Funmi Iyanda
Olufunmilola Aduke Iyanda, nĂ©e le 27 juillet 1971), plus connue sous le nom de Funmi Iyanda, est une animatrice de talk-show nigĂ©riane, une journaliste et une blogueuse. Elle a notamment produit et animĂ© un talk-show, New Dawn with Funmi, qui a Ă©tĂ© diffusĂ© sur le rĂ©seau national pendant plus de huit ans. Dans ce talk-show comme dans dâautres de ses productions, elle a abordĂ© des thĂšmes sensibles tels que lâhomosexualitĂ© ou la situation sociale de la population nigĂ©riane.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation |
Université d'Ibadan International School Ibadan (en) |
Activités |
Blog officiel |
(en) fiyanda.blogspot.com |
---|---|
Distinctions |
Biographie
Funmi Iyanda naĂźt Ă Lagos dans la famille de Gabriel et Yetunde Iyanda. Son pĂšre est originaire d'Ogbomoso et sa mĂšre d'Ijebu Ode, deux villes de lâOuest du pays, vers le BĂ©nin. Elle grandit dans la rĂ©gion de Lagos Terre. Sa mĂšre meurt lorsqu'elle a sept ans. Elle frĂ©quente des Ă©coles primaires Ă Akoka, et Ă Lagos, puis pour le seondaire lâĂ©cole internationale d'Ibadan. Elle mĂšne enuite des Ă©tudes supĂ©rieures Ă l'universitĂ© d'Ibadan, en gĂ©ographie[1].
L'entrĂ©e de Funmi dans le monde de la tĂ©lĂ©vision commence lorsqu'elle produit et prĂ©sente Good Morning Nigeria, une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision matinale, qui est un succĂšs et contribue de façon significative Ă sa notoriĂ©tĂ©. « Quand mon pĂšre m'a dit qu'en marchant dans notre rue chaque matin, il pouvait entendre ma voix venant de chaque maison », explique-t-elle, « câest lĂ que j'ai su que j'Ă©tais cĂ©lĂšbre »[2]. Une des chroniques de cette matinale montre des rĂ©alisations de personnes mĂ©ritantes de la sociĂ©tĂ©, et une autre sort dans les rues Ă la recherche d'histoires humaines remarquables. L'Ă©mission s'intĂ©resse aux injustices, en particulier celles concernant les femmes et les enfants. Elle est diffusĂ©e sur la tĂ©lĂ©vision nationale[3] - [4].
Elle prĂ©sente dâautres Ă©missions, notamment MITV Live, produite par Segun Odegbami et Tunde Kelani. IntĂ©ressĂ©e par le sport, elle entre dans le monde du journalisme sportif. Elle travaille sur un documentaire pour la Coupe d'Afrique des Nations 2006 et couvre la Coupe du monde fĂ©minine de football 1999, les Jeux africains au Zimbabwe, ainsi que les Jeux olympiques de 2000 Ă Sidney et 2004 Ă AthĂšnes[5] - [2].
Un talk-show intitulĂ© New Dawn with Funmi, une nouvelle matinale, dĂ©bute en 2000 et est diffusĂ© quotidiennement de 2000 Ă 2008 sur NTA 10 Lagos. Elle devient une Ă©mission populaire et une des plus anciennes Ă©mission produite de maniĂšre indĂ©pendante sur NTA[6] - [7]. En 2004, un entretien avec le blogueur Bisi Alimi, qui fait son coming out, sâaffirmant gay, pendant lâĂ©mission, rentre dans lâhistoire de la tĂ©lĂ©vision nigĂ©riane, mais provoque des remous et des rĂ©actions violentes, lâhomosexualitĂ© Ă©tait un sujet sensible au Nigeria, avec une politique gouvernementale homophobe, criminalisant lâunion entre personnes de mĂȘme sexe[8]. Bisi Alimi est rejetĂ© par sa famille et par ses proches. LâĂ©mission nâest plus diffusĂ©e en live mais enregistrĂ©e. Elle sâarrĂȘte dĂ©finitivement en 2008[9] - [10].
