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Grace Julian Clarke

Grace Julian Clarke ( – ) est une militante pour le droit de vote des femmes, journaliste et autrice amĂ©ricaine originaire de l'Indiana. Fille de George Washington Julian et petite-fille de Joshua Reed Giddings, deux abolitionnistes et membres du Congrès des États-Unis, elle est plongĂ©e très jeune dans les questions des rĂ©formes sociales. Elle est considĂ©rĂ©e comme la personne ayant fait renaĂ®tre le mouvement pour le droit de vote des femmes dans l'Indiana, le liant Ă  la campagne nationale au dĂ©but du XXe siècle. Elle est surtout connue pour avoir crĂ©Ă© et dirigĂ© l'Indiana State Federation of Women's Club, le Conseil lĂ©gislatif, et l'Indiana Women's Franchise League (une filiale de la National American Woman Suffrage Association et prĂ©dĂ©cesseur de la Ligue des Femmes Électrices de l'Indiana). Clarke est l'autrice de trois livres sur la vie de son père, et est chroniqueuse pour le Indianapolis Star de 1911 Ă  1929.

Grace Julian Clarke
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Indianapolis
SĂ©pulture
Cimetière de Crown Hill (en)
Nationalité
Formation
Activité
Parentèle
Joshua Reed Giddings (grand-père)
Autres informations
Parti politique
Democrate (d)

Enfance et Ă©ducation

Grace Giddings Julian est nĂ©e le , Ă  Centerville, dans le ComtĂ© de Wayne[1]. Elle est l'aĂ®nĂ©e de deux enfants, et la seule fille de George Washington Julian et de sa seconde Ă©pouse, Laura Giddings Julian. Grace Julian a Ă©galement trois demi-frères plus âgĂ©s. Son père, dont la famille est venue Ă  Irvington, dans l'Indiana, depuis la Caroline du Nord, Ă©tait un abolitionniste, un membre du Congrès amĂ©ricain, et un rĂ©formateur social qui a introduit le premier amendement sur le suffrage fĂ©dĂ©ral dans la Constitution des États-Unis en 1868[2]. Grace conserve des liens Ă©troits avec son père jusqu'Ă  la mort de celui-ci en 1899. Sa mère Ă©tait la fille de JosuĂ© Reed Giddings, abolitionniste et membre du Congrès amĂ©ricain pour l'Ohio[3].

Julian grandit Ă  Washington, DC, oĂą son père sert comme membre de la Chambre des ReprĂ©sentants jusqu'en 1871. La famille dĂ©mĂ©nage alors Ă  Irvington, une banlieue Ă  l'est d'Indianapolis, en 1873. Julian rĂ©sidera Ă  Irvington toute sa vie. Elle Ă©tudie Ă  la Mount Zion School et Ă  l'Ă©cole prĂ©paratoire de l'UniversitĂ© Butler, situĂ© Ă  l'Ă©poque Ă  Irvington. Elle continue alors ses Ă©tudes Ă  l'UniversitĂ© Butler et obtient un diplĂ´me de premier cycle en 1884 et une maĂ®trise en 1885. Elle est membre d'une congrĂ©gation unitarienne Ă  Indianapolis[1] - [4].

Carrière

DĂ©fenseure du droit de vote des femmes

Julian est une avocate pour le mouvement du droit de vote des femmes, et est active dans plusieurs organisations fĂ©minines de l'Indiana. Elle est impliquĂ©e dans la fondation et la direction du Indiana State Federation of Women's Club, du Women's Franchise League et du Conseil LĂ©gislatif. En 1892, Clarke forme le Irvington Women's Club, un groupe littĂ©raire, et sert en tant que prĂ©sidente[5]. Elle est Ă©galement prĂ©sidente de l'Indianapolis Woman's Club et du Catharine Merrill Club et est membre de la Society of Indiana Pioneers et du Women's Press Club of Indiana[1].

Clarke est particulièrement active dans la relance de mouvement des suffragettes dans l'Indiana, en obtenant un soutien accru de l'État pour les clubs fĂ©minins. En 1909, elle organise le Septième District de l'Indiana Federation of Woman's Clubs, et le prĂ©side jusqu'en 1911. Elle est une directrice de presse nationale et prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration GĂ©nĂ©rale des Clubs de Femmes de 1912 Ă  1916. L'une de ses contributions majeures dans le mouvement des femmes a lieu en 1909, quand elle contribue Ă  former une Commission Scolaire fĂ©minine qui fait Ă©lire la première femme au conseil scolaire d'Indianapolis. RenommĂ© Ligue scolaire fĂ©minine, Clarke est Ă©lue prĂ©sidente et poursuit les efforts pour obtenir le droit de vote aux femmes d'Indianapolis. L'organisation, qui a soixante branches et 3 000 membres dans l'Indiana, devient la Women's Franchise League en 1911. Elle dirige le mouvement pour le suffrage fĂ©minin au sein de l'État. Le groupe de l'Indiana devient une filiale de la National American Woman Suffrage Association[4] - [6].

