Dominique Panol
Dominique Panol est un auteur-compositeur-interprète guadeloupéen, qui joue de la basse, la percussion, du piano et de la flûte.
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Biographie
Origines et famille
Né en 1955 en Guadeloupe, originaire de la commune du Gosier, il commence la musique dès l’âge de 7 ans en intégrant le groupe de gwoka nommé La Brisquante. Quelques années plus tard, il intègre la Schola Cantorum, école de musique très réputée du cinquième arrondissement de Paris.
Carrière
À l’âge de 20 ans, tandis qu’il poursuit ses études de musicologie à New-York, il occupe différents petits postes pour survivre comme cadreur vidéo, coursier, serveur dans un restaurant et professeur de musique. Au Mannes College de Manhattan, où il apprend le piano, la basse et la flûte traversière, il prépare une licence, tandis qu’il suit en parallèle des cours du soir au Sound of Joy de New-York. Puis il fonde un tout petit groupe et se produit dans les clubs newyorkais. C’est là qu’il rencontre les plus grands noms du jazz : Miles Davis, Gil Evans, Billy Harper, Gato Barberry, Max Roach, Blood Hamer, etc.
De retour en Guadeloupe après de nombreuses années et ses études achevées, il se produit régulièrement dans les boîtes de nuit. Finalement, sa rencontre avec Jacob Desvarieux du groupe Kassav' en 1982 représente un moment décisif dans sa carrière : il sort son premier album intitulé Ti kadance. Par la suite, il intègre le groupe Kassav' dans lequel il est musicien et pour lequel il compose des titres tels que Zombi ou Kadance.
Après une disparition de quelques années, Dominique Panol revient et intègre le groupe Volt-Face avec Jeff Joseph, Georges Décimus, Dominik Coco et Catherine Thélamon. L’aventure dure cinq ans. En 1995, le groupe est nommé Meilleur Groupe aux World Music Awards.
En 1997, il fonde son groupe N'limited avec Philippe et Raymond d'Huy, Raymond Greco et Christian Amour. En 2000, c'est la sortie de son album Karibbean Groove. En 2004 sort Karibbean Attitud. En 2005, son travail est couronné par le Prix Spécial Carrière décerné par la Sacem. Le , il participe au festival de jazz de Pointe-à -Pitre. L'année 2007 marque son retour au devant de la scène avec la renaissance du groupe Volt-Face pour un concert unique à Baie-Mahault en Guadeloupe devant plus de 10 000 personnes. En 2008, il sort l’album Son sé love.
Homicide involontaire
Dominique Panol a été mis en examen pour le meurtre de son fils de 18 ans, Terence[1], tué par arme à feu le 10 mai 2013.
Il a toujours affirmé avoir agi en état de légitime défense face à un fils toxicomane ayant eu un accès de violence, mais sa version des faits a été démentie lors du procès par son aide ménagère qui, comme les deux acteurs du drame, en a modifié plusieurs fois son récit[2].
Le 5 avril 2019, il a été jugé coupable de violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner et condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la Cour d'Assises de Basse-Terre[3] - [4]. Sa compagne, Patricia Ladrezeau, a été condamnée à 1 an de prison avec sursis pour violences avec arme sans ITT [5].
Dominique Panol a interjeté appel de sa condamnation et a été libéré sous contrôle judiciaire le 17 mai 2019[6].
Il a été à nouveau condamné à 10 ans de prison le 22 septembre 2022[7] à l'issue de son procès en Appel.
Les faits ont été romancés dans "Le jour où mon père m’a tué", pièce de théâtre de Charlotte Boimare et Magali Solignat[8] - [9], que les parties civiles ont affirmé sur leur Instagram être des "amies proches" alors qu'elles promouvaient la représentation de la pièce sur les réseaux sociaux dès l'été 2019[10], y compris à New York où vivent nombre de Guadeloupéens[11]. Et ce, au plus grand mépris de la présomption d'innocence à laquelle monsieur Panol avait droit avant son procès en Appel[12].
Le fait d'avoir qualifié indûment ce dernier de "papa meurtrier" pendant des années dans des podcasts et médias à destination des Ultramarins et le drame de "meurtre" (= homicide volontaire en droit français, alors que M. Panol a été condamné en première instance comme en Appel pour homicide involontaire) dans les pitchs de la pièce fournis aux festivals en mélangeant fiction et réalité[13] - [14], aura fait oublier à l'opinion publique guadeloupéenne (et ainsi aux jurés) le témoignage du demi-frère de la victime le jour du drame qui, tout en blâmant Dominique Panol pour son absence alors que c'est leur mère qui avait déménagé avec Terence à Saint Martin puis l'avait envoyé 3 ans en Métropole de 15 à 18 ans pour une formation en audiovisuel, admettait lui-même que le jeune homme "déconnait" à l'époque du drame et était énervé ce jour-là que son père l'aie mis dehors[15] : "Terence il l'a mal pris, tu sais, le sang est chaud, hein... le gamin il m'a appelé, il m'a dit viens me chercher, j'ai fait le plus vite, mon gars, je suis pas arrivé à temps (...) Un gamin à 18 ans il commence à déconner, il a besoin de son pater (...) mais quand tu es un gamin tu grandis sans pater, comment tu grandis sans figure paternelle qui te donne 2 tapes et qui t'écoute aussi ?".
Discographie
- 1981 – Ti kadance
- 1984 – Dominique Panol
- 1987 – Bolotte
- 1995 – N'limited
- 2000 – Karibbean Groove
- 2004 – Karibbean Attitud
- 2008 – Son sé love
Avec Volt-Face
Références
- « Affaire Panol : l'instruction du dossier est quasiment close », sur guadeloupe.franceantilles.fr, 2015-10-15ast18:00:00-04:00 (consulté le )
- « Assises : ouverture du procès du chanteur Dominique Panol », sur RCI (consulté le )
- « Dominique Panol condamné à 12 années de prison ferme pour le meurtre de son fils Térence », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
- « Dominique Panol condamné à 12 ans de prison », sur RCI (consulté le )
- « Dominique Panol : Le chanteur guadeloupéen condamné à 12 ans de prison ferme », sur People Bo Kay, (consulté le )
- « Dominique Panol est libre », sur RCI (consulté le )
- « La Cour d'appel d'Assises condamne Dominique Panol à 10 années de prison », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )
- « festival Off Avignon - Du 7 au 30 juillet 2022 », sur www.festivaloffavignon.com (consulté le )
- « LE JOUR OÙ MON PÈRE M’A TUÉ », sur Site officiel du Théâtre des Halles - Scène d'Avignon (consulté le )
- « Facebook », sur www.facebook.com (consulté le )
- « Facebook », sur www.facebook.com (consulté le )
- « Dominique Panol est libre », sur RCI (consulté le )
- « Le jour où mon père m'a tué - Lavoir Moderne Parisien | L'Officiel des spectacles », sur www.offi.fr (consulté le )
- « Le jour où mon père m’a tué - Le Lavoir Moderne Parisien - Paris, 75018 - Sortir à Paris », sur leparisien.fr (consulté le )
- « Mort du fils de Dominique Panol : la réaction du frère de la victime », sur Guadeloupe la 1ère (consulté le )