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Frédéric-Rodolphe Saltzmann

Frédéric-Rodolphe Saltzmann ( - )[2] né en Alsace, à Sainte-Marie-aux-Mines est un écrivain, homme politique et franc-maçon français.

Frédéric-Rodolphe Saltzmann
Dessiné d'après nature par G. Guérin (1821) - Portrait figurant dans l'ouvrage d'Anne-Louise Salomon[1]
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Fils de pasteur luthérien, il effectue des études de droit, d’histoire et de théologie à Strasbourg et à Zurich. Il est nommé conseiller de légation par le duc de Saxe-Meiningen. Il restera presque toute sa vie un grand voyageur.

Le no 17 de la rue des Serruriers, siège de sa librairie à la Révolution.

Il est le fondateur d’une librairie et de différents journaux (en particulier d’une gazette bilingue franco-allemande). Il est également à l’origine de diverses œuvres humanitaires : écoles, hôpitaux et asiles.

Écrivain reconnu (mais aux ouvrages difficiles à trouver de nos jours), il s’engage en politique : il est élu aux États Généraux de la République et exerce la fonction d’officier municipal de Strasbourg. Franc-maçon spiritualiste et mystique, il est proche de Jean et Bernard-Frédéric de Turckheim, également de Jean-Frédéric Oberlin et est un fidèle disciple et ami de Jean-Baptiste Willermoz, ainsi qu’un proche de Louis-Claude de Saint-Martin.

Il contribue à l’organisation de la structure maçonnique des Chevaliers bienfaisants de la Cité Sainte, prend une part active à la réunion maçonnique du Convent de Wilhelmsbad (1782) et contribue à la création du Rite écossais rectifié dont Willermoz est le maître d’œuvre principal.

Très influencé par Jacob Boehme et par la mystique rhénane, il est l’un des initiateurs à l’origine des rapprochements et influences entre une certaine franc-maçonnerie allemande (la Stricte Observance) et une certaine franc-maçonnerie française (les Élus Coëns) : il servira souvent d’intermédiaire et de porte-voix. Enfin, c’est lui qui fait découvrir Jacob Boehme à Louis-Claude de Saint-Martin, ce dernier étant le célèbre premier traducteur du silésien en France.

Notes et références

Bibliographie

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Anne-Louise Salomon, Frédéric-Rodolphe Saltzmann (1749-1820) : son rôle dans l'histoire de la pensée religieuse à Strasbourg, Nancy, Berger-Levrault, , 108 p. (BNF 31289779)
  • Jules Keller, « Frédéric Rodolphe Saltzmann », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 32, p. 3361
  • Jules Keller, Le théosophe alsacien Frédéric-Rodolphe Saltzmann et les milieux spirituels de son temps : contribution à l'étude de l'illuminisme et du mysticisme à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, Pieterlen, Suisse, P. Lang, 1985, 725 p. (ISBN 978-3-261-03516-5)
  • « Salzmann, Frédéric Rodolphe » in Jules Keller, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Rixheim, France, F. Sutter, 1909-1910, 2 vol., 874, 1105 p. (BNF 31374888) - rééd, Paris, Éd. du Palais-Royal, 1973 (ISBN 2-7777-0068-0)
  • Eugène Haag et Emile Haag, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace : depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Genève, Suisse, Slatkine reprints, 1966, 10 vol. (BNF 37368353) (original : Paris, Cherbuliez, 1846-1859).

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