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Franc-maçonnerie bruxelloise au XXe siècle

La franc-maçonnerie est attestée à Bruxelles depuis le XVIIIe siècle. Elle existe sans interruption depuis cette époque et elle a joué depuis lors un rôle dans la société bruxelloise.

Georges Pètre, bourgmestre de la commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Noode, franc-maçon bruxellois, assassiné le par un groupe de rexistes..

Histoire

La tradition des XVIIIe et XIXe siècles s'est poursuivie au XXe siècle. De nombreux artistes, écrivains, poètes, hommes et femmes politiques bruxellois, personnalités du monde juridique, militaire ou du négoce et de l'industrie, ont été membres de diverses loges maçonniques[1] bruxelloises au cours du XXe siècle.

La persécution des francs-maçons au XXe siècle

Ce siècle vit également la plus cruelle répression de la maçonnerie et beaucoup de maçons bruxellois du fait de leur seule appartenance furent déportés ou assassinés dans les camps de concentration et de mort de l'Allemagne nazie ou éliminés par les collaborateurs[2]. Beaucoup défendirent avec honneur leur patrie dans la Résistance et firent partie ou créèrent au côté de patriotes de diverses opinions des réseaux armés contre l'occupant nazi.

Le fichage des francs-maçons au XXe siècle

Cette persécution avait été rendue possible grâce au travail de fichage des francs-maçons entrepris par les milieux de la droite extrême ou du catholicisme intégral. Ainsi entre janvier et le grand journal catholique La Libre Belgique publiait de son côté une liste de francs-maçons avec adresses[3], œuvre anonyme du Dr Paul Ouwerx, qui récidiva en 1939 en publiant à Louvain sous son nom Les cagoulards démasqués, répertoire des francs-maçons belges. 1610 noms avec adresses, professions, indication des loges des affiliés, d'après des documents officiels, etc.. Ces publications offriront sur un plateau d'argent à l'occupant nazi les adresses de leurs futures victimes[4].Ce travail de fichage sera continué durant l'occupation par la Ligue antimaçonnique belge créée en 1940 par le même Ouwerx et ses acolytes qui livreront cette fois-ci directement aux occupants les résultats de leurs basses besognes[5]

Bibliographie

  • Michèle Goslar, Des amis qui firent Horta - Franc-maçonnerie et Beaux-Arts, dans, La Pensée et les Hommes, Bruxelles, no 62-63.
  • Hervé Hasquin, et alii, Visages de la franc-maçonnerie belge du XVIIIe au XXe siècle, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1983.
  • Jean van Win, Bruxelles maçonnique. Faux mystères et vrais symboles, Marcinelle, éditions Cortext/Jean-Marc Dubray éditeur, 2007.
  • Itinéraire de la franc-maçonnerie à Bruxelles, Bruxelles, Société royale belge de Géographie / Parcours maçonnique, 2000 - (collection, Hommes et paysages, no 31).

Notes et références

  1. Lire : Itinéraire de la franc-maçonnerie à Bruxelles, Bruxelles, Société royale belge de Géographie / Parcours maçonnique, 2000 - (collection, Hommes et paysages, no 31).
  2. Christian Laporte, "La franc-maçonnerie se dévoile un tout petit peu", dans : La Libre Belgique, 17 avril 2013 : « Pour rappel, la maçonnerie belge a payé un lourd tribut sous l’Occupation, un grand nombre de membres ayant connu la déportation. Avant le conflit, la presse avait publié des listes de maçons et les Nazis n’eurent aucune peine à les situer lorsqu’il s’est agi d’écarter ceux qui pouvaient contrecarrer le Troisième Reich. Mais la maçonnerie n’est pas morte dans les camps : mieux, un groupe de frères se réunit dans le camp de concentration d’Esterwegen et ne prit pas par hasard le nom de "Liberté chérie". Légende ou réalité : des prisonniers catholiques protégèrent leurs "tenues" montrant leur solidarité humaniste par-delà les différences. Après la libération, la maçonnerie redevint discrète même si ses membres furent très actifs dans les grandes crises qui ont métamorphosé la Belgique ».
  3. Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique (dir. Pol Delfosse), p. 191 : « en 1939 (sic pour 1938), la publication de noms de francs-maçons dans La Libre Belgique par P. Ouwerx, celle de pamphlets signés pat un certain Commandant de Launoy, pseudonyme de L. Flament, attisent l'intérêt de la presse catholique de droite pour la franc-maçonnerie ».
  4. Christian Laporte, "La franc-maçonnerie se dévoile un tout petit peu", dans : La Libre Belgique, 17 avril 2013 : « Avant le conflit, la presse avait publié des listes de maçons et les Nazis n’eurent aucune peine à les situer lorsqu’il s’est agi d’écarter ceux qui pouvaient contrecarrer le Troisième Reich. »
  5. José Orval, Une histoire humaine de la franc-maçonnerie spéculative, Liège : éditions CÉFAL, 2006, p. 332.

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