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E-meter

L’E-meter, ou électropsychomètre ou encore électromètre (distinct de l'appareil de mesure physique du même nom), est un instrument de mesure électrique utilisé par l'Église de scientologie destiné à l'« audition » de ses adeptes. Son usage est fondé sur la croyance qu'un état mental peut être caractérisé par la résistance électrique du sujet.

L'électromètre scientologue

Techniquement, il s'agit simplement d'un ohmmètre. Par ailleurs, son efficacité n’a jamais été prouvée et il est décrit comme « un leurre destiné à donner un aspect scientifique ».

Descriptif

L'appareil est inventé au cours des années 1940 par Volney Mathison et L. Ron Hubbard se l'est approprié[1]. Ce dispositif est une sorte de galvanomètre ou d’ohmmètre similaire aux détecteurs de mensonges primitifs. Le sujet tient dans chaque main une poignée métallique : son corps forme un circuit électrique avec le galvanomètre, à une très basse tension d'environ 1,5 V. Les émotions du sujet « audité » pourraient perturber sensiblement la circulation du courant électrique, ce que l'« auditeur » vérifie après avoir posé des questions intimes au sujet. Le but serait de localiser les zones de détresse et de souffrance spirituelle (appelés engrammes dans le jargon scientologue) du sujet puis de supprimer chez lui toute réaction émotionnelle en lui posant inlassablement les mêmes questions - ce qui dans la terminologie scientologue s'appelle l'état « clair ». L'audition des scientologues est souvent décrite comme une psychanalyse ou une confession catholique, mais avec un détecteur de mensonges.

L'expertise judiciaire de François Kirchner nommé le par Georges Fenech, juge d'Instruction à l'époque, indique en conclusion que « l'appareil n'est rien d'autre qu'un leurre destiné à donner un aspect scientifique à une opération qui n'a rien de tel. »[2]

Sans discuter des qualités d'usage et de précision de cet appareil, les scientologues expliquent que l’Église de Scientologie a « sélectionné un système de donations fixes »[3] en rapport à l’audition et l’entraînement et que c’est un système que l'église considère comme l’un des plus équitables[4].

Voir aussi

Notes et références

  1. « Témoignage sous serment du fils de L. Ron Hubbard, fondateur de la secte criminelle de scientologie »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur www.antisectes.net : « Mon père a obtenu les droits d'usage de l'électromètre auprès de Volney Mathison en 1952 de la même façon que tout ce qu'il obtenait : par escroquerie et coercition. »
  2. « Compte rendu de l'expertise judiciaire de François Kirchner »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  3. (en-US) « FindLaw's United States Supreme Court case and opinions », sur Findlaw (consulté le ) Hernandez v. Commissioner, U.S. Supreme Court : p. 577-578 : « The Church charges a "fixed donation", also known as a "price" or a "fixed contribution", for participants to gain access to auditing and training sessions. These charges are set forth in schedules, and prices vary with a session's length and level of sophistication. [...] This system of mandatory fixed charges is based on a central tenet of Scientology known as the "doctrine of exchange", according to which any time a person receives something he must pay something back. » ; « In so doing, a Scientologist maintains "inflow" and "outflow" and avoids spiritual decline. » 819 F.2d 1212, 1222 (CA1 1987). Hernandez v. Commissioner, 490 U.S. 680, 685 (1989).
  4. Église de Scientologie, Qu’est-ce que la Scientologie ?, New Era Publications, (ISBN 2213021910).

Liens internes

Liens externes

  • (en) Stefano Bigliardi, « New Religious Movements, Technology, and Science: The Conceptualization of the E-Meter in Scientology Teachings », Zygon: Journal of Religion and Science, vol. 3, no 51,‎ , p. 661–683 (lire en ligne, consultĂ© le )
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