Eugene Parker
Eugene Parker, né le à Houghton (Michigan) et mort le à Chicago, est un astrophysicien américain spécialiste du Soleil.
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(Ã 94 ans) Chicago |
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Eugene Newman Parker |
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Distinctions | Liste détaillée Médaille John-Adam-Fleming () Médaille Arctowski () Henry Norris Russell Lectureship () Prix George Ellery Hale () Médaille Chapman () National Medal of Science () Médaille William-Bowie () Médaille Karl-Schwarzschild () Médaille d'or de la Royal Astronomical Society () Médaille Bruce () Kyoto Prize in Basic Sciences () James Clerk Maxwell Prize for Plasma Physics () Prix Hannes-Alfvén () APS Medal for Exceptional Achievement in Research () Prix de Kyoto |
Biographie
Après avoir étudié à l'université d'État du Michigan et au Caltech, Eugene Parker développe au milieu des années 1950 la théorie du vent solaire et prédit la forme spiralée du champ magnétique à l'intérieur du système solaire (spirale de Parker). Sa théorie, fondée sur des équations mathématiques et initialement publiée en 1958, fut d'abord rejetée par les spécialistes de l'époque, puis fut confirmée en 1962 par les données de la sonde Mariner II envoyée vers Vénus[1]. En 1987, il propose que la couronne solaire est constituée d'une multitude de minuscules éruptions solaires couvrant la totalité de la surface du Soleil.
Dans une préface au livre de Henrik Svensmark et Nigel Calder (en), The Chilling Stars: A New Theory of Climate Change (2007), Eugene Parker a écrit : « Le réchauffement global est devenu une question politique, aussi bien dans les gouvernements que dans la communauté scientifique. Des scientifiques 'éminents' ont tracé les lignes de la science et une idée nouvelle importante est un intrus mal accueilli. Elle renverse l'orthodoxie établie[2] ».
En , il assiste au décollage de la sonde solaire Parker[3]. C'est la première fois qu'une personne vivante reçoit l'honneur d'avoir une sonde spatiale à son nom[3].
Il meurt le à l'âge de 94 ans après que la sonde a « touché le Soleil » selon les mots de la NASA, en s'approchant d'abord à 13 millions de kilomètres de sa surface en , puis à près de 6 millions de kilomètres[3].
Publications
- (en) Cosmical Magnetic Fields: Their Origin and their Activity, 1979, Oxford University Press. (ISBN 978-0198512905).
- (en) Spontaneous Current Sheets in Magnetic Fields: With Applications to Stellar X-rays, 1994, Oxford University Press. (ISBN 978-0195073713).
- (en) Conversations on Electric and Magnetic Fields in the Cosmos, 2007, Princeton University Press. (ISBN 978-0691128412).
Distinctions et récompenses
- Élu à l'Académie nationale des sciences des États-Unis en 1967.
- 1969 : prix Henry Norris Russell Lectureship
- 1978 : prix George Ellery Hale
- 1989 : National Medal of Science
- 1990 : médaille William-Bowie
- 1992 : médaille d’or de la Royal Astronomical Society
- 1997 : médaille Bruce
- 2003 : prix de Kyoto
- 2003 : prix James-Clerk-Maxwell
- 2018 : la NASA nomme la sonde solaire Parker en son honneur
- 2020 : prix Crafoord en astronomie[4]
- L'astéroïde (11756) Geneparker porte également son nom.
Notes et références
- (en) « GMS: Eugene Parker Imagery », (images d'archive de la NASA sur Eugene Parker), sur nasa.gov, (consulté le ).
- (en) « Global warming has become a political issue both in government and in the scientific community. The scientific lines have been drawn by ‘eminent’ scientists, and an important new idea is an unwelcome intruder. It upsets the established orthodoxy. » Cité par Marion Long, « Sun's Shifts May Cause Global Warming. Physicist says carbon dioxide's no big deal », magazine Discover, , en ligne.
- (en) Louise Lerner, « Eugene Parker, ‘legendary figure’ in solar science and namesake of Parker Solar Probe, 1927-2022 », sur University of Chicago News, Université de Chicago, (consulté le ).
- Pierre Barthélemy, « Le prix Crafoord pour le spécialiste du Soleil Eugene Parker », sur Le Monde, (consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Courte biographie sur le site The Bruce Medalists de l’Astronomical Society of the Pacific (la page affiche en plus une photo du lauréat et propose plusieurs liens web)
- Lars Ole Reimer, « Tempêtes solaires - Une mystérieuse menace »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [vidéo], sur Arte