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Famille de Bertrand, seigneurs de Gironde

La famille de Bertrand, seigneurs de Gironde, est une famille noble française éteinte, originaire de Haute-Auvergne (Cantal), puis établie dans le Rouergue. Son histoire peut être retracée de la fin du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle.

Histoire

La famille de Bertrand était titulaire de la seigneurie de Murat-l'Arabe que l'on situe soit à Saint-Étienne-de-Maurs, près de Maurs, soit dans la commune de Menet, près de Riom-ès-Montagnes, dans le Cantal. La famille de Bertrand cantalienne n'a, à la connaissance des historiens et généalogistes, aucun lien de parenté avec la famille toulousaine du cardinal Jean de Bertrand (1482-1560). La famille de Bertrand cantalienne est aussi répertoriée dans la liste des familles nobles du Rouergue au titre de la terre de Gironde, située à Saint-Parthem, dans le Nord de l'Aveyron.

Bégon de Bertrand était en 1363 seigneur du château de Murat-l'Arabe. Il était bailli de Rodez, en Rouergue, de 1386 à 1389. Il était chargé notamment de gérer et aussi défendre la cité et ses habitants, à la tête de 220 hommes d'armes, contre les routiers et les bandes de mercenaires de la région[1]. Il épouse Aygline de Ceyrac, dernière descendante des seigneurs de Bec-d'Ambez, seigneurs et fondateurs du château de Gironde au XIe siècle. Ce château médiéval domine la vallée et la rivière du Lot dans la commune de Saint-Parthem, dans l'Aveyron[2]. Les descendants de Bégon de Bertrand resteront seigneurs de Gironde jusqu'à Antoine de Bertrand.

Résidant alors à Toulouse, Antoine de Bertrand obtient avec ses frères François et Denis, par voie de cassation, un arrêt du Parlement de Toulouse du qui annule les actes de 1508 et 1512 qui spoliaient sa famille de son domaine. Il réussit ainsi à obtenir la restitution de la seigneurie et du château de Gironde moyennant remboursement de 2.750 livres du prix d'achat de 1509[3]. L'acte précise que la terre de Gironde aurait été extorquée par vim et metum, par la menace et par la force.

Dernier membre connu de cette famille, Antoine de Bertrand teste le en faveur de son épouse, Claude Colon. Le testament prévoit également pour son frère François une rente annuelle de produits en nature[4]. Il meurt à une date indéterminée. Cet Antoine de Bertrand ne semble pas être le musicien Antoine de Bertrand, connu pour sa mise en musique des Amours de Pierre de Ronsard.

Filiation

  • Bégon de Bertrand, seigneur de Murat-l'Arabe en 1363, bailli de Rodez de 1386 à 1389. Il épouse Aygline de Ceyrac, dernière descendante des seigneurs de Bec-d'Ambez et de Gironde.
  • Pierre de Bertrand, seigneur de Gironde, fils de Bégon, épouse Jeanne de Cornac (dates non précisées).
  • Bégon II de Bertrand (1402-1475), seigneur de Gironde, fils de Pierre. Encore mineur, il hérite la seigneurie de Gironde vers 1420. Il en est écarté par le seigneur de Castelnau, son suzerain, ce dernier invoquant la nécessité de défendre par ses propres moyens la forteresse de Gironde contre les Anglais qui viennent d'envahir le pays. Bégon II, expulsé de son fief, participe aux guerres d'Italie pendant 8 ans. À son retour, en 1428, il reprend possession de Gironde et y fonde une chapellenie dans la chapelle du château [5].
  • Jean de Bertrand, seigneur de Gironde, fils de Bégon II, cède son fief de Gironde à un seigneur voisin en 1508.
  • Antoine de Bertrand, seigneur de Gironde, fils de Jean, dernier du nom.

Notes et références

  1. Sur l'histoire de la seigneurie de Gironde, voir Bourdoncle 1955
  2. Une vidéo du , où l'on voit ce château est disponible sur Internet : Randonnée du château de Gironde en Aveyron
  3. Toulouse, AD Haute-Garonne : B 60, f. 333v-334, cité d'après Bourdoncle 1955
  4. Cité d'après Bourdoncle 1955, sans source notariale. La famille Colon, alias Coulon ou Colomb, fait partie des gentilshommes verriers du Rouergue et du Languedoc.
  5. Bourdoncle 1955, dans la préface de Jacques Bousquet : Personnage de premier plan dans notre histoire, Bégon II de Bertrand qui, en fondant le dans la chapelle de son château une chapellenie - c'est-à-dire un service régulier de culte - marque à la fois l'existence d'une dévotion particulière et l'intérêt qu'il y portait

Bibliographie

  • Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, Rodez, N. Ratevy, 1857
  • abbé Auguste Bourdoncle, Notre-Dame de Gironde, préf. de Jacques Bousquet, Rodez, impr. de P. Carrère, 1955, 136 p., lire en ligne
  • Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet, Dictionnaire Statistique et Historique du Cantal, 1824, rééd. Champion, Paris, 1907

Articles connexes

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