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Gohei

Un gohei (御幣) est, dans les rituels shinto, un objet dédié aux kamis. Il est constitué de deux shide, bandes de papier plié, fixées à un pilier de bambou ou pendues au bout d'une baguette de purification. Ils se trouvent également fixés aux shimenawa mais se présentent également sous forme de guirlandes.

Gohei devant un sanctuaire à Uji.

À l'origine, il s'agissait de vêtements de tissu, présentés en offrande aux dieux. Ils sont devenus avec le temps des reliques d'essence divine, vénérées et utilisées pour repousser ou capter les esprits malveillants.

Les croyances shinto étant popularisées, voire vulgarisées, il n'est pas rare de voir une guirlande de gohei orner une voiture dont on vient de faire l'acquisition, entourer un terrain à bâtir ou même suspendue au-dessus d'un pas de porte.

Les shide sont un lien ou une barrière entre le monde spirituel et notre monde profane. Étymologiquement, on peut supposer que shide est un mot provenant du mot shidesu, « signifier ». Les gohei signifient donc ce lien en question. Plus explicitement, les shide servent à purifier.

On s'interroge toujours sur l'origine de la forme des gohei mais certaines théories évoquent sa ressemblance avec des éclairs capables de chasser les esprits grâce à sa lumière ; d'autres opposent la forme saccadée du zigzag des shide à celle du cercle qui lui, évoque le groupe ou le rassemblement.

Le frottement du papier, quant à lui, provoque un son agréable qui, selon les croyances shinto, garderait les dieux en éveil.

Bien que les gohei soient faits généralement de papier blanc, on rencontre occasionnellement des gohei faits de papier d'autres couleurs, particulièrement dorés ou argentés.

Il est très simple de concevoir un gohei mais le papier utilisé nécessite d'être stratégiquement découpé avant d'être plié. La manière de plier le papier diffère selon les sanctuaires.

Un gohei est aussi appelé onbe (御幣), heisoku (幣束), ou nusa ().

Références

    Sources

    • Louis Frédéric, Le Japon. Dictionnaire et civilisation, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1999, 1 470 p. (ISBN 2-221-06764-9).
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