Accueil🇫🇷Chercher

Droit gabonais

Le droit gabonais est le droit appliqué au Gabon depuis l'indépendance de la France le .

Sources du droit pénal général au Gabon

Constitution

Au Gabon la constitution fixe les principes généraux en matière pénale notamment les principes liés à la présomption d'innocence, au respect des droits de la défense, à l'exigence de l'impartialité juridictionnelle ou encore à la célérité de la justice. C'est-à-dire l'exigence constitutionnelle faite au juge lorsqu'il est saisi d'une affaire, de se prononcer dans un délai raisonnable. Tout ces principes sont contenus dans le préambule de la constitution gabonaise.

Au Gabon, les sources internationales du droit pénal :ce sont essentiellement les traités internationaux ratifiés par le Gabon et qui comportent des dispositions pénales. Il s'agit par exemple : des conversations de coopération judiciaires et les textes liés au respect des droits fondamentaux et des libertés individuelles.

On y retrouve également les sources communautaires du droit pénal :

Il s'agit notamment des règles issues du droit CEMAC avec les enjeux liés à la lutte contre la criminalité transfrontalière, le trafic de fausse monnaie ou encore la lutte contre le blanchissement des capitaux.

LĂ©gislation

Le domaine de la loi est, selon l'article 47 de la Constitution[1] :

  • l’exercice des droits fondamentaux et devoirs des citoyens ;
  • les sujĂ©tions imposĂ©es aux Gabonais et aux Ă©trangers en leurs personnes et en leurs biens, en vue de l’utilitĂ© publique et de la dĂ©fense nationale notamment ;
  • la nationalitĂ©, l’état et la capacitĂ© des personnes, les rĂ©gimes matrimoniaux, les successions et les libĂ©ralitĂ©s, le statut des Ă©trangers et l’immigration ;
  • l’organisation de l’état civil ;
  • la communication audiovisuelle, cinĂ©matographique et Ă©crite ;
  • les conditions de l’usage de l’informatique afin que soient sauvegardĂ©s l’honneur, l’intimitĂ© personnelle et familiale des citoyens, ainsi que le plein exercice de leurs droits ;
  • le rĂ©gime Ă©lectoral de l’AssemblĂ©e nationale et des assemblĂ©es locales ;
  • l’organisation judiciaire, la crĂ©ation de nombreux ordres de juridiction et le statut des magistrats ;
  • l’organisation des offices ministĂ©riels et publics, les professions d’officiers ministĂ©riels ;
  • la dĂ©termination des crimes et dĂ©lits ainsi que des peines qui leur sont applicables, la procĂ©dure pĂ©nale, le rĂ©gime pĂ©nitentiaire et l’amnistie ;
  • l’état de mise en garde, l’état d’urgence, l’état d’alerte et l’état de siège ;
  • le rĂ©gime des associations, des partis, des formations politiques et des syndicats ;
  • l’assiette, le taux et les modalitĂ©s de recouvrement des impositions de toute nature, le rĂ©gime d’émission de la monnaie ;
  • le statut gĂ©nĂ©ral de la fonction publique et les statuts particuliers ;
  • les nationalisations d’entreprises et les transferts de propriĂ©tĂ© d’entreprises du secteur public au secteur privĂ© ;
  • la crĂ©ation ou la suppression des Ă©tablissements et services publics autonomes ;
  • l’organisation gĂ©nĂ©rale administrative et financière ;
  • la crĂ©ation, le fonctionnement et la libre gestion des collectivitĂ©s territoriales, leurs compĂ©tences, leurs ressources et leurs assiettes d’impĂ´ts ;
  • les conditions de participation de l’État au capital de toutes sociĂ©tĂ©s et de contrĂ´le par celui-ci de la gestion de ces sociĂ©tĂ©s ;
  • le rĂ©gime domanial, foncier, forestier, minier et de l’habitat ;
  • la protection du patrimoine artistique, culturel et archĂ©ologique ;
  • la protection de la nature et de l’environnement ;
  • le rĂ©gime de la propriĂ©tĂ©, des droits rĂ©els et des obligations civiles et commerciales ;
  • les emprunts et engagements financiers de l’État ;
  • les programmes d’action Ă©conomique et sociale ;
  • les conditions dans lesquelles sont prĂ©sentĂ©es et votĂ©es les lois de finances et rĂ©glĂ©s les comptes de la nation;
  • les lois de finances dĂ©terminant les ressources et les charges de l’État dans les conditions prĂ©vues par une loi organique;
  • les lois de programme fixant les objectifs de l’État en matière Ă©conomique, sociale, culturelle et de dĂ©fense nationale.

