Gervais de Chichester
Gervais de Chichester[1] ou Gervais d’Angles (Gervasius[2]) est un prélat du début du XIIIe siècle.
Gervais de Chichester | |
Biographie | |
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Naissance | vers 1150 Lincolnshire (Angleterre) |
Ordre religieux | Prémontrés |
Décès | |
Évêque de l'Église catholique | |
Évêque de Sées | |
– | |
Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Biographie
Début de carrière
Gervais nait vers 1150 en Angleterre, d'une famille noble Ă©tablie dans le Lincolnshire[2].
Avant de devenir moine, Gervais aurait suivi des études dans les écoles parisiennes. Il entre ensuite à l'abbaye de Saint-Just-en-Chaussée dont il devient abbé en 1199. Il est chargé par le pape Célestin III de l'administration de Beauvais en l'absence de l'évêque Philippe de Dreux, captif de Richard Cœur de Lion. Il devient en 1205 abbé de Thenailles. Le , il devient abbé de Prémontré et chef de l'Ordre. Il se charge de la réforme de l'abbaye de San-Quirino d'Antrodoco[2].
Il écrit en 1214 une lettre au pape Innocent III pour une réforme spirituelle et la reconquête des lieux saints de la chrétienté[3]. Présent au concile de Latran de 1215 après la prise de Jérusalem par Saladin en 1187, le pape trouve en lui un de ses plus fidèles serviteurs[2]. Gervais recommande Hillin, abbé de Floreffe au patriarche de Jérusalem Albert de Château-Vautier[3]. Honorius III le nomme commissaire de la cour pontificale en France et un de ses pénitenciers. Il est chargé sous le pontificat des papes Célestin III et Honorius III de négociations au sujet de la croisade ou de la discipline ecclésiastique et l'élimination des hérétiques du Sud-Ouest[2].
Gervais, Ă©vĂŞque de SĂ©es
La tradition veut que Gervais a été nommé évêque et sacré par le pape Honorius III le à Rome. En réalité, à la mort de Sylvestre, le chapitre élit son prieur Hugues de Bellon nouvel évêque de Sées. Honorius III casse l'élection le et nomme évêque Gervais[2].
Malgré cette nomination, il conserva un attachement particulier à l'ordre des Prémontrés. Il se retirait régulièrement à l'abbaye de Silly-en-Gouffern. Il continuait même à visiter les abbayes de son ancien ordre[2].
En 1222, Honorius III le délègue, avec Henri, grand archidiacre de Reims et Jean, doyen d'Amiens, pour examiner sur l'élection de Thibaut d'Amiens à l'archevêché de Rouen et vérifier qu'il n'est pas lépreux[4] - [2]. Il est également chargé d'enquêter sur le conflit opposant Barthélémy, doyen de Chartres et futur évêque de Paris (1224-1227) et l'abbé de Saint-Père de Chartres. En 1223, il assiste Gautier, évêque de Chartres, au sacre d'Étienne de Brioude, évêque de Mende, à Rome[2]. Vers 1223, il fait venir à Sées des franciscains qu'il installe dans un couvent dont il avait participé à la fondation[5].
Gervais meurt le [2] et est enterré à l'abbaye de Silly[1].
Notes et références
- Édouard Frère, Manuel du bibliographe normand, Tome second, 1860, p. 17
- Pierre Desportes, Jean-Pascal Foucher, Françoise Loddé et Laurent Vallière (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 9 Diocèse de Sées : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 193 p. (ISBN 2-503-51823-0), « Notice des évêques: Gervais (1220-1228) », p. 77-80
- Bernard Ardura, Prémontrés, histoire et spiritualité, Publications de l'Université, Saint-Étienne, 1995, 622 p. , (ISBN 2-86272-073-9), lire sur Google Livres
- Pascal Montaubin, « Les chapitres cathédraux séculiers de Normandie et la centralisation pontificale au XIIIe siècle » dans Chapitres et cathédrales en Normandie, actes du XXXIe congrès tenu à Bayeux du 16 au 20 octobre 1996, Caen, 1997, p. 269.
- Notice abrégée sur les évêques de Séez, Jules Valin, Sées, 1844, lire sur Google Livres