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Eptade d'Autun

Eptade d'Autun, ou saint Aptas, né à la fin du Ve siècle à Autun, et mort en 525, est un saint de l'Église catholique romaine, monétaire d'Autun, prêtre, ermite et moine, fondateur de l'abbaye de Cervon, qui sera placée sous son vocable.

Eptade d'Autun
Image illustrative de l’article Eptade d'Autun
abbé
Naissance Ve siècle
Autun
Décès
Monthelon ou Cervon
Fête 24 août

Biographie

Né à Autun, dans une famille aisée, Eptade fut un monétaire d'Autun qui reçut une éducation religieuse de ses parents. Il fut instruit par un maître et devint un jeune homme cultivé avec un poste dans l'administration de la ville.

Quelque temps avant son mariage, il fut pris par une importante fièvre qui le laissa Ă  demi mort. Il fit alors le serment Ă  Dieu de lui consacrer sa vie s'il guĂ©rissait. Il devint prĂŞtre et sa rĂ©putation de saintetĂ© le prĂ©disposait Ă  l'Ă©piscopat. Le roi Clovis essaya de le persuader d'accepter cette charge, ainsi que Saint-Flavien, Ă©vĂŞque d'Autun, mais Eptade ne voulant pas des honneurs s'exila dans la forĂŞt du cĂ´tĂ© de Corbigny, au lieu-dit Cervon (ce qui veut dire « montagne des cerfs Â»)[1]. C'est dans cette solitude qu'il vivait sa spiritualitĂ©, et Ă  racheter les captifs dans les villes voisines[2]. La rĂ©putation de ses vertus et de ses austĂ©ritĂ©s se rĂ©pandit dans toute la rĂ©gion et attira un nombre de disciples de plus en plus nombreux, ce qui l'ammena Ă  bâtir un monastère[3]. Le roi le nomma responsable de ses bonnes Ĺ“uvres et lui confia d'importantes richesses.

Eptade d'Autun revenait tous les ans dans sa ville natale pour la fĂŞte de Saint-Symphorien.

Il fut le premier abbé de son abbaye, placé sous son vocable et qui sera transformée en collégiale au XIIe siècle.

Invocation et patronage

C'est le patron des forgerons. Son nom serait d'origine grecque, avec l'orthographe Heptade, qui aurait donné Étoupe. C'est sûrement la raison pour laquelle il est invoqué pour se protéger des orages et de la foudre[4].

Fondation

Notes et références

  1. Abbé Jean Lebeuf, Mémoires, nouvelle édition, t. I, p.114.
  2. Jacques Gabriel Bulliot, Histoire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, introduction, p. XLVIII, p.60.
  3. Jacques-François Baudiau, Le Morvand, Nevers, 1865, Paris, 1965, 3e Éd. Guénégaud, 3 vol. t. II. p.130-131.
  4. Abbé Dinet, Saint-Symporien et son culte.

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Martyrologe porte : « Cerviduno, Burgondiæ pago, in Eduis, sancti Heptadii, presbyteri et monachi gloriosissimi, qui ibi, in cænobio, omni virtute floruit… »
  • Les Petits Bollandistes, Vie des saints, t.10.
  • archimandrite Cassien.
  • AbbĂ© Vaast BarthĂ©lemy Henry, La Vie de Saint Eptade, Avallon, 1863, 43.p.
  • A. Thomas, « Passage de la Vita Sancti Eptadii Â», in MĂ©langes, Julien Navet, Paris, 1895. p. 593 et suivantes.
  • Jules de PĂ©tigny, Étude sur l'histoire, les lois et les institutions Ă  l'Ă©poque mĂ©rovingienne, t.II, p.647.
  • (de) Binding, Das Burgundisch-Romanische KĹ“nigreich, p.188 et 196.
  • (de) LĹ“ning, Geschichte des deutschen kirchenrechets, t.II., p. 176.
  • (de) Kaufmann, Forschungen zur deuctschen Geschichte, t.X. p.391-395.
  • Arnold, Cæsarius von Arelate, p.142.
  • Monseigneur Duchesne, in Bulletin critique, 1897, p.451-455.
  • (de) A. Jahn, Die Geschichte der Burgundionen und Burgundiens, t.II. p.106-112.
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