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Flesh for Lulu

Flesh for Lulu est un groupe de rock britannique, fondé à Londres en 1982[1]. Actif jusqu'en 1992, il se reforme en 2013 avec un nouveau line-up, et disparaît en 2015 avec la mort de son leader Nick Marsh[2]. La musique de leurs débuts navigue entre post-punk et glam rock, avec un soupçon de rock gothique[3], puis évolue vers un son plus commercial, mélange de rock alternatif et de new wave[4].

Flesh for Lulu
Description de cette image, également commentée ci-après
Nick Marsh et Kevin Mills de Flesh for Lulu Ă  San Francisco en 1987.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre musical Post-punk, rock alternatif, rock gothique, new wave
Années actives 1982-1992, 2007-2009, 2013-2015
Labels Polydor
Beggars Banquet
Capitol
Hybrid
Statik
Site officiel flesh4lulu.co.uk
Composition du groupe
Anciens membres Nick Marsh
Rocco Barker
James Mitchell
Kevin Mills
Derek "Del Strangefish" Greening
Will Crewdson
Mark Bishop
Keith McAndrew
Glen Bishop
Mike Steed
Hans Persson

Historique

Le groupe est formé à Brixton par Nick Marsh (chant et guitare) et James Mitchell (batterie), qui recrutent rapidement Rocco Barker (guitare et chant), et Glen Bishop (basse)[5]. Son nom est inspiré par un film de série Z américain culte, Flesh for Frankenstein[6] - [7]. Après un enregistrement avec John Peel pour BBC Radio 1 plutôt bien accueilli, ils signent chez Polydor en 1983[8]. Peu de temps après, le bassiste Glen Bishop, parti pour rejoindre Under Two Flags, est remplacé par Kevin Mills (ancien membre de Specimen)[5].

Leur premier EP, Roman Candle, marche bien, mais le label les abandonne un an plus tard lorsque le premier album homonyme ne rencontre aucun succès commercial[5]. En 1985, le groupe signe chez Hybrid et sort le mini LP Blue Sisters Swing[1], produit par Craig Leon. L'image de la pochette montrant deux religieuses s'embrassant entraîne l'interdiction de l'album aux États-Unis et en Europe[6]. Big Fun City, l'album suivant, sort chez Statik Records[1].

L'année suivante, le groupe signe chez Beggars Banquet[1]. La chanson I Go Crazy apparaît dans le film L'Amour à l'envers (Some Kind of Wonderful) et est diffusée sur les radios de rock universitaires américaines. Cela leur permet d'effectuer une tournée réussie aux États-Unis[8]. L'album de 1987, Long Live the New Flesh, est produit par Mike Hedges.

En 1989, le single Decline and Fall lui fait suite et devient l'un des 15 meilleurs hits du nouveau palmarès Modern Rock Tracks du magazine Billboard. L'année suivante, Time and Space, écrite par le nouveau membre du groupe Del Strangefish (ex-Peter and the Test Tube Babies) devient leur plus gros hit américain, atteignant le top 10 du classement Modern Rock ; mais la chanson ne réussit à intégrer aucun des autres charts nationaux[8].

Le groupe se sépare après la rupture de son contrat par Capitol Records (qui distribue ses disques sur le sol américain) et une signature avortée avec Hollywood Records. Nick Marsh déclare : « la véritable raison pour laquelle Flesh s'est séparé est (…) qu'il y avait des différences musicales. C'est vrai, il y avait deux trains de pensées »[8].

La chanson Postcards from Paradise est reprise en 2002 par Paul Westerberg en tant que morceau caché sur son album Stereo. Les Goo Goo Dolls reprennent également la même chanson, qui fait partie d'une édition « deluxe » de Something for the Rest of Us, leur album de 2010[8].

L'après Flesh for Lulu

En 1996, Nick Marsh et Rocco Barker forment un nouveau groupe nommé Gigantic, recrutant Dave Blair à la basse et Al Fletcher à la batterie. Columbia les signe et les envoie en tournée avec les Goo Goo Dolls et Bush. Leur premier album est un flop commercial et le groupe se sépare en 1998[8].

