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Ganguro

Le phĂ©nomĂšne ganguro (kanji : 饔黒 ; hiragana : がんぐろ ; katakana : ガングロ ; littĂ©ralement, « visage noir ») est une mode japonaise impliquant notamment la dĂ©coloration des cheveux chapatsu. Il a atteint son apogĂ©e vers la fin des annĂ©es 1990 et le dĂ©but des annĂ©es 2000. Son centre gĂ©ographique se situe alors dans les quartiers Shibuya et Ikebukuro de Tokyo. Une ganguro est une fille qui a la peau bronzĂ©e et des cheveux blonds Ă©clatants[1].

Deux ganguro dans le métro.

Caractéristiques

C’est en 1971 qu’apparaissent les premiĂšres ganguro avec leur peau brĂ»lĂ©e aux UV et leur cheveux dĂ©colorĂ©s qui semblent ĂȘtre une provocation au teint blanc et Ă  la chevelure des Japonaises traditionnelles. Issu d’un mouvement plus ancien — celui des gyaru qui s’opposait dĂ©jĂ  Ă  l’image de la femme dans la sociĂ©tĂ© japonaise —, ce phĂ©nomĂšne de mode a pour but de choquer, but qui semble ĂȘtre atteint. Ainsi, beaucoup d’adultes japonais trouvent inadmissible le comportement outrancier de ces jeunes adolescentes et le considĂšrent dangereux pour la sociĂ©tĂ©. En effet, si ce mouvement est trĂšs critiquĂ©, ce n’est pas tant Ă  cause de l’extravagance visuelle de ces jeunes filles qu'en raison du message rebelle qu’elles semblent incarner ; sous leur insolence, nombreux sont ceux qui les voient comme le symbole du dĂ©sengagement de la jeune gĂ©nĂ©ration envers la patrie et ses valeurs. De plus, beaucoup d'hommes considĂšrent malsain le comportement excessif des jeunes ganguro.

Notes et références

  1. (en) « Photo Guide Japan »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ).

Annexes

Bibliographie

  • Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal, prĂ©f. Valerie Steele), Tout sur la mode : panorama des chefs-d’Ɠuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re Ă©d. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « La culture de rue japonaise », p. 506 Ă  507.
  • (en) Sharon Kinsella, « Blackfaces, witches, and racism against girls », Bad Girls of Japan, Laura Miller et Jan Bardsley (dir.), Palgrave, 2005.
  • (en) Kate Klippensteen (photogr. Everett Kennedy Brown), Ganguro Girls: The Japanese “Black Face”, Cologne, Koenemann, (ISBN 3-8290-7926-5).

Articles connexes

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