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Gaétan-Pierre Stanski

Gaétan-Pierre Stanski (né à Wiatrowice en Galicie en 1804 et mort à Paris le ) est un médecin anticontagionniste. Il légua cependant à sa mort une somme d'argent à l'Académie de médecine pour la fondation d'un prix à décerner au mémoire le plus convaincant sur l'existence réel de la contagion. Le Prix Stanski a été décerné en 1892 à Pierre Victor Galtier.

Gaétan-Pierre Stanski
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Libre penseur, il est matérialiste de la lignée évolutionniste. Il défend en philosophie comme en médecine dans le cadre de la question de l'origine des choses un concept de « spontanéité » des choses, c'est-à-dire la capacité des choses à se former, à se structurer, à se développer par elles-mêmes sans l'intervention de quelque chose extérieur aux choses.

Dans son application en médecine, la maladie s'est ainsi déclarée spontanément à l'intérieur du corps devenu malade sans intervention extérieur au corps. Dans l'état des connaissances de l'époque, l'idée de contagion des maladies dans leur globalité y est vue comme un créationnisme défendu par les dogmes religieux. C'est une conception purement immanentiste contre toute transcendance (naturelle, idéaliste ou spiritualiste).

C'est contre les visions traditionalistes et ses pratiques spiritualistes que Gaétan-Pierre Stanski opère tel un simple matérialiste en anti-contagionniste.

Biographie

Il fait ses études médicales à Paris. Ancien élève de l'École pratique, il est interne en 1835, et devient membre de la Société anatomique. Il eut à se louer de la protection du comte Tanneguy Duchâtel, ministre de l'intérieur. En 1859, il soutient sa thèse inaugurale. Puis, se fixe ensuite à Paris, en tant que médecin du bureau de bienfaisance de l'institution des diaconesses et du diaconat réformé et chirurgien du deuxième dispensaire de la Société philanthropique, etc. Il est également membre de la Société médicale du IIIe arrondissement, etc.

Bibliographie

  • Du ramollissement des os en gĂ©nĂ©ral et de celui du sieur Potiron en particulier, mĂ©moire prĂ©sentĂ© Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine pour le Prix Montyon en 1838 auquel il a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© des Ă©loges publics (suivent les Questions...). Thèse de Paris, 1839, in-4.
  • Observation de paralysie de la troisième et de la cinquième paire de nerfs encĂ©phaliques, suivie de considĂ©rations sur les fonctions de ces nerfs et sur celles des nerfs optiques, Arch. gĂ©n.de mĂ©d., t.IV, p. 62, 1839.
  • Recherches sur les corps Ă©trangers trouvĂ©s rĂ©gion sublinguale et considĂ©rĂ©s comme calculs salivaires Arch. gĂ©n.de mĂ©d., t.XII, p. 184, 1839
  • Recherches sur les maladies des os dĂ©signĂ©es sous le nom d'ostĂ©omalacie, Lettres sur la cause principale des morts subites survenues et pendant l'inhalation du chloroforme. Paris, 1851, in-8°, 6pl.
  • Le cholĂ©ra est-il contagieux ? MĂ©moire Ă  la SociĂ©tĂ© des mĂ©decins des hĂ´pitaux de Paris. Paris, 1865, in-8°.
  • De la contagion dans les maladies. MĂ©moire Ă  l'AcadĂ©mie de mĂ©decine. Paris, 1865, in-8°.
  • Examen critique de diverses opinion sur la contagion du cholĂ©ra. Paris, 1806, in-8°.
  • Le cholĂ©ra est-il contagieux ?. Paris, 1866, in-8°.
  • De la contagion dans les Ă©pidĂ©mies, analyse du rapport de la commission de l'AcadĂ©mie de mĂ©decine sur les Ă©pidĂ©mies de cholĂ©ra morbus des annĂ©es 1854 et 1855 et de celui de la ConfĂ©rence sanitaire internationale de 1866. Paris, 1870, in-8°
  • De la spontanĂ©itĂ© de la matière dans les manifestations physiques et vitales.Paris, 1871, in-8°.
  • Nouvelles Ă©tudes sur la spontanĂ©itĂ© de la matière RĂ©ponses a quelques objections. Paris, 1873, in-8.
  • La contagion du cholĂ©ra devant les corps savants. Paris, 1874, in-8
  • Les conclusions du Congrès sanitaire international de Vienne et les commentaires des M.Fauvel devant la logique. Paris, 1875.
  • Un mot Ă  propos de la discussion Ă  l'AcadĂ©mie de mĂ©decine sur le cholĂ©ras de 1873. Paris, 1875, in-8°.
  • De l'inutilitĂ© d'isoler les maladies dans les hĂ´pitaux, Ă©d. Delahaye, 1876, 23p.
  • De la contagion de la variole. La variole contagieuse par inoculation ne l'est pas Ă  distance. Paris, 1877, in-8°.

Références

  • Dictionnaire encyclopĂ©dique des sciences mĂ©dicales, tome 11, 1883, p. 434-435
  • Pascal Charbonnat, Histoire des philosophies matĂ©rialistes, Syllepse, coll. « MatĂ©riologiques », 2007
  • Pascal Charbonnat, Histoire des philosophies matĂ©rialistes, KimĂ©, 2013

Liens externes

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