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Famille CÅ“urderoy

La famille Cœurderoy est une famille française originaire de Moutiers-Saint-Jean en Bourgogne.

CÅ“urderoy
Image illustrative de l’article Famille Cœurderoy
Armes de la famille.

Blasonnement d'azur à un cœur, surmonté d'une couronne de même et accosté de deux palmes aussi d'or
Période XVIe siècle - XIXe siècle
Pays ou province d’origine Moutiers-Saint-Jean (Bourgogne)
Charges conseiller et président aux requêtes du parlement de Dijon
maître des comptes à la Chambre des comptes de Dijon
Fonctions ecclésiastiques chanoine de la cathédrale de Dijon

Une branche de cette famille fixée à Dijon accéda à la noblesse par une charge de conseiller et président aux requêtes du parlement de Dijon en 1656. Elle donna plusieurs générations de magistrats et s'éteignit en ligne masculine avec Michel-Joseph de Cœurderoy (1738-1800), premier président de la cour souveraine de Nancy en 1767.

Une autre branche, fixée à Semur-en-Auxois, donna un maire de cette ville en 1629 et 1645 et des avocats.

Un troisième branche, originaire aussi de Moutiers-Saint-Jean, se fixa dans l'Yonne et donna Ernest Cœurderoy (1822-1862), journaliste et écrivain révolutionnaire.

Histoire

Les Cœurderoy furent très nombreux en Bourgogne[1]. Dès le XVIe siècle on trouve une famille Cœurderoy connue dans le bailliage de Moutiers-Saint-Jean où ses membres sont lieutenant de bailliage, notaire ou avocat[2].

Pierre Cœurderoy, procureur d'office de l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean et fils de François Cœurderoy, notaire royal à Moutiers-Saint-Jean, « bien que n'étant pas d'extraction noble » signe du nom de Cœurderoy, ce que lui contestent les moines[3].

Branche fixée à Dijon

Cette branche originaire de Moutiers-Saint-Jean fut anoblie par ses diverses magistratures[1]. Elle s'est éteinte en ligne masculine avec Michel-Joseph de Cœurderoy (1738-1800), premier président de la Cour souveraine de Lorraine[4].

Jean Cœurderoy, d'abord avocat, s'installe à Dijon où il devient trésorier au bureau des finances en 1651 puis il acquiert en 1656 l'office de conseiller et président aux requêtes du parlement de Dijon, charge que ses descendants exercent ensuite de père en fils[5] à travers quatre présidents aux requêtes du palais en 16S6, 1684, 17S3 et 17S8[6]. De son mariage avec N. Vaussain, il a trois fils : Étienne, qui en 1684 succède à son père dans la charge de président aux requêtes du parlement de Dijon, François et Nicolas, conseillers-maîtres à la chambres des comptes de Dijon[7] - [8].

Son arrière-petit-fils Michel-Joseph de CÅ“urderoy (1738-1800), d'abord conseiller au parlement de Bourgogne en 1758, devint premier président de la Cour souveraine de Lorraine en 1767[9]. Marié en 1760 à Françoise-Louise-Renée Baudouin de Pléneuf, il eut quatre filles[10]. En 1772, il acheta à la famille des Armoises pour 240 000 livres le marquisat d'Aulnois-sur-Seille composé de la terre et du château d'Aulnois ainsi que de la seigneurie d'Ajoncourt [11] - [12]

Branche fixée à Semur-en-Auxois

Cette branche qui subsista à Semur donna un maire de cette ville en 1629 et 1645, des avocats et des prêtres et Étienne Cœurderoy, correcteur en la chambre des comptes de Dijon qui avait un domicile à Moutiers-Saint-Jean en 1736[13].

Branche fixée dans l'Yonne

Cette branche, distincte de celle de Dijon à laquelle elle se rattache pourtant, est issue de Claude Cœurderoy, marchand à Moutiers-Saint-Jean, marié à Antoinette Panessot[14]. Il fut le père de Jean-Baptiste Coeurderoy, né à Moutiers-Saint-Jean le 20 octobre 1761, qui de son mariage en 1783 avec Marie Quignart eut Charles Coeurderoy (1796-1866), docteur en médecine à Tonnerre, qui de son mariage avec Marie Cézarinne Baillot eut pour fils unique Ernest Cœurderoy (1822-1862), journaliste et écrivain révolutionnaire[14].

Filiation de la branche fixé à Dijon anoblie par charge conseiller au parlement de Dijon en 1656

Jules d'Arbaumont[7] Émile Remy[8] et Marie-Thérèse Allemand-Gay[5] donnent la filiation suivie ci-dessous de cette branche à partir de Jean Cœurderoy (1627-1709) :

  • Jean CÅ“urderoy (1627-1709), trésorier de France à Dijon en 1651 puis conseiller et président aux requêtes du parlement de Dijon en 1656 x Françoise Vaussaint, dont 3 fils.
    • Étienne CÅ“urderoy (1656), président aux requêtes du parlement de Dijon en 1684 x 1) Marie Pillot x 2 Claude Thomas.
      • (du premier mariage) Pierre CÅ“urderoy, chevalier, seigneur de Crépan.
      • (du 2e mariage) François CÅ“urderoy, président aux requêtes du parlement de Dijon en 1684 x Jeanne Mailly de Châteauregnault.
        • Une fille
        • Michel-Joseph de CÅ“urderoy (1738-1800), conseiller au parlement de Dijon (1758), premier président de la Cour souveraine de Lorraine (1767) x 1760 N. Baudouin dont 4 filles.
    • François CÅ“urderoy (1660-1704), maître des comptes (1686) x 1690 Marguerite Carrelet
      • Simon CÅ“urderoy (1701), x 1735 Antoinette de Villers-La-Faye.
      • Jean CÅ“urderoy
      • Marie CÅ“urderoy
    • Nicolas CÅ“urderoy, maître des comptes (1694) x 1698 Anne Languet
      • Jean CÅ“urderoy (1714), commissaire aux requêtes du parlement de Dijon en 1735 x Anne Arthaud.
        • N CÅ“urderoy, militaire
        • François-Bénigne CÅ“urderoy, seigneur de Mercey, militaire x 1770 Rose-Blanche-Marie de La Loge.
        • Pierre-Anne CÅ“urderoy, chanoine de la cathédrale de Dijon, conseiller au parlement (1771)

