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François Emmanuel Toulongeon

François-Emmanuel Toulongeon, ou François Emmanuel d'Emskerque, vicomte de Toulongeon, né le , mort le , est un historien et homme politique français, député aux États généraux de 1789, membre de l'Institut national et auteur d'une Histoire de la Révolution de 1789.

François-Emmanuel de Toulongeon
Fonctions
Député de la Nièvre
-
Député aux États généraux de 1789
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  64 ans)
Nationalité
Activité
Fratrie
Conjoint
Émilie Toulongeon (d)
Autres informations
Membre de
Grade militaire
Archives conservées par
signature de François Emmanuel Toulongeon
Signature

Biographie

Né au château de Champlitte, François Emmanuel est le troisième fils du comte François-Joseph de Toulongeon et d'Anne Prosper Cordier Delaunay, après René Hippolyte (1739-1794) et Edmé Alexandre (1741-1823).

il suit d'abord la carrière des armes, qu'il quitte avec le grade de colonel en 1789. Dans le même temps, il se fait connaître pour ses activités littéraires et il est élu à l'Académie de Besançon en 1779. Dans son discours de réception, il fait l'éloge de Voltaire et de Fontenelle[2].

En 1788, il publie des Principes naturels et constitutifs des assemblées nationales qui lui permettent d'être élu député de la noblesse pour le bailliage d'Aval à Lons-le-Saunier aux États généraux de 1789[3]. Il est l'un des premiers parmi les nobles à se réunir au tiers état le 25 juin 1789[4]. Pendant son mandat de député, il s'occupe principalement de questions militaires. Après la fin de l'Assemblée constituante en 1791, il reprend brièvement sa carrière militaire, mais il démissionne de l'armée le 20 avril 1792, le même jour que son frère Edmé Alexandre, et se retire à la campagne[4].

François Emmanuel Toulongeon revient à la vie publique en l'an IV (1796). Il publie un Manuel révolutionnaire qui lui vaut d'être élu à l'Institut national en 1797, dans la première section de la classe des sciences morales et politiques, aux côtés des Idéologues Cabanis, Ginguené et Volney. Il commence alors à s'intéresser à l'écriture de l'histoire[5].

En 1797, il épouse Luce-Antoinette-Émilie Bertaux, fille du peintre Jacques Bertaux[6].

Il publie son Histoire de la RĂ©volution de 1789 entre 1801 et 1810.

Il est député au Corps législatif par le département de la Nièvre en 1802 et 1809.

En 1802, il s'intéresse à l'économie et propose une analyse moderne de la situation monétaire du Consulat[7].

Lettres de la Vendée

En mars 1801 sont publiées les Lettres de la Vendée signée madame Éie. T***, c’est-à-dire Émilie Toulongeon, son épouse[8]. L’attribution du volume est discutée, Antoine-Alexandre Barbier dans son Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes considère François-Emmanuel comme l’auteur tandis que Pierre-Philippe Grappin, dans sa Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. le Général de Toulongeon, affirme qu’il n’est que l’éditeur de ces lettres[9].

Ĺ’uvres

  • Principes naturels et constitutifs des assemblĂ©es nationales, 1788.
  • Opinion de M. le vicomte de Toulongeon sur l'organisation de l'armĂ©e, s. d.
  • Éloge vĂ©ridique de François-Apolline de Guibert, Paris, Lejai, 1790.
  • Manuel rĂ©volutionnaire, ou pensĂ©e morales sur l'Ă©tat politique des Peuples en rĂ©volution, Paris, Du Pont, an IV.
  • « De l'influence du rĂ©gime diĂ©tĂ©tique d'une nation sur son Ă©tat politique », lu le 2 fructidor an V, MĂ©moires de l'Institut national des sciences et arts. Sciences morales et politiques, Paris, Baudouin, t. III, prairial an IX, p. 102-113.
  • Histoire de France depuis la RĂ©volution de 1789, Paris, Treuttel et WĂĽrtz, 1801-1810 (4 volumes in-4° et 7 volumes in-8°), [lire en ligne]
  • Manuel du MusĂ©um français, avec une description analytique et raisonnĂ©e de chaque tableau, Paris, Treuttel et WĂĽrtz, 1802-1808.
  • Éloge historique de A. G. Camus, Paris, Baudouin, 1806.
  • Les Commentaires de CĂ©sar (traduction), Paris, Verdière, Magimel, 1813, 2 vol.

Études

  • Olivier Ritz, « Toulongeon, un Ă©crivain au tournant des Lumières », dans Les MĂ©taphores naturelles dans le dĂ©bat sur la RĂ©volution, Paris, Classiques Garnier, , 371 p. (ISBN 978-2-406-05928-8, prĂ©sentation en ligne), p. 261-293
  • Alphonse Aulard, Études et leçons sur la RĂ©volution française, Paris, FĂ©lix Alcan, (lire en ligne), p. 110-128
  • P. Lachaux, Les Seigneurs de Champlitte. Les Toulongeon, Nemours, Imprimerie AndrĂ© Lescot,
  • Guy Thuillier, La Monnaie de France au dĂ©but du XIXe siècle, Genève, Librairie Droz, , 450 p. (lire en ligne), « Les idĂ©es monĂ©taires du vicomte de Toulongeon », p. 205-214
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « François Emmanuel Toulongeon » dans Dictionnaire universel d’histoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)
  • Pierre-Philippe Grappin, Notice historique sur la vie et les ouvrages de M. le gĂ©nĂ©ral de Toulongeon,... lue par M. le secrĂ©taire perpĂ©tuel en sĂ©ance publique de la SociĂ©tĂ© acadĂ©mique de Besançon, le 14 aoĂ»t 1813., (lire en ligne)

Références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Grappin 1813, p. 3.
  3. Ritz 2016, p. 265.
  4. Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants, Paris, Universitas, , vol. 2, p. 892.
  5. Ritz 2016, p. 269.
  6. Thuillier 1983, p. 206.
  7. Thuillier 1983.
  8. Émilie Toulongeon, Lettres de la Vendée, écrites en Fructidor an III, jusqu’au mois de Nivôse an IV, Treuttel et Würtz, paris et strasbourg (lire en ligne).
  9. Grappin 1813, p. 11.


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