Funmi Iyanda ne reste pas pour autant inactive. Elle Ă©crit des chroniques dans diffĂ©rents journaux[3], et tient des confĂ©rences, vivant entre Lagos et Londres. Elle revient Ă la tĂ©lĂ©vision en 2010, aprĂšs une pause de deux ans, avec Talk with Funmi (TWF), une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision qui voyage Ă travers le Nigeria[3] - [11]. En 2010, elle finalise la production de My Country : Nigeria, un documentaire en trois parties cĂ©lĂ©brant le 50e anniversaire de l'indĂ©pendance du pays, diffusĂ© sur le service mondial de la BBC. Lagos Stories, l'un des Ă©pisodes du documentaire est ensuite nominĂ© dans la catĂ©gorie « Meilleur documentaire d'actualitĂ© » au Festival de tĂ©lĂ©vision de Monte-Carlo 2011[12]. En 2012, Funmi Iyanda et son partenaire Chris Dada publient Chopcassava.com, une sĂ©rie web documentant les manifestations de janvier 2012 Ă Lagos, au Nigeria[9]. La sĂ©rie web, qui n'a pas pu ĂȘtre diffusĂ©e sur la tĂ©lĂ©vision nigĂ©riane, prĂ©sente une vue de l'intĂ©rieur de ces manifestations Ă Lagos. Elle a Ă©tĂ© nominĂ©e dans la catĂ©gorie des sĂ©ries web de non-fiction au Festival mondial des mĂ©dias de BANFF 2012, Ă Alberta, au Canada[12]. Elle rĂ©alise aussi un long mĂ©trage, Walking With Shadows, adaptĂ© du roman dâun auteur nigerian, Jude Dibia (en) sur un homosexuel, dont la vie est brisĂ©e lorsque son entourage apprend sa sexualitĂ©[3].
Plusieurs fois distinguĂ©es par des mĂ©dias ou organismes[11], elle est aussi mentionnĂ©e en 2014 par la BBC sur sa liste annuelle des 100 femmes dâinfluence, dans le monde[13].
Références
- (en) « Group Patron. Funmi Iyanda' », sur le site de lâUniversitĂ© de Leicester
- (en) Melissa Mordi, « Funmi Iyanda: The Legend Of A Woman », The Guardian (Nigeria),â (lire en ligne)
- (en) « Funmi Iyanda Comes Out âWalking with Shadowsâ », This Day,â (lire en ligne)
- (en) Jennifer Nkem-Eneanya, « Funmi Iyanda; The Multi-Talented Media Personality and TV Icon », Konnect Africa,â (lire en ligne)
- (en) « Funmi Iyanda, Olumide Makanjuola, Kunle Afolayan, Others, Witness âWalking With Shadowsâ Premiere », The Next Edition,â (lire en ligne)
- (en) « Funmi Iyanda Continues To Tell Human Interest Stories With âWalking With Shadowsâ », The Guardian (Nigeria),â (lire en ligne)
- (en) Sola Oyeniyi, « The Sheet. Woman Of The Week : Funmi Iyanda - Why Is She Referred To As The Chief Witch Of Nigerian Broadcasting? » », sur Thesheet.ng,
- (en) « Persecuted for being gay », The Guardian,â (lire en ligne)
- (en) Wilfred Okiche, « Funmi Iyanda has a bold new movie out. But donât call it a comeback », African Arguments,â (lire en ligne)
- (en) Ayomide O. Tayo, « Media personality brings back old episodes of New Dawn », Pulse,â (lire en ligne)
- (en) « Gender equality champions », sur le site de ONU Femmes
- (en) « Funmi Iyanda : Blazing a Trail as a Debutante Movie Producer », This Day,â (lire en ligne)
- (en) « Who are the 100 Women 2014 ? »,