Gabriel Vendages de Malapeire

Gabriel Vendages de Malapeire était le fils d'un parlementaire, conseiller du roi et présidial au sénéchal de Toulouse. Il était aussi destiné à la magistrature et a succédé à son père à la charge de « conseiller du Roy et magistrat présidial au Sénéchal de Toulouse », puis doyen au Sénéchal.

Il a étudié les lettres, le droit et la théologie, les mathématiques et la médecine.

Il avait fondé, avec l’avocat Adrien Martel, la Société des Belles-Lettres (1688-1699), qui comprenait une quarantaine de membres, dont le médecin et philosophe François Bayle et l’auteur dramatique Jean de Palaprat.

Gabriel Vendages de Malapeire a été membre de l'Académie des jeux floraux au fauteuil 24, à partir du 26 septembre 1694, jusqu'à sa mort[2]. Lorsqu’il était mainteneur des Jeux Floraux (1694-1702), il avait instauré un prix spécial, le prix du lis, pour récompenser chaque année l’auteur du plus beau sonnet à la gloire de la Vierge. Ce prix a été supprimé après sa mort.

Il appartenait aussi à la compagnie fondée en 1640 par MM. Pelisson et Vendages de Malapeire pour donner des Conférences académiques. Ayant l'habitude de se réunir pour ces conférences à l'entrée de la nuit, et s'éclairant d'une petite lanterne pour s'y rendre, ils ont pris le nom de Lanternistes. Ils ont pris pour devise une étoile, avec ces mots : Lucerna in nocte. Ils se réunissaient dans la maison de M. de Garreja. M. Pelisson et d'autres membres s'étant rendu à Paris, les conférences se sont arrêtées quemlques temps. Un nouveau groupe est formé en 1667 avec M. Donneville et M. Vendages de Malapeire qui se réunissait chez l'abbé Maury puis à l'hôtel de Nolet. Les membres de cette nouvelle académie étaient limités à vingt[3] - [4]. La compagnie des Lanternistes a disparu quand, en 1694, Louis XIV a octroyé à l'Académie des Jeux Floraux le droit exclusif de haute et basse justice sur les productions littéraires en vers et en prose[5].

Il était un collectionneur passionné de gravures dont il a fait un ensemble important et qui se rattachaient toutes à la vie et la personne de Marie. Il consacrait et dédiait toutes es œuvres à la Vierge. Vers ses 60 ans, il a pris le goût de la poésie et a célébré la Vierge dans plusieurs centaines de sonnets. Il voulait écrire un sonnet par jour[6].

Dévot, il a entrepris de faire construire la chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel au couvent des Grands-Carmes en 1671. Il l'a conçue et financée. Elle est consacrée en 1678. Elle est détruite en 1806.

Il en subsiste un plan, cinq tableaux et quelques sculptures[7]. Les intentions de Malapeire sont connues grâce à la Description de la chapelle de Notre Dame du Mont Carmel qu'il a publiée en 1692.

Huit tableaux décoraient la chapelle :

• Conception de la Vierge Marie, par Jean de Troy, au musée des Augustins ;
• Vision d'Élie, par André Lebré, détruit ;
• La naissance de la Vierge, par Jean II Cotelle, détruit ;
• La Présentation de la Vierge au Temple, par Charles de La Fosse, au musée des Augustins ;
• L'Annonciation, par Antoine Paillet, au musée des Augustins ;
• Concile d'Éphèse, par François Fayet, détruit ;
• La Visitation, par René-Antoine Houasse, à l'église des Minimes ;
• Présentation de Jésus au Temple dite aussi Purification de la Vierge, par Gabriel Blanchard, au musée des Augustins.

• 
  La Purification de la Vierge, par Gabriel Blanchard (1682, Musée des Augustins).
• 
  La Présentation au temple, Charles de La Fosse (1682, Musée des Augustins).

• Traité sur la nature des comètes, Toulouse, 1665.
• Panégyrique de saint Joachim, Toulouse, 1674.
• Le Panégyrique de Nostre-Dame du Mont-Carmel pour l’ouverture de sa chapelle, le huitiéme May 1678, Toulouse, 1678.
• Traduction de quelques passages des Pères à l'honneur de la très-sainte mère de Dieu, Toulouse, 1686.
• Description de la chapelle de Notre Dame du Mont Carmel, Toulouse, 1692 (lire en ligne)
• Cinquante sonnets sur la Passion de Notre-Seigneur, Toulouse, 1694.
• Psautier de Notre-Dame ou La vie de la très-sainte mère de Dieu en CL sonnets, Toulouse, 1701.