Après cela, Nick Marsh sort un album solo, joue de la guitare au sein du groupe Urban Voodoo Machine, puis enregistre un disque avec sa femme Katharine Blake (de Miranda Sex Garden et Mediæval Bæbes)[8]. Rocco Barker rejoint un groupe nommé The Space Police avec l'artiste reggae/jungle General Levy et le claviériste et producteur italien Dr. Cat (alias Luca Gatti).

En 2007, l'unique album de Gigantic, Disenchanted, initialement sorti en 1996 sur Columbia, est remasterisé et réédité sur Corporate Risk sous le nom de Flesh for Lulu, avec pour titre Gigantic[8].

En 2013, Nick Marsh reforme Flesh for Lulu avec un nouveau line-up composé de Marsh (chant/guitare), Mark Bishop (batterie), Keith McAndrew (basse) et Will Crewdson (guitare). Malheureusement, Marsh meurt d'une forme agressive de cancer de la gorge le , à l'âge de 53 ans[2].

Discographie

Albums studio

  • 1984 : Flesh for Lulu (Polydor)
  • 1985 : Big Fun City (Statik)
  • 1987 : Long Live the New Flesh (Beggars Banquet UK, Capitol US)
  • 1989 : Plastic Fantastic (Beggars Banquet UK, Capitol US)
  • 2007 : Gigantic (rĂ©Ă©dition de l'album Disenchanted de Gigantic en 1996)
  • 2009 : The Best of Flesh for Lulu [re-recorded] (Corporate-Risk Products)

Albums live

  • 1986 : Fresh Flesh (Dojo)

EP

  • 1983 : Roman Candle (Polydor)
  • 1985 : Blue Sisters Swing (Hybrid)
  • 1986 : Idol (Beggars Banquet)

Singles

Les classements indiqués correspondent au palmarès Modern Rock Tracks de Billboard.

  • 1983 : Roman Candle (Polydor)
  • 1984 : Subterraneans (Polydor)
  • 1984 : Restless (Polydor)
  • 1985 : Baby Hurricane (Statik)
  • 1986 : Idol (Beggars Banquet)
  • 1987 : I Go Crazy (Beggars Banquet)
  • 1987 : Siamese Twist (Beggars Banquet)
  • 1987 : Postcards from Paradise (Beggars Banquet)
  • 1989 : Decline and Fall (Beggars Banquet) - no 15
  • 1990 : Time and Space (Beggars Banquet) - no 9
  • 2007 : Cold Flame/Big Love (Corporate-Risk Products)

Musiques de films

(Année : film - chanson)

Notes et références

  1. (en) Colin Larkin, The Virgin Encyclopedia of 80s Music, Virgin Books, (ISBN 978-1-85227-969-1), p. 438/9.
  2. (en) « Died On This Date (June 5, 2015) Nick Marsh /Flesh For Lulu », sur The Music's Over, (consulté le )
  3. « Flesh For Lulu › Flesh for Lulu », sur Guts Of Darkness, (consulté le )
  4. « Flesh For Lulu › Long live the new flesh », sur Guts Of Darkness, (consulté le )
  5. (en) Martin Charles Strong, The Great Indie Discography, Canongate, (ISBN 978-1-84195-335-9), « Flesh for Lulu ».
  6. (en) Colin Larkin, The Guinness Who's Who Of Indie and New Wave Music, Guinness Publishing, (ISBN 978-0-85112-579-4).
  7. (en) Scott Rowley, « Rock’n’Roll Won’t Get You Nowhere: an incredibly long and stupidly personal story about Flesh For Lulu », sur Loudersound, (consulté le )
  8. (en) Will Harris, « R.I.P. Nick Marsh, lead singer of Flesh for Lulu », sur AV Club, (consulté le )

Liens externes

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