Frontière entre la Chine et le Viêt Nam
La frontière entre la Chine et le Viêt Nam est la frontière internationale terrestre et maritime séparant la république populaire de Chine du Viêt Nam. La frontière terrestre mesure environ 1 300 kilomètres. Elle commence au tripoint avec le Laos, et va jusqu'au golfe du Tonkin, passant dans des régions essentiellement montagneuses habitées par des minorités ethniques[1]. Si le tracé des frontières terrestres est reconnu par des traités, celui des frontières maritime reste en suspens. Il existe en outre un contentieux sur le statut des îles Spratley et Paracel.
Tracé
Le tracé a été pour l'essentiel défini par un traité signé le et entré en vigueur le . Il reprend les principes d'accords signés entre la France et la Chine en 1887 et 1895[2]. Plusieurs bornes frontières ont été érigées à partir de 2001[3]. Le tripoint Laos-Chine-Viet Nam a été marqué par une borne en 2005[4] et reconnu par un traité en 2006[5].
Commerce
Dans les années 1990 et 2000, le commerce entre les deux pays s'est développé. La construction d'une nouvelle route entre Kunming et Hanoi a été annoncée en 2007, et devrait s'achever en 2012.
Contentieux sur les frontières maritimes
La Chine revendique l'essentiel de la Mer de Chine méridionale comme eaux territoriales, causant une dispute avec le Vietnam, comme d'autres états de la région. Ce conflit de long terme s'est retrouvé sur le devant de la scène début mai 2014, lorsque le Vietnam a cherché à s'opposer à un forage d'exploration pétrolière autorisé par la Chine dans une zone controversée[6].
Zones minées
À la suite de la guerre sino-vietnamienne et des combats par intermittence dans les années 1980, les zones frontalières ont été fortement minées. Les deux parties ont entrepris des opérations de déminage au début des années 1990.
Au moins 800 000 mines ont été posées par l'Armée populaire de libération dans la province du Yunnan et la région autonome Zhuang du Guangxi. Elles ont formé un total de 161 champs de mines de différentes tailles d'une superficie de 289 kilomètres carrés[7].
Des missions de déminage concernant également les munitions non explosées dont des bombes au napalm datant des batailles des années précédentes ont été lancées à quatre reprises côté chinois depuis l'amélioration des relations entre Pékin et Hanoï dans ces zones majoritairement boisées et montagneuses.
La première a eu lieu de 1992 à 1994, la seconde de 1997 à fin 1999 durant laquelle 66 500 mines antipersonnel sur une superficie de 120 kilomètres carrés ont été neutralisées en date de février 1999[8] - [9], la troisième d'août 2015 à fin 2016 concernait trois équipes de 45 officiers et soldats devant nettoyer 36,8 km².
Un quatrième cycle de déminage est en cours depuis le 27 novembre 2017 et durera environ un an. Elle devra nettoyer d'ici fin 2018 plus de 38 km² de champs de mines dont 20,5 km² sur 53 sites à proximité de la frontière du Guangxi[10].
Références
- Ronald Brund St John, International Boundaries Research Unit, Boundaries end territories Briefings volume 2 6, The boundaries of Indochina, 51 pages
- Nguyen Hong Thao, International Boundaries Research Unit THE CHINA-VIETNAM BORDER DELIMITATION TREATY OF 30 DECEMBER 1999
- people's daily
- people daily
- communiqué de l'ambassade de RPC en Jamaïque
- France 24
- « frontière sino-vietnamienne troisième redémarrage du déminage à grande échelle », (consulté le ).
- « Mines antipersonnel : Déminage de la frontière entre la Chine et le Vietnam », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
- « L'Asie et le Pacfique », sur http://archives.the-monitor.org/, (consulté le ).
- « Mission de déminage pour l'armée chinoise le long de la frontière avec le Vietnam », sur http://french.china.org.cn/, (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Ramses Amer, The Managemement of the Border Disputes Between China and Vietnam and its Regional Implications, European Institute for Asian Studies, octobre 2000, 19 pages. lire en ligne
The Sino-Vietnamese Approach to Managing Boundary Disputes, Maritime Briefings, International Boundaries Research Unit, University of Durham, 2002, 80 pages
- Ramses Amer et Nguyen Hong Tao, « The Management of Vietnam’s Border Disputes:What Impact on Its Sovereignty and Regional Integration », Southeast Asia 27 n°3, 2005, p 429-452 lire en ligne
- Pierre-Bernard Lafont (ed), Les frontières du Viêt Nam, Histoire des frontières de la péninsule indochinoise, L'Harmattan 1989, 268 pages/