AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Grande cape Ă  peau de phalanger

La grande cape en peau de phalanger Ă©tait une espĂšce de vĂȘtement portĂ©e par les AborigĂšnes du sud-est de l’Australie, c'est-Ă -dire du Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud.

Personnes vĂȘtues de grandes capes Ă  peau de phalanger, par William Barak, 1898.

Ces vĂȘtements Ă©taient constituĂ©s de nombreuses peaux de phalangers assemblĂ©es avec des tendons de kangourous et souvent dĂ©corĂ©s d’insignes importants tels que des emblĂšmes du clan. On faisait pĂ©nĂ©trer de l’ocre et de la graisse dans la peau comme protection et dĂ©coration.

Les grandes capes permettaient aux AborigÚnes de se réchauffer dans ces régions souvent froides et on les transmettait en héritage. On pouvait les utiliser de plusieurs façons : couverture, tente, pour envelopper les bébés...

Les peaux obtenues, les femmes y traçaient des lignes diagonales avec des coquillages aiguisĂ©s afin de les rendre pliables. Puis on attachait des chevilles en bois aux peaux Ă©tirĂ©es sur une base d'Ă©corce (de 600 mm sur 450) pour les faire sĂ©cher. Ensuite on les raclait avec une coquillage ou un fragment de basalte, les prĂ©parait et les cousait[1].

Histoire

En 1814, le gouverneur Lachlan Macquarie, aprĂšs avoir inspectĂ© la route rĂ©cemment construite Ă  travers les Blue Mountains Ă  l’ouest de Sydney, rencontra des membres de la tribu des Wiradjuri au camp de Bathurst. Il les dĂ©crivit comme portant de grandes capes Ă  peau de phalangers qui Ă©taient cousues avec soin, et il lui sembla qu’ils Ă©taient trĂšs propres et comme il faut[2].

Les colons apprĂ©ciaient beaucoup les qualitĂ©s de ce vĂȘtement. Une description contemporaine dit qu’elle est d’une douceur luxuriante, qu’elle fournit une literie incomparable et qu’elle est absolument impermĂ©able. Il faut 63 peaux pour fabriquer une cape entiĂšre[3].

On en fait encore mention dans les descriptions des ruĂ©es vers l’or au milieu du XIXe siĂšcle, mais peu Ă  peu on cesse d’y faire allusion sauf quand on rencontre des AborigĂšnes Ă  la pĂ©riphĂ©rie des territoires coloniaux.

Aujourd’hui

Il y a deux grandes capes Ă  peau de phalanger exposĂ©es au MusĂ©e de Melbourne. L'une d’entre elles a Ă©tĂ© faite en 1853 de 83 peaux. Il y a aussi de grandes capes au MusĂ©e national d’Australie Ă  Canberra, en plus de celles qu’on peut voir outre-mer[4].

La crĂ©ation de ces grandes capes est un mĂ©tier qui n’a pas Ă©tĂ© perdu. Des femmes aborigĂšnes se sont remises Ă  les assembler[5].

Livres

  • Elder, Bruce, 1988. Blood on the Wattle: Massacres and maltreatment of Aboriginal Australians since 1788, New Holland Publishers (Australia) Pty Ltd, Frenchs Forest. (ISBN 1864364106)
  • Gunn, R.G., Wooden Artefacts from Gariwerd Rockshelters, Western Victoria, Australian Archeology, Number 68, June 2009. The Australian Archaeological Association.
  • Harris, Alexander, 1961 (nouvelle edition). The secrets of Alexander Harris: a frank autobiography by the author of ‘Settlers and Convicts’. Angus & Robertson, Sydney.
  • Reynolds, Amanda Jane, 2005. Wrapped in a Possum Skin Cloak, National Museum of Australia. (ISBN 1-876944-36-6).

Références

  1. Gunn 2009, p.27
  2. Elder 1988, p.51.
  3. Harris 1961, p.129-30.
  4. ISX Forums: Indigenous Business focusing on Arts and Culture.
  5. Reynolds 2005, Wrapped in a Possum Skin Cloak.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.