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Gary Guiteau

Gary Guiteau, né le à Lascahobas, est un homme politique haïtien. Il a été député au parlement haïtien.

Gary Guiteau
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Gary Guiteau est le fils de L'ancien militant politique Bazile François Guiteau qui a fait les prisons sous la dictature de Jean Claude Duvalier. Son grand-père paternel Joseph Guiteau, collaborateur du Président Elie Lescot a été maire de Lascahobas avant d'être élu député en 1934.

Gary a fait la rencontre de Geralda Aristide, qu'il épouse en 1993 avec qui il a trois enfants : Gaëlle, Gary et Gery.

Il est théologien de formation et juriste formé en droit international de l'environnement.

En , le Ministère des Affaires Etrangères et des Cultes (MAEC) par le biais de son Secrétaire d’État Pierre Richard Casimir a procédé à l’installation de M. Gary Guiteau, le nouveau Directeur Général des Cultes, en remplacement de M. Pierre Antoine Auguste.Gary Guiteau est un ancien parlementaire, député de la première circonscription de Las cahobas, fondateur du Parti Fédéraliste (PF). Il a étudié les sciences juridiques à la Faculté de Droit de Port-au-Prince, la science de religions, le droit et la théologie à l'Université de Montréal, en Droit international et politiques internationales à l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

Parcours professionnel

Gary Guiteau a une triple formation en droit, en thĂ©ologie et en journalisme des universitĂ©s d’État d’HaĂŻti (FacultĂ© de droit et des sciences Ă©conomiques / option : juridique) 1998, UniversitĂ© de MontrĂ©al ( ThĂ©ologie, sciences de religion et droit) 2001 - 2005, UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  MontrĂ©al UQAM , FacultĂ© des Sciences politiques et de droit (droit international de l’environnement et politiques internationales) option droit international de l’environnement 2002-2005.

Premiers pas en politique

Très jeune déjà, Gary Guiteau milita à côté de son père dans la clandestinité. À la suite de l’arrestation, l’emprisonnement et l’exil de ce dernier qui fut un imposant farouche au régime des Duvalier, Gary devient de plus en plus actif en politique. Craignant pour sa vie, son père chercha par tous les moyens à lui faire quitter Haïti. Mais il avait toujours refusé. Son grand-père, Joseph Guiteau qui fut Maire de Lascahobas et lui aussi Député du peuple à la 33e législature prédisait avant de mourir, que Gary sera un grand homme politique.

En 1990, Gary est devenu à 27 ans le plus jeune député haïtien de l'histoire. Après deux mandats de député, il quitta Haïti en et s’installa à Longueuil, Québec au Canada, d’où il continua ses études en droit et en théologie.

Gary Guiteau avait participé aux efforts pour réformer le mouvement Lavalas, à la fois contre le courant populiste, les dérives et les divisions intestines qui minaient le secteur. Issu du grand mouvement démocratique et populaire qui avait renversé le régime duvaliériste en 1986, Gary Guiteau avait participé à toutes les luttes et manifestations socio-politiques contre les gouvernements issus des coups d’états militaires. Il a échappé à trois reprises à des assauts où il a vu ses camarades tomber sous les balles assassines notamment 1) devant le Fort dimanche le , lors d’une marche organisée à la mémoire des victimes de la répression du , où périrent de nombreux citoyens. 2) Le , où son ami le syndicaliste Jean-Marie Montes et le Conseiller d’État Serge Villard furent froidement abattus par un commando militaro-civil au cours d’une réunion à Pacot. 3) Le huit , après un refus catégorique de valider la destitution de Jean Bertand Aristide, Président démocratiquement élu et destitué par un coup d’état militaire.

De 1987 à 2000, il est le fondateur et secrétaire général du MJPL à Lascahobas où cette organisation était bien implantée. Pendant ces années, il participe à toutes les luttes étudiantes, paysannes et même ouvrières.

Militant élu député

Élu dĂ©putĂ© de Lascahobas en 1990 et rĂ©Ă©lu en 1995, Gary Guiteau occupe très vite des postes de responsabilitĂ©s au sein de son parti et au parlement haĂŻtien.

