Grève des usines McCormick
Le à Chicago, la grève qui a commencé le 1er mai se poursuit aux usines McCormick. À proximité se tient un meeting des ouvriers du bois où interviennent divers orateurs (dont les anarchistes Samuel Fielden et August Spies). Des affrontements se produisent lorsque des grévistes, désirant chasser les « jaunes » embauchés par McCormick pour briser la grève, sont accueillis par les détectives de l’agence Pinkerton et la police armée de fusils à répétition. Deux ouvriers trouvent la mort et cinquante sont blessés (le Chicago Daily News en avait annoncé six). Le lendemain, le meeting de protestation à Haymarket Square se termine lui aussi en drame[1].
Hier, on a fusillé les travailleurs, en face de l'usine Mc Cormick.
Leur sang crie vengeance !
Qui pourrait douter que les tigres qui nous gouvernent sont avides du sang des travailleurs !
Mais les travailleurs ne sont pas des moutons.
À la Terreur-Blanche, ils répondront par la Terreur-Rouge.
Mieux vaut la mort que la misère !
Si l'on fusille les travailleurs, répondons de telle façon que nos maîtres s'en souviennent longtemps.
C'est la nécessité qui nous fait crier : Aux armes !
Hier les femmes, les enfants de pauvres pleuraient leurs maris et leurs pères fusillés. Tandis que, dans les palais, les riches remplissaient leurs verres de vins coûteux et buvaient à la santé des bandits de l'ordre...
Séchez vos pleurs, vous qui souffrez. Ayez du cœur, esclaves !
Insurgez-vous !"Articles connexes
Références
- Laurent Taskin, Anne Dietrich et Pierre-Yves Gomez, Management humain : pour une approche renouvelée de la gestion des ressources humaines et du comportement organisationnel, Louvain-la-Neuve, De Boeck Superieur, , 256 p. (ISBN 978-2-8041-7475-0, lire en ligne)