Gertrude Bacon
Gertrude Bacon, née le et morte le , est une pionnière de l'aéronautique britannique. Elle réalise un nombre considérable de « premières » féminines en aéronautique, contribuant dans les domaines de l'astronomie et de la botanique. Gertrude Bacon a popularisé l’aéronautique par le biais de ses écrits. Elle a fait la promotion du transport aérien, commercial et public, pour et auprès des femmes.
Naissance | |
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Décès |
(à 75 ans) Sway |
Nationalité | |
Formation |
The Maynard School (en) |
Activités |
Botaniste, écrivaine, aérostière, collectionneuse de plantes |
Distinction |
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Jeunesse
Gertrude est née à Cambridge de John Mackenzie Bacon ( - ) et Gertrude Myers. En 1876, la famille déménage à Cold Ash dans le Berkshire, près de Newbury. Le père de Gertrude, John Mackenzie Bacon, est un astronome, un aéronaute et un scientifique qui éduque ses enfants à la maison[1]. Gertrude devient la collaboratrice scientifique de son père en astronomie et en aéronautique.
Astronomie
Elle accompagne son père dans ses expéditions et filme des éclipses totales de soleil à Vadso, en Laponie en 1896, à Buxar, en Inde en décembre 1897 et en 1898 et à Wadesborough, en Caroline du Nord en [2]. Leur première expédition échoue à cause du temps nuageux, mais leurs deuxième et troisième tentatives sont couronnées de succès.
Elle est membre de la British Astronomical Association et de la British Association for the Advancement of Science[2].
Aéronautique
L'aéronautique fascine Gertrude. En Angleterre, c'est la première femme à faire une véritable ascension en ballon, avec son père, en 1898[3].
Le , John Mackenzie Bacon et Gertrude Bacon embarque pour un vol en ballon avec Stanley Spencer afin d'observer la pluie de Léonides (météores) au-dessus de la couche nuageuse. Dix heures plus tard, ils atterrissent de justesse près de Neath, dans le sud du Pays de Galles, alors qu'ils dérivaient vers l'océan Atlantique[4].
Gertrude ne se décourage pas, en , elle accompagne à nouveau Stanley Spencer, cette fois à bord du dirigeable qu'il a conçu. Elle devient ainsi la première femme à voler en dirigeable.
Elle est également considérée comme la première anglaise à voler dans un avion. Elle embarque avec Roger Sommer dans un biplan Farman le , lors du premier rassemblement international de l'aviation à Reims (France). Elle vole ensuite avec Douglas Graham Gilmour dans un monoplan « Big Bat » en 1910[2].
Gertrude a été la première femme à monter à bord d'un hydravion[2] en tant que passagère. Elle accompagne le pilote Herbert Stanley Adams au cours de ses vols sur Windermere en 1912. Adams avait effectué avec succès le premier vol complet, hors eau, au Royaume-Uni, le [5].
Botanique
En 1901, Gertrude rejoint la Wild Flower Society, ajoutant la botanique à sa liste d'intérêts et de réalisations. Le , accompagnée par la botaniste et illustratrice Lady Joanna Charlotte Davy (1865-1955)[6], elle découvre pour la première fois un spécimen de Carex microglochin ou Carex à soies en Grande-Bretagne[7].
En 1929, Gertrude Bacon épouse un autre botaniste et chimiste, Thomas Jackson Foggitt ( - 30 oct 1934). Gertrude est sa deuxième femme. Elle lui survivra 15 ans[8].
Bibliographie partielle
- Balloons, airships and flying machines (1905)
- The record of an aeronaut, being the life of John M. Bacon (1907)
- All about flying (1915)
- Memories of land and sky (1928)
Références
- « Obituary Notice: Fellows:- Bacon, John Mackenzie », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, , p. 334 (Bibcode 1905MNRAS..65..334., lire en ligne)
- (en) Catharine M. C. Haines, International women in science : a biographical dictionary to 1950, Santa Barbara, Calif., ABC-CLIO, , 383 p. (ISBN 1-57607-090-5, lire en ligne)
- (en) Cathy Hartley, A historical dictionary of British women, Londres, Europa Publications Limited, , 500 p. (ISBN 1-85743-228-2, lire en ligne)
- David L. Bristow, « Trapped in the sky! Gertrude Bacon and the balloon that wouldn’t come down », www.davidbristow.com
- « Waterbird », The Waterbird Project,
- (en) Marilyn Bailey Ogilvie et Joy Dorothy Harvey, The biographical dictionary of women in science : pioneering lives from ancient times to the mid-20th century, New York, Routledge, , 1499 p. (ISBN 0-415-92038-8)
- Peter Marren, « Wild Flower Society: Floral fixation », The Independent,
- Ray Desmond et Christine Elwood, Dictionary of British and Irish botanists and horticulturalists, Londres, Taylor & Francis, , 900 p. (ISBN 978-0-85066-843-8, lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :