Godiva (poème)
Godiva est un poème narratif d'inspiration médiévale écrit en 1840 par le poète britannique Alfred Tennyson.
Titre |
Godiva |
---|---|
Auteur | |
Date de création | |
Publication |
Poeci angielscy (wybór poezyi) (d) |
Date de publication |
Tennyson rédige Godiva en 1840, après avoir séjourné dans la région de Coventry. Le poème n'est publié qu'en 1842, sous une forme identique à toutes celles des éditions ultérieures.
Le texte de Tennyson évoque l'histoire de Godiva, comtesse du royaume anglo-saxon de Mercie qui, d'après la légende, se serait engagée à traverser la ville de Coventry à cheval mais entièrement nue, à condition que son époux Léofric consente à renoncer à un impôt inacceptable pour ses sujets.
Structure
Il s'agit d'un poème narratif organisé en six strophes et composé en vers libres. Dans les quatre premiers vers, Tennyson décrit le contexte où il dit avoir composé son texte : il est à la gare de Coventry, parmi les employés qui s'affairent et il s'apprête à rentrer chez lui. Tout en admirant les trois flèches d'église si typiques de la ville[alpha 1], il se remémore la légende locale de Godiva et en fait un poème.
I waited for the train at Coventry;
I hung with grooms and porters on the bridge,
To watch the three tall spires; and there I shaped
The city's ancient legend into this:
Influence
Bien que l'histoire de Godiva ne soit pas conçue par Tennyson, la façon dont il reprend la légende à travers son poème exerce une influence notable sur ses contemporains puis au-delà. Il rencontre un grand succès critique à sa publication[1]. Le thème de lady Godiva est repris par différents peintres de l'époque victorienne comme John Collier, qui y voient un bon prétexte pour représenter le nu féminin en dépit des mœurs rigoristes de leur temps[2]. Au début du XXe siècle, le producteur et réalisateur J. Stuart Blackton tourne un court film muet qui reprend à la lettre des extraits du poème[3].
En France, le poème de Tennyson est traduit en 1884 par le poète français Stéphane Mallarmé[4] mais cette traduction reste inédite jusqu'en 1970[5].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Godiva (poem) » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Ces trois flèches (« the three spires ») sont celles de : Holy Trinity Church, Christ Church et St Michael's. (en) « The Three Spires, Coventry », sur British Library, (consulté le ) : « Photographie de 1885 par Henry Peach Robinson. ».
Références
- (en) Marion Sherwood, Tennyson and the Fabrication of Englishness, Basingstoke, Hampshire, Palgrave MacMillan, , 230 p. (ISBN 978-1-137-28889-9, lire en ligne), p. 80.
- (en) Alison Smith, Exposed : The Victorian Nude, Londres, Tate Publishing, , 288 p. (ISBN 1-85437-372-2), p. 58.
- Fiche IMDb de présentation du film, voir en ligne sur YouTube.
- Henri Mondor et G. Jean-Aubry, Mallarmé : Œuvres complètes, Paris, Gallimard, coll. « bibliothèque de la Pléiade », (1re éd. 1945), 1659 p. (ISBN 2-07-010326-9), p. 1622-1623.
- Pierre Godin, « Mallarmé traducteur, ou le contresens heuristique », TTR, vol. 2, no 2, , p. 147 (ISSN 1708-2188, lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
- Lady Godiva, film américain de J. Stuart Blackton sorti en 1911 et basé sur le poème.
Liens externes
- (en) Texte original de Godiva sur Wikisource