Double pénétration
La double pénétration (souvent abrégée DP) est une pratique sexuelle où deux personnes pénètrent simultanément une troisième à l'aide de leur phallus.
Technique
Le terme désigne en général une pénétration vaginale et anale simultanée, mais existent également la double pénétration vaginale (ou DPV) où les deux phallus sont introduits dans le vagin de la femme et la double pénétration anale (ou DPA) où les deux phallus sont introduits dans le rectum. Il est préférable que les rythmes de pénétration des deux hommes soient identiques, en alternance afin d'éviter une dilatation importante d'emblée en cas de pénétration synchrone[1]. Il s'agit pour Coralie Trinh Thi d'une pratique procurant des sensations extrêmes mais qui demande une grande habileté et expérience de la part des pénétrants[2]. Reposant sur une position acrobatique, elle exige également une bonne condition physique[1].
Historique et représentations
Des représentations de double pénétration sont connues sur des objets érotiques romains, ainsi que sur des représentations du Kâmasûtra.
C'est également une pratique répandue dans les films pornographiques. Dans ce cadre, une étude a montré qu'elle est perçue comme une pratique dégradante par 60 % des personnes interrogées[3]. De toutes les pratiques sexuelles montrées aux participants dans l'étude, c'est la deuxième pratique considérée comme la plus dégradante, après le cul à la bouche[4]. Elle est de plus perçue comme potentiellement douloureuse pour la femme qui semble être dans une position où elle ne peut pas bouger ni prendre d'initiatives[4].
Notes et références
- Trinh Thi, p. 158.
- Trinh Thi, p. 157.
- Helena Barwick, p. 17.
- Helena Barwick, p. 20.
Bibliographie
- (en) Helena Barwick, Public consultation on sexually explicit videos (PDF, 855 kB), 2001 (consulté le 04.01.2013). Rapport de recherche sur la réception par le public de vidéos sexuellement explicites, commandé par l'Office of Film and Literature Classification.
- Coralie Trinh Thi, Osez la sodomie, La Musardine, coll. « Osez », 2007.