Elisabeth Prins
Elisabeth Prins, née le à Bruxelles et morte en , est une décoratrice, ensemblière et enseignante belge[1]. Elle est à l'origine de différents étalages de magasins bruxellois, d'intérieurs d'habitations ainsi que d'une gamme de mobilier exposée à la section belge de l'Exposition universelle de Paris en 1937[2].
Elisabeth Prins | |
Présentation | |
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Naissance | Bruxelles |
Décès | |
Activités | Décoratrice, ensemblière, architecte d'intérieur |
Diplôme | École Fernand Cocq, Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, ISAD La Cambre |
Formation | Arts décoratifs, ornementation |
Formation
Elisabeth Prins entame ses études en arts décoratifs à 16 ans, en 1926. Elle suit alors les cours d'Henriette Bosché, artiste peintre membre de l'association de femmes artistes bruxelloises Les Arts de la Femme (1908-1918)[3], à l'école Fernand Cocq d'Ixelles. Par la suite elle s'inscrit successivement aux cours de décoration de l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles puis à l'Institut des arts décoratifs de La Cambre en 1929, année de création de l'école. Là elle suit les cours d'esthétique de Victor Bourgeois et de mobilier d'Antoine Pompe. Elle y obtient également un diplôme en ornementation en 1931[4].
Carrière
Une fois ses diplômes obtenus, Élisabeth Prins commence sa carrière d'étalagiste en 1932 chez l'ensemblier De Coen avant de travailler à son propre compte. Elle réalise alors des ensembles de mobilier, notamment pour des boutiques bruxelloises, la banque d'Anvers et le musée de Dinant[2]. En 1937 elle expose une collection de mobilier pour ouvriers au pavillon belge de l'Exposition universelle de Paris auprès de deux autres étalagistes[1]. Après la Seconde Guerre mondiale elle travaille essentiellement comme architecte d'intérieur auprès de son époux et architecte, Gustave Herbosch (1908-1976), notamment sur leur maison personnelle à Uccle, en 1955[5].
Par la suite elle devient enseignante à l'Institut Bischoffheim à Bruxelles. Il s'agit de la première école professionnelle pour femmes de Belgique, fondée en 1865 par Jonathan-Raphaël Bischoffsheim[6]. Elle y crée la section textile en 1968 et y enseignera jusqu'à la fin de sa carrière en 1976[2].
Le CIVA possède un fonds d'archives à son nom ainsi qu'au nom de son mari. Il contient des dessins, des peintures, des photographies ainsi que des travaux académiques de ses années à La Cambre[1].
Réalisations
Les réalisations dont il reste des archives à son nom datent essentiellement d'avant la première guerre mondiale, époque à laquelle Élisabeth Prins travaillait en indépendante et non au service de son mari.
- 1932 : Rayonnage vitrine pour le Magasin des organisations patronales du Brabant, rue Gachard, Bruxelles[1]
- 1933 : Mobilier pour le modiste Ryckman de Betz, rue du Luxembourg, Bruxelles[1]
- 1934 : Banquette pour le musée de Dinant, Dinant[1]
- 1935 : Studio pour monsieur Jacques Greffe, square Larousse, Bruxelles[1]
- 1936 : Mobilier pour un concours organisé par les Établissements Vanderborght[1]
- 1937 : Pavillon belge, section ouvrière, mobilier de salle commune pour ménage ouvrier en peuplier, Exposition Universelle de Paris, Paris (avec la collaboration de J. Iwens et Max Wynants)[1]
- 1938 : mobilier pour la Banque Nationale de Bruxelles[1]
- 1942 : mobilier pour la Banque Nationale d'Anvers[2]
Notes et références
- « C I.II.III.IV. A : Fonds : Fonds Prins [1_PRINS] », sur catalogue.civa.brussels (consulté le ).
- Maurice Culot, Anne Van Loo, Catalogue du Musée des Archives d'Architectures Modernes, Bruxelles, AAM, , p. 318-319.
- Loes Hubrechts, Les Arts de La Femme (1980-1918), een brusselse vereniging voor en door vrouwen, mémoire de fin d'études à l'UGent sous la direction de Marjan Sterckx, 2016-2017.
- Registre des délibérations, Fonds La Cambre, ENSAV La Cambre.
- « Maison personnelle de l'architecte Gustave Herbosch – Inventaire du patrimoine architectural », sur monument.heritage.brussels (consulté le ).
- « Institut Bischoffsheim | Instruction publique », sur instructionpublique.bruxelles.be (consulté le ).