Il devient l’un des principaux parlementaires haĂŻtiens les plus actifs et combatifs durant ces deux mandats consĂ©cutifs Ă  la 45e et la 46e lĂ©gislature. Il se rĂ©vèle le dĂ©putĂ© bâtisseur et dĂ©veloppeur qui a hissĂ© Lascahobas au rang des plus belles communes du dĂ©partement du centre. Durant ses deux mandats, Mr Guiteau a rĂ©alisĂ© plusieurs travaux importants au sein de sa circonscription ce qui lui a valu le titre de dĂ©putĂ© inoubliable par les lascahobassiens.

Carrière politique

1990 – 1992 : AdhĂ©sion au Front national pour le changement et la dĂ©mocratie FNCD

1993 – 2010 : AdhĂ©sion Ă  l’Organisation politique lavalas devenue Organisation du Peuple en lutte OPL

1990 – 1994 : Elu dĂ©putĂ© du peuple Ă  la 45e lĂ©gislature pour la Première circonscription Ă©lectorale de Lascahobas

1991 – 1992 : Membre de la commission de justice à la chambre des députés

1991 – 1994 : Membre de la commission fĂ©minine

1994 : Élu secrĂ©taire du groupe national de l’Action mondiale des parlementaires

1995 – 1999 : Élu député du peuple à la 46e législature pour la première circonscription de Lascahobas.

1995 : Élu premier secrĂ©taire au bureau de la chambre des dĂ©putĂ©s

1995 – 1999 : Membre de la Commission de l’environnement

1997 – 1999 : PrĂ©sident de la commission de l’information

1996 – 1997 : PrĂ©sident de la commission de culture

Défenseur farouche des droits de la femme, pour suppléer à une carence de femmes élues au parlement haïtien, il a accepté de siéger au sein de la commission féminine du parlement pour défendre le droit de la femme à l’émancipation.

Gary Guiteau, lutte pour une plus large représentation des femmes à l’assemblée nationale.

Un séjour à l’Ambassade de l’Argentine

Le , Ă  la suite d'une descente des militaires lourdement armĂ©s au parlement pour contraindre les parlementaires Ă  signer la destitution du prĂ©sident Jean Bertrand Aristide renversĂ© par le General Raoul Cedras le de la mĂŞme annĂ©e ; Gary Guiteau a failli une fois de plus, perdre la vie. Son refus d’obtempĂ©rer, lui valut une poursuite par les militaires, de laquelle il Ă©chappa de justesse. Il reçut asile le de l’Ambassade d’Argentine oĂą il sĂ©journa jusqu’à l’obtention d’un sauf conduit du Gouvernement de Carlos Menem. Il partit pour l’exil le pour l’AmĂ©rique du Nord.

Les activités parlementaires de Gary Guiteau à l’étranger

Égypte : Conférence internationale des parlementaires sur la population et le développement. (3-) (PGA)

Boukina Faso: Séminaire des parlementaires pour l’Afrique de l’Ouest et du centre. (12-) (Union interparlementaire)

Colombie : Rencontre de négociation sous la supervision de l’OEA. ()

Trinidad: “Regional workshop on the mechanism for the development of international criminal justice”, 14-

New Orléans, Tallahassee, Bâton Rouge, Washington - Voyage d’études sur le rôle et le fonctionnement du congre américain.

De la Gauche écologique à ses positions en faveur d’une Haïti fédérale

En 2006, alors qu’il poursuivait une formation universitaire au Canada, il fonde avec quelques-uns de ses amis haïtiens vivant à l’étranger, le Mouvement vert de l’OPL qui devait être le pole écologique de l’OPL. Mais cette initiative avait duré l’espace d’un cillement.

Aux élections de 2010, faute d’un candidat de gauche au second tour de la présidentielle, il soutient et appelle à voter pour Madame Myrlande Manigat qu'il considère comme la candidate la plus proche du secteur démocratique.

Tout en continuant à défendre l’idée d’un secteur démocratique uni et organisé, il reconnaît que ce n’est pas facile d’être de gauche dans un pouvoir de droite. Cependant, il ne regrette pas sa participation au pouvoir de Tèt kale comme Directeur Général du Ministère des Cultes. Avant de démissionner de ce poste, il confia sur les ondes d’une station de radio haïtienne émettant aux États-Unis, que sa nomination à ce poste lui a permis d’accumuler des expériences supplémentaires.