Armoiries

  • d'azur à un cÅ“ur, surmonté d'une couronne de même et accosté de deux palmes aussi d'or[6]

En 1626-1627 ont lieu des procédures entre Pierre Cœur de Roy et l’abbaye de Moutiers-Saint-Jean qui l'accuse de plusieurs crimes ou délits au sujet des ses armoiries et notamment d'avoir surmonté le cœur de gueules qui figure dans ses armoiries, d'une couronne impériale[15]. Il dut remplacer les lys par des palmes[16].

Alliances

Les principales alliances de la famille CÅ“ur-de-Roy sont Vaussin, Villers-la-Faye, Henry, Mailly, Reuillon de Brain, Pillot de Fougerette[6], Panessot, Quignart, Baillot[14] etc.

Demeures

Personnalités

Bibliographie

  • Marie-Thérèse Allemand-Gay, Un magistrat Lorrain au XVIIIe siècle : Le premier président de Coeurderoy (1783-1800) et son diaire, Editions L'Harmattan, (lire en ligne) ;
  • Jules d'Arbaumont, Armorial de la Chambre des comptes de Dijon, Lamarche, (lire en ligne), p. 253 ;
  • Henri Beaune, Jules d'Arbaumont, La noblesse aux États de Bourgogne, de 1350 à 1789, (lire en ligne), p. 161 ;
  • Max Nettlau, Notice biographique sur Ernest CÅ“urderoy dans Jours d'exil, (lire en ligne),
  • Émile Rémy, « M. Jean CÅ“urderoy », Bulletin d'histoire et d'archéologie religieuses du Diocèse de Dijon,‎ , p. 73-98 (lire en ligne) ;
  • Alfred Vittenet, De saint Jean de Réome (Ve siècle) à la bienheureuse Catherine Labouré (XIXe siècle), ou Esquisse d'une histoire de Moutier et lieux voisins, imprimerie Jobard, (lire en ligne).

Notes et références

  1. Alfred Vittenet, De saint Jean de Réome (Ve siècle) à la bienheureuse Catherine Labouré (XIXe siècle), ou Esquisse d'une histoire de Moutier et lieux voisins, imprimerie Jobard, (lire en ligne), p. 16.
  2. Marie-Thérèse Allemand-Gay, Un magistrat Lorrain au XVIIIe siècle : Le premier président de Coeurderoy (1783-1800) et son diaire, Editions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 16.
  3. Max Nettlau, Notice biographique sur Ernest CÅ“urderoy dans Jours d'exil, (lire en ligne), p. XVII.
  4. Alfred Vittenet, De saint Jean de Réome (Ve siècle) à la bienheureuse Catherine Labouré (XIXe siècle), ou Esquisse d'une histoire de Moutier et lieux voisins, imprimerie Jobard, (lire en ligne), p. 17.
  5. Marie-Thérèse Allemand-Gay, Un magistrat Lorrain au XVIIIe siècle : Le premier président de Coeurderoy (1783-1800) et son diaire, Editions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 16.
  6. Henri Beaune, Jules d'Arbaumont, La noblesse aux États de Bourgogne, de 1350 à 1789, (lire en ligne), p. 161.
  7. Jules d'Arbaumont, Armorial de la Chambre des comptes de Dijon, Lamarche, (lire en ligne), p. 253.
  8. Émile Rémy, « M. Jean Cœurderoy », Bulletin d'histoire et d'archéologie religieuses du Diocèse de Dijon,‎ , p. 93 et suivantes (lire en ligne).
  9. Marie-Thérèse Allemand-Gay, Un magistrat Lorrain au XVIIIe siècle : Le premier président de Coeurderoy (1783-1800) et son diaire, Editions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 24.
  10. Marie-Thérèse Allemand-Gay, Un magistrat Lorrain au XVIIIe siècle : Le premier président de Coeurderoy (1783-1800) et son diaire, Editions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 18.
  11. Marie-Thérèse Allemand-Gay, Un magistrat Lorrain au XVIIIe siècle : Le premier président de Coeurderoy (1783-1800) et son diaire, Editions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 27.
  12. Catalogue des livres et documents imprimés du Fonds lorrain de la Bibliothèque municipale de Nancy, Impr. A. Crépin-Leblond, (lire en ligne), p. 405.
  13. Max Nettlau, Notice biographique sur Ernest CÅ“urderoy dans Jours d'exil, (lire en ligne), p. XVIII.
  14. Max Nettlau, Notice biographique sur Ernest CÅ“urderoy dans Jours d'exil, (lire en ligne), p. XVIII.
  15. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790- Côte d’Or, Archives départementales de la Côte-d'Or, (lire en ligne), p. 153.
  16. A. Vittenet, L'abbaye de Moutier-Saint-Jean,, , p.133
  17. « Association Parcs et Jardins de Bourgogne »

Articles connexes

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