E-Corce
E-Corce ou e-Constellation d’Observation Récurrente CEllulaire était un projet de constellation de satellites de télédétection du CNES développé à la fin des années 2000 qui a été abandonné.
Historique
Imaginé par un ingénieur du CNES, Jean-Pierre Antikidis, dans le cadre de la réflexion prospective animée par Jean-Jacques Favier, ce projet révolutionne les méthodologies satellitaires en Observation de la terre en autorisant, pour un coût acceptable, tout à la fois un rafraîchissement rapide de toute la planète (1 jour à 1 semaine) et une résolution élevée (métrique).
Les solutions utilisées reposent sur les technologies de compression d'image (dite psycho-visuelles) couplées avec des méthodes de réception et de traitement de l'information distribuées à l'échelle de la planète
DĂ©finition
Combinaison de trois « cellulaires » techniques (spatial, télécoms, Grid) en vue de produire une image multi-spectrale de la terre définie pour satisfaire les besoins de masse en matière d'information géo-codée.
Les composantes du nom du projet sont :
- « e » car destiné à alimenter les nouveaux vecteurs d’information de masse à base Internet ;
- « Constellation » car s’appuyant sur un nuage de satellites observant la terre en « saturation » ;
- « Récurrente » car basé sur une fourniture systématique d’information haute résolution rafraîchie journellement ;
- « CEllulaire » car utilisant les vertus combinées des nouveaux modèles technologiques basés sur la distribution des fonctionnalités à l’échelle du globe.
L'objectif est d'obtenir un système d’observation intégrant l’ensemble des moyens nécessaires à la création d’une cartographie mondiale à l’échelle métrique rafraîchie très rapidement.
- Besoin
E-Corce vise à satisfaire les besoins des portails d’information géo-codés qui doivent impérativement mettre à disposition de leurs clients une information précise et récurrente. L’apparition possible de marchés de masse nécessitant des résolutions spatiales élevées se dessine sous la forme de portails de diffusion à large échelle qui s’ils se développent créeront une demande pouvant s’exprimer comme : mettre à disposition une image actualisée de la Terre avec une résolution de 1 mètre et une fréquence de rafraichissement de 1 semaine voire 1 jour. Du téléphone portable à la musique en ligne, Internet ou les jeux vidéo la logique commerciale développe des besoins et ceux qui se dessinent autour du spatial peuvent se décliner sous trois rubriques :
- « je veux communiquer avec tous et tout connaître » (Télécoms + Internet) ;
- « je veux savoir ou je suis » (GPS) ;
- « je veux voir tout, et tout le temps » (portails d’informations type Google Earth).
L'ensemble signifie : avoir une couverture planétaire, y compris les déserts ou les océans parce que la voiture ou le bateau du cousin est quelque part par-là . Tout le temps signifie : dans l’instant ou presque (l’échelle de temps du consommateur internaute étant la journée ou et en tout cas pas la semaine)
- Importance stratégique
L'importance stratégique du projet est un passage du mode d’observation de la Terre sous une forme fractionnée et à faible capacité de renouvellement à un mode automatisé allant à la rencontre d’un modèle économique viable issue de la société de l’information (et de la consommation).
- Conséquence
Il y a ainsi passage de la production satellitaire en mode industriel extensif (fabrication de série, boucle de commercialisation courtes), création d'un globe virtuel métrique rafraichi continument et disponible de façon automatisée.
- Solutions techniques
Trois couches techniques « Cellulaires » totalement imbriquées avec :
- une constellation de satellite à très bas coûts opérant en saturation ;
- des télécoms distribuées et banalisées ;
- une couche d’intégration sol basée GRID (Wide Area Grids) permettant l’intégration des données à l’échelle du globe et sa diffusion à faible coût en mode peer to peer.