Fedora Pouchina

Pouchina est née le 13 novembre 1923, neuvième enfant d'une famille de paysans ukrainiens d'Oudmourtie. Sa famille déménage dans le district de Izh-Zabegalovski, où ils travaillent comme agriculteurs et où Pouchina fréquente l'école et passe la plupart de son enfance. Le village où elle grandit n'a pas d'école, alors elle doit aller jusqu'au village voisin pour étudier à la Bolchoï-Oshvartsinskaïa, où la plupart de ses pairs sont de sexe masculin. Après avoir obtenu son diplôme en 1939, elle entre aux cours d'ambulancier de Ijevsk, la capitale de l'Oudmourtie, bien que plusieurs membres de sa famille désapprouvent. Diplômée de l'école de médecine, elle est affectée à l'office de médecin généraliste du village de Kekoran, où elle assume des tâches allant de la pédiatrie à l'obstétrique[2] - [3].

Après le début de la Seconde Guerre mondiale, Pouchina rejoint l'Armée Rouge en avril 1942. Après avoir suivi une formation médicale plus poussée, elle est envoyée sur le front en août de cette année avec le 20^e Régiment des carabiniers de la 167^e Division des carabiniers, 38^e Armée sur le Premier Front ukrainien. Le 7 février 1943, elle réussit à sauver 45 soldats blessés sur le champ de bataille à Koursk. Le 11 février, elle traite les blessures de 57 soldats au poste de secours, sans unité défensive soviétique à proximité. Pour cet acte de bravoure, le commandant du 520^e Régiment des carabiniers la nomme pour la médaille du mérite dans la bataille, mais sa candidature est rejetée par le chef de la 167^e Division d'infanterie, le Général Ivan Melnikov qui préfère lui faire décerner l'Ordre de l'Étoile rouge,  une médaille de rang supérieure à la place[2] - [3].

Durant Bataille de Kiev, Pouchina traite les blessés dans un hôpital de Sviatoshino, une banlieue de la ville. Le matin du 6 novembre, les bombardiers allemands lancent un raid aérien sur la ville et l'une des bombes frappe l'hôpital. Pouchina et un autre membre de l'unité, Nikolai Kopiotionkov (ru), courent dans le bâtiment en flammes pour sauver les blessés, acte pendant lequel Pouchina sauve plus de 30 personnes. Lorsque le bâtiment commence à s'effondrer, elle tente de sauver d'autres soldats mais Kopiotionkov l'en empêche. Elle  gravement blessée, des brûlures et un traumatisme crânien, et meurt dans les bras de son camarade quelques heures plus tard. Kopiotionkov est lui aussi gravement brûlé mais retourne dans l'armée en 1944 et y restera jusqu'en 1962. Pouchina et Kopiotionkov reçoivent le titre de Héros de l'Union soviétique le 10 janvier 1944[3] - [4] - [5].

Récompenses

• Héroïne de l'Union soviétique
• Ordre de Lénine
• Ordre de l'Étoile rouge

Hommages

• Une rue porte son nom à Sviatoshyn, à Kiev ainsi qu'une école de médecine à Ijevsk.
• Des mémoriaux à son nom sont érigés à Iakchour-Bodja et Ijevsk[3].

• Liste des femmes Héros de l'Union soviétique
• Zinaida Mareseva
• Liudmila Kravets