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Fustier

Le fustier est un terme désignant plusieurs métiers de la construction, le plus souvent liés au travail du bois.

Origines

Le terme vient de fust (en latin fustem, « bâton ») signifiant bois ou pièce de bois, poutre qui apparaît pour la première fois dans la langue française en 1080 dans La Chanson de Roland[1]. Le verbe associé est fuster, signifiant « travailler le bois »[1]. Au Moyen Âge, le fustier (ou fûtier) désignait différentes personnes travaillant le bois (charpentier, tonnelier, tourneur, menuisier, etc.). Comme dans d'autres professions, les fustiers créaient parfois des confréries, comme à Valréas[2].

En France, en 1782, le terme désignait également un ouvrier coffretier-malletier-bahutier qui, au moyen d’une masse à joindre, « assemblait les unes avec les autres plusieurs douves qu’il avait auparavant passées sur la colombe et qu’il avait gougeonnées[3] ».

Selon le glossaire de Jean Humbert (1852), dans la région genevoise (Suisse), le fustier était un marchand de planches, de chaux et de gypse[4].

Dans le midi de la France, ajoute-t-il, le terme « fustier » désignait, au milieu du XIXe siècle, un charpentier[4].

Acception contemporaine

Chaque maison est construite chez le fustier puis démontée, transportée et remontée chez le client[5]. Ils ne sont qu'une cinquantaine en France[6].

Références

  1. A.J Greimas, Dictionnaire de l'ancien français, Larousse 1997, p. 282.
  2. Chiffoleau, Jacques « Les confréries, la mort et la religion en Comtat Venaissin à la fin du Moyen Âge », Mélanges de l'École française de Rome. Moyen Âge, Temps modernes, vol. 91, n° 01-2. 1979, pp. 785-825 (p. 803).
  3. Vicq-d'Azur, Félix et Le Rond d'Alembert, Jean « Encyclopédie Méthodique, Ou Par Ordre De Matieres: Par Une Société de gens de lettres, de savants et d’artistes... », 1782, p. 741.
  4. Jean Humbert, Nouveau Glossaire genevois, Jullien Frères, 1852, p. 220 (lire en ligne).
  5. Merlingeas, Alexandre, « La « fuste » ou maison en rondins », La Vie charentaise, 23 mars 2011.
  6. « Franck Dubois, fustier par passion », larep.fr, 4 octobre 2012.

Bibliographie

  • Jean-AymĂ© Gaudy-Le-Fort, Glossaire genevois, Genève, Barbezat et Delarue, 1827, p. 145.
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