Accueil🇫🇷Chercher

Francesco de Ficoroni

Francesco de Ficoroni, né en à Labico et décédé le à Rome, est un archéologue, antiquaire et collectionneur d'art-érudit italien, découvreur de la ciste italo-étrusque qui porte maintenant son nom : la Cista Ficoroni (conservé à la villa Giulia de Rome).

Illustration de la critique de La bolla d'oro de' fanciulli nobili romani de Ficoroni, publié sur les Acta Eruditorum, 1734.

Biographie

Francesco de Ficoroni naquit en 1664 à Labico, une petite ville de la Campagne de Rome, située entre Frascati et Palestrina. Après avoir terminé ses études avec distinction, il se livra uniquement à son goût pour la recherche des antiquités. Quelques opuscules qu’il fit paraître répandirent son nom par toute l’Italie, et la plupart des sociétés savantes s’empressèrent de lui ouvrir leurs portes. L’Académie des inscriptions et belles-lettres le nomma aussi à une des places d’associés étrangers, qui venaient d’être créées dans son sein, et Ficoroni était digne de cet honneur, non moins par ses qualités personnelles que par son étonnante érudition. Il fut aussi agrégé à la Royal Society de Londres en la même qualité. Quoique ses panégyristes le représentent comme étant d’un caractère doux et obligeant, les querelles littéraires qu’il soutint fréquemment lui occasionnèrent des tracasseries, à la suite desquelles il fut plus d’une fois privé de sa liberté, si l’on en croit les auteurs allemands de l’Histoire impartiale de l’Église, 3e part. Il fut le fondateur de la Société littéraire de gľinculti à Rome, et il eut la satisfaction de la voir prospérer tant qu’il vécut. Ce savant laborieux mourut à Rome le 23 janvier 1747, à l’âge de 83 ans.

Ĺ’uvres

  • Osservazioni sopra l’antichitĂ  di Roma descritte nel Diario italico publiculicato dal P. Bernard Montfaucon, Rome, 1709, in-4°. Cet ouvrage est curieux et estimĂ©. Bernard de Montfaucon y fit une rĂ©ponse qui est insĂ©rĂ©e dans le SupplĂ©ment au Journal des savants pour la mĂŞme annĂ©e. Paolo Alessandro Maffei, cachĂ© sous le nom du P. Romualdo Riccobaldi, bĂ©nĂ©dictin, prit aussi la dĂ©fense de Montfaucon contre Ficoroni ; mais la mauvaise humeur perce dans son livre, et on doute, en le lisant, si le but de l’auteur n’a pas Ă©tĂ© plutĂ´t de faire la satire de Ficoroni que l’apologie de son adversaire. Un anonyme, dĂ©guisĂ© sous le nom de Monoz-Felina, rĂ©pondit au furieux Riccobaldi par une lettre datĂ©e de Naples le 28 mars 1713, et imprimĂ©e probablement en cette ville.
  • Lettera a Giacomo lord Johnstone sovra un nuovo cammeo esprimente Marcello nipote di Augusto, Naples, 1718, in-8° ; 1726, mĂŞme format.
  • Le Memorie piĂą singulari di Roma, notate in una lettera diretta al cavalier Bernard, Inglese ; aggiuntavi in fine la spiegazione d’una medaglia d’Omero, Rome, 1730, in-4°.
  • La Bolla d’oro de fanciulli nobili romani, e quella de libertini, ed altre singularitĂ  spettanti a’ mausolei nuovamente scoperti, spiegate, e divise in due parte, ibid., 1752, in-4°. Un extrait de la dissertation sur la boule d’or que les enfants portaient Ă  Rome a Ă©tĂ© insĂ©rĂ© dans les MĂ©moires de l’AcadĂ©mie des inscriptions.
  • I Tali ed altri instrumenti lusorii degli antichi Romani, ibid., 1734, in-4° ; ouvrage curieux et peu commun en France.
  • Le Maschere sceniche, e le figure comiche d’antichi Romani, ibid., 1736, in-4° ; 1748, in-4°, fig. Ces deux Ă©ditions sont Ă©galement estimĂ©es ; traduit en latin sous ce titre : De larvis scenicis, etc., ibid., 1744, in-4°, ouvrage curieux, ornĂ© de 85 planches et de 2 vignettes en taille-douce[1].
  • I Piombi antichi, ibid., 1740, in-4°, fig., rare et estimĂ©. Les exemplaires grand papier sont très-recherchĂ©s des curieux. Cet ouvrage a Ă©tĂ© traduit en latin par Domenico Cantagalli sous ce titre : De plumbeis antiquorum numismatibus, ibid., 1750, in-4°[2].
  • I Vestigi e raritĂ  di Roma antica, ricercate e spiegate, ibid., 1744, grand in-4°. L’abbĂ© Lenglet cite une nouvelle Ă©dition de 1746, Ă  laquelle on a ajoutĂ© la Descrizione di Roma moderna.
  • Le Memorie ritrovate nel territorio della prima e secunda cittĂ  di Labico e i loro giusti siti, ibid., 1745, in-4°.
  • Descrizione di tre particolari statue scopertesi in Roma l’anno 1739, in-4°. Angelo CalogerĂ  l’a insĂ©rĂ©e dans sa Raccolta degli opuscoli scientifici, t. 22.
  • Arcus Trajano dicatus Beneventi, Porta aurea dictus, Rome, 1739, in-fol., avec 10 planches.
  • Gemmæ antiquæ litteratæ, aliæque rariores, ibid., 1757, in-4°. Cet ouvrage fut publiĂ© après la mort de l’auteur, avec de savantes de Niccolò Galeotti. Johann Christoph Hirsch cite un traitĂ© manuscrit de Ficoroni : De numismatum veterum varietate et pretia.

Notes et références

  1. Johann Joachim Winckelmann (Monum. antichi, p. 59) prétend que le P. Contuccio Contucci, jésuite, est le véritable auteur de cet ouvrage.
  2. Le traducteur promettait de s’occuper de la traduction en latin des autres ouvrages de Ficoroni son ami, qui, à l’en croire, avait un style obscur, quelquefois même barbare, surtout ses premiers écrits, les derniers ayant été retouchés par un ses amis.

Bibliographie

  • « Ficoroni (François) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]
  • Ludovico Antonio Muratori, Epistolario, Ă©ditĂ© et publiĂ© par M. Campori, Modène 1901-1922, VII, pp. 3123, 3141; VIII, pp. 3500, 3515, 3552; IX, pp. 4070, 4163, 4193.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.