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Géraud Réveilhac

Géraud François Gustave Réveilhac ( à Aurillac - à Savenay[1]) est général d'infanterie français de la Première Guerre mondiale qui eut la réputation du mépris de la vie de ses hommes.

Géraud François Gustave Réveilhac
Naissance
Aurillac, Cantal
Décès (à 86 ans)
Savenay
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Commandement 42e brigade d'infanterie, 119e brigade d'infanterie de réserve
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la légion d'Honneur

Éléments biographiques

Il est né à Aurillac, dans le Cantal, fils d'un épicier, Robert Réveilhac, et de Marguerite Redon[2].

Il est fait prisonnier durant la guerre de 1870[3].

Il est élevé au grade de général de brigade le 21 décembre 1909[1], commandant la 42e brigade d'infanterie, il porte alors les insignes de commandeur de la Légion d'honneur. Il prend sa retraite en 1913 et se retire dans une propriété qu'il a acheté en 1904 à Savenay en Loire-Inférieure (aujourd'hui Loire-Atlantique), son épouse étant originaire de Nantes[3].

Première Guerre mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, il commande la 119e brigade d'infanterie de réserve de la 60e division d'infanterie, du général Joppé[4] qu'il remplace, le 25 septembre 1914 à la tête de la division, après la première bataille de la Marne.

Le général Réveilhac remettant la médaille militaire au soldat Derrien qui sauva la vie d'un officier
(publié dans la revue Le Pays de France, no 27, 22 avril 1915).

Officier montrant un total mépris de la vie de ses hommes[5], en février 1915, il donne l'ordre à l'artillerie de tirer sur une tranchée française. Fort heureusement, le colonel d'artillerie Bérubé refuse d'obéir sans un ordre écrit. Il ordonne, aussi, la reprise d'une attaque car le pourcentage des pertes admissibles n'avait pas été atteint.

En mars 1915, à Souain dans la Marne, les hommes de la 21e compagnie du 336e régiment d'infanterie, refuse de relancer un assaut voué à l'échec. Le général Réveilhac exige alors du capitaine de la compagnie de lui transmettre les noms de six caporaux et de dix-huit hommes de troupe, choisis parmi les plus jeunes, à raison de deux par escouade, pour être jugé par une cour martiale. Finalement quatre caporaux furent fusillés pour l'exemple: les caporaux de Souain. Ils seront réhabilités après guerre.

Sa personnalité cruelle a été représentée dans le personnage du général Paul Mireau, auquel s'oppose l'officier interprété par Kirk Douglas, dans le film Les Sentiers de la gloire, réalisé par Stanley Kubrick en 1957. Le général Réveilhac ne sera jamais inquiété grâce à la loi d'amnistie, votée en 1919[6].

À la fin de la guerre, le général de division Réveilhac est fait grand officier de la Légion d'honneur[5] ; il meurt dans son lit en 1937[7].

Notes et références

  1. « Annuaire militaire de 1913 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) (consulté le ), sur web.genealogie.free.fr.
  2. Acte de naissance de Géraud François Gustave Réveilhac (mairie d'Aurillac - acte daté du 18 février 1851).
  3. "17 mars 1915. Le jour où... quatre caporaux sont fusillés pour l'exemple" par Michel Derrien, Maville par Ouest-France
  4. général de division Maurice Joppé (29 novembre 1852-4 janvier 1927).
  5. Roger Monclin, Les Damnés de la guerre - Les crimes de la justice militaire (1914-1918), Paris, Mignolet & Storz, 1934.
  6. Les fusillés de l'Aube, L'Express (consulté le 12 juin 2016]
  7. « Press: Paris Muckraker », article sur Le Crapouillot, Time Magazine, 2 décembre 1935, sur www.time.com.

Voir aussi

Bibliographie

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Filmographie

Article connexe

Liens externes

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