Gouvernement Thilges
Le gouvernement Thilges (luxembourgeois : Regierung Thilges), est le gouvernement du Luxembourg en fonction du au .
(lb) Regierung Thilges
Grand-duc | Guillaume III |
---|---|
Président du gouvernement | Édouard Thilges |
Formation | |
Fin | |
Durée | 3 ans, 7 mois et 2 jours |
Femmes | 0 |
---|---|
Hommes | 4 |
La transition
Des spéculations en Bourse, qui pourraient être assimilées à un délit d’initié, entraînent la chute du baron de Blochausen. Après que la presse a divulgué les transactions douteuses, le roi demande à son ministre d’État de démissionner. Il charge Emmanuel Servais de former un nouveau gouvernement. Celui-ci propose Édouard Thilges qui, après quelques hésitations, accepte la charge de président d’une équipe gouvernementale placée sous le signe de la continuité.
Composition
Portefeuille | Titulaire | |
---|---|---|
Ministre d'État Président du gouvernement Directeur général des Affaires étrangères |
Édouard Thilges | |
Directeur général de la Justice | Paul Eyschen | |
Directeur général de l'Intérieur | Henri Kirpach | |
Directeur général des Finances | Mathias Mongenast |
Politique gouvernementale
À l’exception de la faillite de la Banque Fehlen & Cie en 1886, qui ne s’est plus remise des pertes subies lors de la chute de la Banque nationale, la période 1885-1889 se déroule sans heurts ni fracas. Les finances publiques dirigées par Mathias Mongenast se portent au mieux. Le développement du Zollverein et l’essor de la sidérurgie assurent à l’État des recettes toujours croissantes. D’importantes ressources sont investies dans l’achèvement du réseau des chemins de fer vicinaux. En authentique libéral, Édouard Thilges prône la non-intervention de l’État dans le fonctionnement de l’économie et ceci, même si certains secteurs connaissent des difficultés passagères : « Le gouvernement doit prêter son appui à toutes les mesures qui sont dans le cas d’encourager le développement de l’industrie et du commerce d’une manière générale ; mais il n’a pas à intervenir en faveur d’entreprises particulières […]. Si nous faisions quelque chose en faveur d’un établissement ruiné par sa propre faute, quelle serait notre position vis-à -vis d’autres établissements, vis-à -vis de particuliers qui par suite d’événements inattendus se trouvent dans une situation difficile ? »
Notes et références
- Guy Thewes, Les gouvernements du Grand-Duché de Luxembourg depuis 1848, Imprimerie centrale, Luxembourg, Service information et presse du gouvernement luxembourgeois, Département édition, (réimpr. 2003, 2006 et 2007) (1re éd. 1989), 271 p. [détail des éditions] (ISBN 978-2-87999-212-9, OCLC 830021082, lire en ligne )