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Giulia Occhini

Giulia Occhini (Naples, le - Novi Ligure, le ), connue sous le nom de la « Dame blanche », a été impliquée dans une relation sentimentale extraconjugale avec le coureur cycliste Fausto Coppi dans les années 1950, ce qui à l'époque a provoqué un énorme scandale.

Giulia Occhini
Fausto Coppi et Giulia Occhini en 1956
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  70 ans)
Novi Ligure
Nationalité

Compte tenu de la notoriété du personnage impliqué, cette histoire a mis en lumière avec force, dans cette Italie démocrate-chrétienne, les aspects aussi bien moraux que juridiques de l'adultère (dans ces années-là le divorce n’avait pas encore été autorisé en Italie et constituait donc encore un crime). Giulia Occhini dut affronter un procès pour abandon du domicile conjugal. Les péripéties judiciaires et journalistiques de Giulia Occhini sont devenues emblématiques du climat conformiste et répressif qui régnait à l’époque[1] - [2].

Ce surnom la rendit célèbre auprès du grand public après l'étape de Saint-Moritz dans le Giro d'Italie en 1954, quand Pierre Chany, journaliste de L'Équipe, eut écrit : « Nous aimerions en savoir davantage sur cette dame en blanc que nous avons vue à côté de Coppi ». Il la surnommait ainsi à cause du duffel-coat couleur de neige qu'elle portait[3].

Biographie

Épouse d'Enrico Locatelli, mĂ©decin Ă  Varano Borghi (VA) et admirateur de Fausto Coppi, Giulia Occhini a rencontrĂ© Fausto Coppi lors du Giro de 1953, Ă  la fin de l'Ă©tape de Stelvio, et a participĂ© publiquement Ă  la cĂ©rĂ©monie de remise des prix du Championnat du Monde de 1953 Ă  Lugano. Tout commence en 1948, lorsque son mari lui demande un autographe du Campionissimo Ă  la fin des Trois vallĂ©es varĂ©sines. Giulia Occhini entre en correspondance avec Coppi, qui invitĂ© par Locatelli rencontre sa famille lors d'une brève visite Ă  Varèse. Une histoire d'amour commence ainsi entre Giulia Occhini et Coppi qui passent leur premier Ă©tĂ© ensemble en tant qu'amants en 1953, en vacances Ă  Capri[4]. Les deux Ă©tant dĂ©jĂ  mariĂ©s, leur rapport suscite un grand scandale Ă  l'Ă©poque et l'opinion publique s'y est fortement opposĂ©e, en particulier les fans de Fausto Coppi, et Occhini a mĂŞme Ă©tĂ© la cible de la rĂ©primande publique du pape Pie XII. Coppi et son Ă©pouse Bruna Ciampolini se sont sĂ©parĂ©s par consensus en 1954, tandis que Locatelli dĂ©nonçait Gloria Occhini pour adultère. En consĂ©quence, selon la loi italienne de l'Ă©poque, les amants Ă©tant pris sur le fait, la femme a dĂ» purger un mois de prison Ă  Alexandrie puis une pĂ©riode de rĂ©sidence forcĂ©e Ă  AncĂ´ne, tandis que le passeport de Coppi a Ă©tĂ© retirĂ©. Entre les mille difficultĂ©s, Coppi et Gloria se sont mariĂ©s au Mexique, le mariage jamais Ă©tĂ© reconnu en Italie. De l'union est nĂ© un fils Angelo Fausto Coppi surnommĂ© « Faustino  Â», nĂ© le Ă  Buenos Aires[4].

En , Coppi dĂ©cide de prendre des vacances et d'aller pour une grande chasse en Afrique oĂą il contracte le virus du paludisme. Le , il meurt Ă  l'hĂ´pital de Tortona. Toute l'Italie lui rend hommage. Mais il n'y avait ni pardon ni solidaritĂ© pour Giulia, la « dame blanche Â», qui resta seule avec Faustino. Ce n'est que plus tard qu'elle rencontrera l'industriel Stefano Azzaretti, le dernier compagnon de sa vie[4].

Giulia Occhini est décédée le après presque un an et demi de coma à l'Ospedale San Giacomo à Novi Ligure des suites de blessures subies lors d'un accident de voiture survenu juste en face de Villa Coppi dans le hameau de Barbellotta de Novi Ligure le [3].

Notes et références

  1. (it)Adriano De Zan, Pier Augusto Stagi, Gentili signori e signore buongiorno. Cinquant'anni di ciclismo[collegamento interrotto], Milan, Baldini&Castoldi, 1999, page 75 (ISBN 88-8089-448-X).
  2. (it) Mario Fossati, « Quella trasgressione sentimentale che indignò la provincia bigotta », sur La Repubblica,
  3. (it) Massimo Novelli, « La morte della Dama Bianca », sur la Repubblica, .
  4. (it) Gloria Ghisi, « La Scuola per i 150 anni dell'Unità d'Italia - Dagli anni Cinquanta ad oggi (1951-2011) Occhini Giulia », sur 150anni.it (consulté le ).
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