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Esther Bejarano

Esther Bejarano, née Esther Loewy le à Sarrelouis (Allemagne) et morte le à Hambourg (Allemagne), est une musicienne allemande.

Esther Bejarano
Esther Bejarano
Esther Bejarano lors d'un rassemblement contre l'extrĂŞme-droite Ă  Berlin en 2009.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  96 ans)
Hambourg
Nom de naissance
Esther Muller
Nationalité
Activité
Enfants
Edna BĂ©jarano (en)
Joram Bejarano (d)

Elle fut, avec Anita Lasker-Wallfisch, l'une des dernières survivantes de l'orchestre des femmes d'Auschwitz.

Biographie

Esther Loewy est la fille de Rudolf Loewy[1] un hazzan de différentes communautés juives. Son père décèle son intérêt pour la musique et lui fait apprendre le piano. Elle déménage avec sa famille à Ulm en 1936. À 15 ans elle doit se séparer de sa famille, qui l'envoie se réfugier en Palestine mandataire. Mais ce voyage ne peut avoir lieu.

En 1941, elle est envoyée dans un camp de travail à Rietz-Neuendorf, près de Fürstenwalde. Durant deux ans elle fait des travaux pour une pépinière locale. Le tous les prisonniers sont déportés avec un millier de juifs vers Auschwitz. Elle transporte des pierres jusqu'à la création de l'orchestre. Elle y joue de l'accordéon. Elle est ensuite emmenée à Ravensbrück. Elle parvient à s'enfuir lors d'une marche de la mort en 1945.

Elle vit durant quelques mois dans une communautĂ© formĂ©e avec 70 autres survivants, dont Sylvia Wagenberg, autre membre de l'orchestre, qui se prĂ©parent Ă  Ă©migrer en IsraĂ«l. Déçue par l'attitude du gouvernement israĂ©lien, elle retourne en Allemagne quinze ans plus tard[2]. Dans les annĂ©es 1980, elle fonde avec sa fille Edna et son fils Joram le groupe « CoĂŻncidence » avec pour rĂ©pertoire des chansons du ghetto juif et d'autres chansons anti-fascistes.

Esther Bejarano vit Ă  Hambourg. Un scandale se produit le lors d'une manifestation contre un rassemblement nazi dans la ville lorsqu'elle est atteinte par un canon Ă  eau de la police[3].

Elle a été fondatrice et présidente du Comité international d'Auschwitz, présidente d'honneur de l'Association des persécutés du régime nazi[4] et titulaire de la Médaille Carl von Ossietzky.

En , elle reçoit la Croix d'officier[5] de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne et en le titre de la Croix de commandeur[6].

Notes et références


  1. (en) « Survivor Of Auschwitz Women’s Orchestra Dies At 96 », theyeshivaworld.com, 11 juillet 2021.
  2. (en) « Jewish soprano, Auschwitz survivor brings anti-fascist message to Cuba », sur www.efe.com,
  3. (de) Das Ganze war wie ein Albtraum in Neues Deutschland, .
  4. (de) Bericht vom Bundeskongress der VVN-BdA 2008, nrw.vvn-bda.de (de).
  5. (de) Bundesverdienstkreuz fĂĽr Esther Bejarano, sur dokmz.wordpress.com, .
  6. (de) Akkordeon und Antifaschismus. GroĂźes Bundesverdienstkreuz fĂĽr Esther Bejarano in JĂĽdische Allgemeine (de), .

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Esther Bejarano, Birgit Gärtner : Wir leben trotzdem: Esther Bejarano – vom Mädchenorchester in Auschwitz zur KĂĽnstlerin fĂĽr den Frieden 3. korr. und erw. Auflage. Pahl-Rugenstein, Bonn 2007, (ISBN 978-3-89144-353-8).
  • (it) Esther BĂ©jarano, La ragazza con la fisarmonica. Dall’orchestra di Auschwitz alla musica Rap, un cours d'Antonella Romeo, prĂ©face de Bruno Maida, DVD annexĂ© au volume Esther che suonava la fisarmonica nell’orchestra di Auschwitz, d'Elena Valsania, Edizioni SEB27, 2013 (ISBN 978-88-86618-94-6)

Filmographie

Liens externes

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