Dynamique sociale
La dynamique sociale, renvoie, en sociologie, aux changements ou aux étapes successives dans l'évolution des faits sociaux. Elle permet d'envisager la société sous l'angle de son évolution. Elle complète la notion de statique sociale[1].
Concept
On retrouve le terme en chez Auguste Comte, dans son livre Système de politique positive, ou Traité de sociologie instituant la religion de l'humanité, dont le troisième tome s'appelle De la dynamique sociale[2].
Norbert Elias conçoit le monde social dans une dynamique. Il écrit ainsi La Dynamique de l'Occident, où il analyse les moteurs du changement social[3]. Le terme est ainsi plus largement utilisé pour les sociologues qui analysent la société comme dynamique, avec des normes mouvantes, et non comme un tout figé ou statique[4].
Le concept connaît une autre utilisation dans les écrits de Talcott Parsons. Il définit la dynamique sociale comme un mouvement en avant et en arrière, mais qui n'est pas continu ; il oscille autour d'une position d'équilibre. Il part du postulat que cette situation d'équilibre, supposément parfaite, permet la conservation de la société. Les altérations qui affectent la société ne peuvent donc être que temporaires. Ces altérations résultent de la présence de certaines imperfections dans les structures sociales[5].
Notes et références
- La science sociale (1819-1822), introduction UQAC, A. Kremer-Marietti, 4 novembre 2006.
- Auguste Comte, Dynamique sociale, Carilian-Goeury et Vor Dalmont, (lire en ligne)
- Norbert Elias, La dynamique sociale de la conscience: sociologie de la connaissance et des sciences, La Découverte, (ISBN 978-2-7071-7632-5, lire en ligne)
- Georges Balandier, Sens et puissance, Presses Universitaires de France, (ISBN 978-2-13-054599-6, lire en ligne)
- Victor Leonard Allen, « Approche conceptuelle pour une analyse dynamique en sociologie », L'Homme et la société, vol. 10, no 1, , p. 13–20 (DOI 10.3406/homso.1968.1154, lire en ligne, consulté le )