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Federico Bonaventura

Federico Bonaventura, né le à Ancône et mort le à Urbino, est un philosophe et humaniste italien.

Federico Bonaventura
Naissance
Décès
(Ă  46 ans)
Urbino

Biographie

Federico Bonaventura naquit en 1555 à Ancône, d’une famille distinguée. Son père, officier dans les troupes du duc d’Urbin, commandait le corps que ce prince envoya au secours de Malte, attaquée par les Turcs, et il mourut au retour de cette expédition, en 1565. Le jeune Federico fut recueilli par le cardinal Giulio della Rovere, l’ami de son père, qui lui donna les meilleurs maîtres, et ne négligea rien pour en faire un cavalier accompli. Admis plus tard à la cour du duc d’Urbin, François Marie, il remarqua le goût de ce prince pour les lettres et la philosophie, et s’empressa de renoncer aux jeux et aux exercices de la jeunesse pour s’appliquer entièrement à l’étude des sciences. Doué d’un esprit vif et pénétrant, il apprit seul les éléments de la philosophie, et acquit, en peu de temps, une connaissance approfondie de la langue grecque. Les talents de Federico accrurent encore la bienveillance que lui portait son maître. Chargé de diverses missions près du pape Grégoire XIII et de quelques autres princes d’Italie, il s’en acquitta de manière à prouver, s’il en eût été besoin, que la culture des sciences peut se concilier avec les qualités de l’Homme d'État. Dans les loisirs que lui laissaient ses fonctions, il se retirait à la campagne pour se livrer plus tranquillement à la rédaction des ouvrages qu’il se proposait de publier ; mais son service à la cour l’obligeait d’interrompre ses travaux, ou ne lui permettait pas d’y mettre la dernière main. Le duc d’Urbin, ne voulant pas le contraindre davantage, finit par lui accorder, avec une pension considérable, la permission de vivre dans la retraite. Mais il ne jouit pas longtemps de cette faveur. Attaqué d’une fièvre violente, il succomba le quatrième jour, au mois de .

Ĺ’uvres

  • De Natura partus octomestris, adversus vulgatam opinionem, Urbino, 1600, petit in-fol. ; Francfort, 1612, mĂŞme format ; ouvrage rare et plein d’érudition. Les curieux recherchent l’édition originale. L’auteur se propose de prouver qu’un enfant Ă  huit mois naĂ®t viable ; mais il entre dans des digressions qui lui font souvent perdre de vue son sujet. La plus intĂ©ressante est celle oĂą il Ă©tablit la lĂ©gitimitĂ© des naissances Ă  dix mois.
  • De Hippocratica anni Partitione. — De Monstris. — De Æstu maris. — De Ventis. — De Calore cĹ“li. — De Via lactea. — De Cane rabido. — Parafrasi di Temistio, etc. Ces divers opuscules, imprimĂ©s sĂ©parĂ©ment, ont Ă©tĂ© rĂ©unis en 1 volume, Urbino, 1627, in-4°. Federico avait eu le projet de les revoir et de les corriger ; mais il en fut empĂŞchĂ© par un ordre du duc, qui le chargeait de composer un traitĂ© della Nazione di stato, dont il n’a paru que le 1er livre. Il avait entrepris, avec Magini, un grand ouvrage sur l’astrologie, restĂ© manuscrit. On lui doit encore une bonne Ă©dition de l’ouvrage de PtolĂ©mĂ©e : Inerrantium stellarum apparitiones, Urbino, 1592, in-4°, et un traitĂ© de mĂ©tĂ©orologie, intitulĂ© : Anemologia, sive de causis et signis pluviarum, ventorum, serenitatis et tempestatum, Venise, 1594, in-4°, dans lequel il a recueilli tout ce que les anciens nous ont laissĂ© Ă  cet Ă©gard.

Bibliographie

  • « Federico Bonaventura », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]

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