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Don Mitchell (géographe)

Don Mitchell (né en 1961) est un géographe américain, professeur de géographie culturelle.

Don Mitchell
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Autres informations
A travaillé pour
Domaine

GĂ©ographie Culturelle

GĂ©ographie Radicale
Distinctions

Biographie

Issu d'une famille d'universitaires californiens, il est diplĂŽmĂ© de l'UniversitĂ© de San Diego en 1987, oĂč il obtient un B.A. de gĂ©ographie, puis de l'UniversitĂ© d'Etat de Pennsylvanie en 1989, aprĂšs avoir tentĂ© une percĂ©e dans la musique tout en travaillant comme chauffeur de taxi ou livreur de journaux[1]. Il soutient son doctorat Ă  l'UniversitĂ© de Rutgers en 1992, en travaillant avec Neil Smith[2].

Il obtient le titre de professeur en 2002 et une chaire en 2006[3].

Il enseigne Ă  l'UniversitĂ© Boulder dans le Colorado Ă  partir de 1992, avant de rejoindre Syracuse, oĂč il devient professeur associĂ©. Il est professeur Ă©mĂ©rite de gĂ©ographie Ă  la Maxwell School, de l'UniversitĂ© de Syracuse, et professeur de gĂ©ographie culturelle Ă  l'UniversitĂ© d'Uppsala depuis 2017

Champs d'Ă©tude universitaire

GĂ©ographie radicale

ConsidĂ©rĂ© comme un marxiste influent et un Ă©rudit radical, il est surtout connu pour ses travaux sur la thĂ©orie culturelle, en montrant comment les paysages Ă©tablissent des liens solides avec des histoires de lutte, d'oppression, et la non-reconnaissance du travail impliquĂ© dans leur crĂ©ation et leur entretien. Il a appliquĂ© cela Ă  l'histoire des immigrants dans les paysages agricoles californiens ; dans les espaces publics comme ceux privatisĂ©s comme les centres commerciaux et les parcs publics oĂč les sans-abri sont menacĂ©s ou expulsĂ©s ; au People's Geography Project[4]. Il travaille sur les luttes salariales, les droits humains et la justice. Lors d'une confĂ©rence Ă  Paris, en 2012, Mitchell, pour dĂ©fendre la nĂ©cessitĂ© d'un parti pris en gĂ©ographie, dĂ©clare : « se montrer ‘critique’ est une condition sine qua non pour ĂȘtre un universitaire (
) Se montrer critique n’équivaut pas Ă  prendre un parti politique, et encore moins radical, mĂȘme si c’est une condition nĂ©cessaire pour prendre un parti politique et, surtout, pour ĂȘtre radical ». Anti-reaganiste affirmĂ©, il dĂ©fend une colĂšre politique, source de sa radicalitĂ©, qu'il nomme my pissed-offedness (j’ai-les-boules-itude), face aux signes urbains visibles de paupĂ©risation et de marginalisation[5].

Le Mitchelling

Université d'Uppsala

Il est Ă©galement connu pour un montage technique, particuliĂšrement utile pour les livres manuscrits ou autres (10 000 mots ou plus), les textes longs, ainsi que pour les textes ayant subi plusieurs rĂ©visions au cours d'une longue pĂ©riode temporelle. L'Ă©crivain imprime le document, relit et fait des modifications, puis retape l'ensemble du texte (sauf pour les blocs de citation, qui peuvent ĂȘtre collĂ©s Ă  partir d'un projet prĂ©cĂ©dent). Cette technique Ă©limine les incohĂ©rences rĂ©sultantes de dĂ©coupages et de collages successifs, et elle oblige l'Ă©crivain Ă  relire, rĂ©viser, et mĂȘme Ă  Ă©liminer certaines proses qui ne sont plus en cohĂ©rence avec le texte. Le Mitchelling semble ardu, mais a la rĂ©putation de gagner du temps sur le long terme.

Prix et récompenses

En 1998, il est devenu lauréat de la fondation MacArthur, et en 2008, de la bourse Guggenheim. Il a reçu la médaille Anders Retzius de la Société suédoise d'Anthropologie et de Géographie en 2012[6].

Principales publications

  • The Lie of the Land: Migrant Workers and the California Landscape, Minneapolis, University of Minnesota Press, 1996.
  • Cultural Geography: A Critical Introduction, Blackwell, 2000 (ISBN 1-55786-892-1).
  • The Right to the City: Social Justice and the Fight for Public Space, 2003.
  • They Saved the Crops: Labor, Landscape, and the Struggle over Industrial Farming in Bracero-Era California, UGA Press, 2012.
  • En collaboration :
    • avec Kenneth Olwig, Justice, Power and the Political Landscape, Londres, Routledge, 2009.
    • avec Lynn Staeheli, 'The People’s Property? Power, Politics, and the Public, New York, Routledge, 2008.

Références

  1. (en) « DON MITCHELL », sur John Simon Guggenheim Foundation, (consulté le )
  2. Don Mitchell's homepage at Université de Syracuse
  3. (en) « Don Mitchell Curriculum Vitae », sur Maxwell School, Syracuse University, (consulté le )
  4. Don Mitchell, « There's No Such Thing as Culture: Towards a Reconceptualization of the Idea of Culture in Geography », Transactions of the Institute of British Geographers, Vol. 20, No. 1, vol. 20, no 1,‎ , p. 102–116 (DOI 10.2307/622727, JSTOR 622727)
  5. Dir. Cécile Gintrac & Matthieu Giroud, Villes Contestées, Paris, Les Prairies Ordinaires, , 399 p. (ISBN 978-2-35096-083-8), « Don Mitchell et l'Espace Public, par Myriam Houssay-Holszchuch », p. 307-312
  6. Maxwell Geography Professor Don Mitchell to Receive Swedish Society of Anthropology and Geography Award

Liens externes

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