Clarke dirige la Women's Franchise League et devient la première prĂ©sidente du Conseil LĂ©gislatif de l'Indiana, une organisation de lobbying qu'elle a contribuĂ© Ă  fonder[1] - [6]. Bien que l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Indiana ait refusĂ© la lĂ©gislation pour le droit de vote des femmes en 1915, malgrĂ© les pressions de la Ligue, c'est en partie une victoire car le dĂ©bat a permis Ă  plusieurs groupes de se rassembler pour travailler dans un but commun. Le , l'Indiana devient le vingtième État Ă  ratifier l'amendement national pour le suffrage fĂ©minin (aujourd'hui le dix-neuvième amendement de la Constitution des États-Unis). En mai, quatre mois après la ratification, les membres de la Women's Franchise League acceptent de dissoudre l'organisation et fondent la Ligue des Femmes Ă©lectrices de l'Indiana. Clarke poursuit son engagement auprès de la Ligue, mais se rapproche Ă©galement des militants du mouvement pour la paix[7].

Dans ses dernières annĂ©es, Clarke est une militante de la paix et s'intĂ©resse aux affaires internationales. Elle est membre du comitĂ© national de la League to Enforce Peace et de l'American Peace Society. En 1920 Clarke prĂ©side le comitĂ© des Pro-League Independents. Elle donne des confĂ©rences pour soutenir de la SociĂ©tĂ© des Nations ce qui lui vaut des critiques de son public, la SociĂ©tĂ© Ă©tant très impopulaire[4].

Les centres d'intĂ©rĂŞts  de Clarke incluent aussi la participation Ă  des conseils locaux et nationaux. En 1916, Woodrow Wilson nomme Clarke, une personnalitĂ© politique progressiste, comme chef de la division fĂ©minine du Bureau FĂ©dĂ©ral de l'Emploi Ă  Indianapolis. En 1931, elle est nommĂ©e Ă  la Commission de planification de la ville d'Indianapolis[4].

Autrice

En plus de son intérêt pour les questions civiques et politiques, Clarke est autrice et journaliste. De 1911 à 1929, elle contribue à une colonne hebdomadaire et un résumé des activités des clubs féminins pour l'Indianapolis Star, et édite les pages féminines pendant un an. Clarke écrit aussi des articles pour l'Indiana Magazine of History[4].

Clarke recueille et publie un livre de discours de son père, un ouvrage sur ses propres souvenirs de lui, et écrit George W. Julian (1923), une biographie de son père qui est devenu le premier volume de la série biographique de la Commission Historique de l'Indiana[1] - [4].

Mariage et famille

Grace Julian Ă©pouse l'avocat Charles B. Clarke, le . Clarke, DĂ©mocrate, est un ancien arpenteur adjoint du dĂ©putĂ© du Territoite du Nouveau-Mexique. Il sert au SĂ©nat de l'Indiana entre 1913 et 1915. Le couple n'a pas d'enfants[5].

Mort et héritage

Clark meurt dans sa maison d'Irvington le , d'une pneumonie. Ses restes sont enterrĂ©s au Crown Hill Cemetery Ă  Indianapolis[1] - [4].

Ouvrages

Livres

  • (en) Later Speeches on Political Questions : With Select Controversial Papers, Indianapolis, Carlon et Hollenbeck,
  • (en) George W. Julian : Some Impressions, Indianapolis, C. E. Hollenbeck Press,
  • (en) George W. Julian, Indianapolis, Indiana Historical Commission,

SĂ©lection d'articles

  • (en) « Andrew Hoover Comes to Indiana », Indiana Magazine of History, no XXV,‎ , p.223-241
  • (en) « A Letter of Dr. Gamaliel Bailey to Joshua R. Griddings », Indiana Magazine of History, no XXV,‎ , p. 43-46
  • (en) « A Letter of Daniel Worth to George W. Julian and Other Documents », Indiana Magazine of History, no XXVI,‎ , p.152-157
  • (en) « The Burnt District », Indiana Magazine of History, no XXVII,‎ , p.119-124
  • (en) « Isaac Hoover Julian », Indiana Magazine of History, no XXVIII,‎ , p.9-20
  • (en) « Home Letters of George W. Julian, 1850-1851: Forward », Indiana Magazine of History, no XXIX,‎ , p.130-163

Notes

  1. Blanche Foster Boruff, compiler (1941). Women of Indiana: A Work for Newspaper and Library Reference. Indianapolis: Indiana Women’s Biography Association. p. 134, 262.
  2. Grace Julian Clarke Papers, Rare Books and Manuscripts, Indiana State Library http://www.in.gov/library/finding-aid/L033_Clarke_Grace_Julian_Papers.pdf
  3. Edward T. James, Janet Wilson James, and Paul S. Boyer, eds., Notable American Women 1607-1950 : A Biographical Dictionary, vol. 3, Cambridge, MA, Belknap Press, , 341–42 p. (ISBN 0-674-62731-8)
  4. James, p. 342.
  5. Linda C. Gugin and James E. St. Clair, eds., Indiana's 200 : The People Who Shaped the Hoosier State, Indianapolis, Indiana Historical Society Press, , 437 p. (ISBN 978-0-87195-387-2), p. 62
  6. Gugin and St. Clair, p. 63.
  7. Gugin and St. Clair, p. 63–64.

Voir aussi

  • Boruff, Blanche Foster, compiler, Women of Indiana : A Work for Newspaper and Library Reference, Indianapolis, Indiana Women’s Biography Association, , 134, 262
  • Gugin, Linda C., and James E. St. Clair, eds., Indiana's 200 : The People Who Shaped the Hoosier State, Indianapolis, Indiana Historical Society Press, , 62–64 p. (ISBN 978-0-87195-387-2)
  • James, Edward T., Janet Wilson James, and Paul S. Boyer, eds., Notable American Women 1607-1950 : A Biographical Dictionary, vol. 3, Cambridge, MA, Belknap Press, (ISBN 0-674-62731-8), p. 341–42
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