En outre, la loi détermine les principes de l'enseignement, de la santé, de la sécurité sociale, du droit du travail et syndical (dont le droit de grève), de la mutualité et de l'épargne, et de l'organisation générale de la défense nationale et de la sécurité publique[1]. L'organisation territoriale est fixée, elle aussi par une loi organique[1].

Organisation juridictionnelle

Cour de cassation

La Cour de cassation est la juridiction suprême pouvant prendre connaissance des affaires en matière pénale, sociale, commerciale, et civile. Il y a quatre chambres (une par matière)[2].

Conseil d’État

Il s'agit de la Cour suprême de l'ordre administratif. Il contrôle les activités de l'exécutif et des organes de droit publics[2].

Cour des comptes

Elle contrĂ´le les comptes du gouvernement et des organes publiques et semi-publiques[2].

Cour constitutionnelle

La Cour contrôle la constitutionnalité des lois avant leur promulgation à la demande du chef de l’État, ou d'une des chambres du Parlement. En ce qui concerne les lois en vigueur, l'exception d'inconstitutionnalité est soulevée devant les juridictions[2].

Conseil de sécurité de l’État

Il ne s'agit pas d'une cour permanente, mais elle est constituée en cas d'empêchement du chef de l’État pour haute trahison ou pour violation de son serment[2]. Elle peut aussi juger le Premier ministre, les membres du cabinet, ainsi que les présidents et vice-présidents de la chambres du Parlement[2].

Sources

Références

  1. Article 47 de la Constitution du Gabon
  2. Folefack et Bozec 2013

Bibliographie

  • Constitution du Gabon (lire en ligne)
  • Gladys Esseng Aba'a, La loi au Gabon sous l'angle du genre : du milieu du XIXe siècle aux annĂ©es 1990, UniversitĂ© Paris 7, , 395 p. — Thèse d'Histoire
  • (en) Ernest Folefack et Jean-Pierre Bozec, The Gabonese Legal System and Legal Research, (lire en ligne)
  • Henri Ulrich Moutendi-Mayila, La prise en compte du surnaturel dans un système de droit : l'exemple du droit gabonais, UniversitĂ© Paris 11, — Thèse de Droit
  • Francis Nkea Ndzigue, Les droits de la dĂ©fense en matière pĂ©nale au Gabon, Paris, L'Harmattan, , 265 p. (ISBN 978-2-296-06911-4) — Texte remaniĂ© d'une thèse de Droit
  • Francis Nkea Ndzigue, La procĂ©dure pĂ©nale au Gabon. En annexe, loi no 036-2010 du 25 novembre 2010 portant code de procĂ©dure pĂ©nale, Paris, L'Harmattan, , 250 p. (ISBN 978-2-296-96365-8)
  • Sylvie Nkou, Le mariage en droit gabonais : Ă©tude comparative entre droit Ă©crit et règles coutumières, UniversitĂ© Toulouse 1, , 284 p. — Thèse de Droit
  • TĂ©lesphore Ondo, Le droit parlementaire gabonais, Paris, L'Harmattan, , 407 p. (ISBN 978-2-296-05552-0)

Compléments

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.