Aux élections de 2010, il va à l'encontre de la position de sa coalition Alternative laquelle réunissaient les partis OPL, KID, FUSION. Lors de la journée de travail du secteur démocratique au Holiday Inn, il est à côté du Député Steven Irvenson Benoit, alors candidat au Sénat, partisan de la participation de la coalition de gauche Alternative aux élections de 2010. Ses positions furent combattues par le directoire de l’Alternative mais avaient reçu un écho favorable auprès des candidats dont il devient le porte-parole.

Il affirme à cette occasion que «Les élections sont un passage obligé, et que l’élection d’un parlement légitime est une condition du développement économique d’Haïti».

À la suite de sa décision de soutenir publiquement la position de tous les candidats désireux de participer aux joutes électorales, il est sanctionné par le bureau national de l’OPL et reçoit une lettre de blâme signée du Coordonnateur national Edgard Leblanc Fils.

Entre-temps le torchon brûle au sein de l’Alternative. C’est le titre d’un article paru dans les colonnes du journal Le Nouvelliste du et aussi dans celles du journal le Matin publie en date du .

Le Député Steven Irvenson Benoit et ses collègues candidats de l’Alternative, membres du courant pro électoral s'opposent à la décision prise à l’encontre de Gary Guiteau et appuient publiquement M. Guiteau qu’ils disent avoir reconnu comme étant leur porte-parole pour ces élections.

Positionnement politique

Gary Guiteau s’identifie lui-même comme fédéraliste et apôtre de la décentralisation d’Haïti. Il souhaite en finir avec la République de Port au prince et faire place à une république sociale et solidaire des autres régions. Il milite pour que le budget national soit décentralisé. Que chaque région ait sa part du budget. Gary Guiteau est pour l’élimination du poste de Premier ministre et croit plus utile d’avoir un Vice-Président qui sortira des urnes au même moment que l’élection du Président de la République. Mr Guiteau prône une subdivision d’Haïti en cinq grandes régions qui seront administrées par des Gouverneurs élus. Il pense urgent le besoin qu’a chaque région de pouvoir élire son propre Gouverneur.

Gary Guiteau souhaite que soit dĂ©sormais venu le moment pour la diaspora de pouvoir Ă©lire ses propres sĂ©nateurs. Que ces sĂ©nateurs, reprĂ©sentant des haĂŻtiens de l’étranger puissent ĂŞtre admis au SĂ©nat de la RĂ©publique. « C’est le temps de briser toutes les barrières qui sĂ©parent encore les HaĂŻtiens d’HaĂŻti de ceux de l’étranger Â» lit-on dans une de ses publications.

Gary Guiteau est, dit-il, pour la double nationalité et ne voit pas pourquoi un haïtien qui détient une nationalité secondaire ne peut être élu député, sénateur, gouverneur et servir son pays d’origine.

Gary Guiteau est pour le rétablissement de l’armée et la mise en place d’une police de l’environnement.

L’ambition de Gary Guiteau est de parvenir à rassembler l’ensemble des citoyens sur un projet collectif de rénovation nationale.

Processus constitutif de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’HaĂŻti

Gary Guiteau plaide pour la convocation d'un Sommet des forces vives d’Haïti chargé de changer la Constitution, le système politique, le système électoral, faire que les régions soient inscrites dans la nouvelle Constitution comme la plus grande collectivité territoriale, que chaque région puisse élire un Gouverneur pour administrer la région, que les haïtiens de l’extérieur puissent se faire élire à la place qu’ils souhaitent, pourvu qu’ils remplissent les conditions d’éligibilité.

Publications

  • Gary Guiteau a publiĂ© plusieurs articles touchant au parlementarisme haĂŻtien et la crise du système.
  • Pour comprendre la crise. (HaĂŻti) Journal Le Nouvelliste, 1998
  • Le gouvernement de Jacques E. Alexis : Du de facto rĂ©duit au de facto Ă©largi. (HaĂŻti) Journal Le Nouvelliste, . p.7
  • Le nouveau gouvernement lavalas : Un fait divers dont l’histoire ne retiendra pas grand-chose. Journal, le Nouvelliste du , p.15
  • Le parlement haĂŻtien et le langage commun. (HaĂŻti) Journal Le Nouvelliste, , no 35636, p.16

Notes et références

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