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Dolmen de DĂ©hus

Le dolmen de Déhus, est un dolmen situé dans la paroisse du Clos du Valle sur l'île Anglo-Normande de Guernesey.

Dolmen de DĂ©hus
Image illustrative de l’article Dolmen de Déhus
Couloir du dolmen
Présentation
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Fouille 1837, 1893, 1915, 1928
Caractéristiques
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 29′ 50″ nord, 2° 30′ 23″ ouest
Pays ĂŽles Anglo-Normandes
Géolocalisation sur la carte : îles Anglo-Normandes
(Voir situation sur carte : îles Anglo-Normandes)
Dolmen de DĂ©hus

Historique

Le nom de Déhus vient probablement du vieux norrois Dys (ou Dysse) qui signifie dolmen. Le monument est mentionné en 1753 sous le nom d'« autel du Déhus ». En 1775, il est acheté par John de Havilland, pour le protéger de toute nouvelle destruction. Joshua Gosselin le mentionne en 1813 dans sa description du "Temple Druide" et l’appelle "La Pierre du Déhus".

Le dolmen est fouillé entre 1837 et 1848, par l'archéologue F.C. Lukis. De nouvelles fouilles sont réalisées en 1893, 1915 et 1928. L'aspect actuel de l'édifice date de la restauration de 1932.

Description

C'est un dolmen à couloir délimité par une trentaine d'orthostates. Il est enterré sous un tumulus circulaire ceinturé d'un mur de parement constitué d'une alternance de larges blocs de pierre dressés et de pierres posées à plat. L'entrée ouvre au nord-est, en direction de la côte. Elle est rehaussée par un trilithe. Trois pierres ont été trouvés in situ, le linteau a été ajouté et replacé par l'archéologue G.E. Lee en 1898. Le couloir, orienté est/ouest, mesure m de long sur m de large. Il est couvert de quatre dalles de couverture. Il dessert plusieurs chambres latérales, désormais non visibles, et débouche sur une chambre terminale.

Le nombre et la disposition de ces chambres secondaires fait débat. Lukis ne mentionne que quatre chambres (numérotées de A à D). La cinquième chambre pourrait être le résultat d'une restauration incorrecte.

Chambre terminale

Figure anthropomorphe

La chambre terminale, « en forme de bouteille » typique de quelques monuments mĂ©galithiques de Normandie) et des Ă®les anglo-normandes, est relativement spacieuse. Elle mesure environ m de long sur 3,50 m de large. Un pilier central soutient le plafond constituĂ© de plusieurs dalles dont une est gravĂ©e d'une figure anthropomorphe dĂ©nommĂ©e « le gardien du tombeau ». La hauteur sous plafond Ă©tant insuffisante pour tenir debout, il faut s'allonger sur le dos pour la contempler. Elle est composĂ©e d'un visage humain et de mains disposĂ©es sur le bord Ă©troit de la pierre, les doigts semblant sortir de sous la pierre.

Le sol contenait de nombreuses coquilles de patelles ainsi que les restes incinérés d'ossements. C'est dans la plus ancienne couche du sol, constituée d'argile jaunâtre, que des squelettes humains, divers os, des pierres taillées, des outils en os et des fragments de poterie furent découverts.

Chambre latérale A

Elle mesure 1,60 m par 1,65 m avec une hauteur sous plafond de 1,45 m. Lukis y a dĂ©couvert des ossements humains, des tessons de cĂ©ramique (dont un fragment de la base d'un gobelet en terre cuite dĂ©corĂ©) et une hache polie en serpentine.

Chambre latérale B

C'est une petite chambre de 1,07 m au plus large dont l’étroitesse ne permet pas de se faufiler Ă  l'intĂ©rieur. La hauteur initiale sous plafond Ă©tait de 1,27 m. La plus grande partie du mur nord Ă©tait complĂ©tĂ©e par de la maçonnerie sèche. Sous le sol, Ă  0,15 m de profondeur, Lukis dĂ©couvrit deux crânes appartenant Ă  deux squelettes complets orientĂ©s vers l'est et l'ouest avec les genoux accolĂ©s dans des directions diffĂ©rentes. Aucun matĂ©riel archĂ©ologique ne fut dĂ©couvert.

Chambre latérale C

C'est la plus grande des chambres latĂ©rales, dĂ©couverte par Lukis en 1847. De forme ovale, son diamètre est compris entre 1,47 m et 1,68 m et sa hauteur sous plafond est de 1,42 m. La fouille a permis d'y dĂ©couvrir une couche de cailloux mĂŞlĂ©s avec de nombreuses coquilles de patelles et trois groupes d'ossements humains disposĂ©s sur des dalles plates. Le groupe situĂ© au sud correspondait aux ossements d'un enfant.

Chambre latérale D

Elle a Ă©tĂ© fouillĂ© par Lukis en 1847. Selon Lukis, elle aurait connu plusieurs pĂ©riodes d'utilisation. Le sol Ă©tait constituĂ© de deux niveaux de dĂ©pĂ´ts distincts : un premier niveau composĂ© d'ossements humains reposant sur un lit de dalles et un second niveau, environ 0,30 m en dessous, composĂ© d'un second lit de dalles recouvert d'ossements. Dans le coin sud-est et Ă  l'ouest de la chambre, Lukis dĂ©couvrit des squelettes en position accroupie. CĂ´tĂ© nord, une poterie en forme de bol reposait sur trois pierres triangulaires. Ce bol est l'unique cĂ©ramique dĂ©couverte dans la chambre.

Notes et références

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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