Front national des juristes
Le Front national des juristes (FNJ), et, plus tard, Comité national des juristes, est un mouvement de résistance français qui agit dans le cadre du Front national de lutte pour la libération et l'indépendance de la France.
Description
Le Front national des juristes, créé initialement par un groupe d'avocats chargés de la défense des communistes emprisonnés, avait pour but de « combattre la jurisprudence à tendance nazie » et contrôler la désignation des avocats commis d’office par le Régime de Vichy. C'est une organisation pluraliste qui regroupe des communistes, des socialistes, des gaullistes[1].
« Magistrats, avocats, officiers ministériels, un même espoir nous anime, celui de la Libération de la Patrie. […] certes, nous saurons quitter la toge pour les armes, le jour venu. Mais il faut préparer et hâter ce jour. Il faut préparer les lendemains de la victoire. Lorsqu’elle reprendra son rang parmi les Nations, la France présentera le visage dont notre amour et notre foi auront dessiné les traits. Ne nous résignons pas, en attendant des temps meilleurs, ne nous confinons pas dans une activité professionnelle diminuée […]. »
— Extrait du premier tract du FNJ, octobre 1942[2].
Références
- Alain Levy, « « Fidélité, engagement, résistance ». Ancien associé de Joë Nordmann, l'avocat Alain Lévy témoigne de la vie de combat qui fut celle de son collègue. », sur humanite.fr, l'Humanité, (consulté le ).
- Liora Israël, La Résistance dans les milieux judiciaires
Bibliographie
- Anne Brunel, Joë Nordmann, Aux vents de l'histoire. Mémoires, Actes Sud, 1996 (ISBN 2-7427-0763-8).
- Liora Israël, La Résistance dans les milieux judiciaires. Action collective et identités professionnelles en temps de guerre, Genèses, 2001/4, n°45, pp. 45-68. (Lire en ligne).
- Association française pour l’histoire de la justice, La Résistance dans la pratique judiciaire 1940-1944, Paris, La Documentation française, coll. « Histoire de la justice », 22, 2012, 183 p. (Lire en ligne : compte rendu), par Arthur Mesmin (Institut des Sciences sociales du Politique [ISP], École normale supérieure Cachan).