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Dialogue islamo-chrétien sous le calife Al-Mamoun

Le Dialogue islamo-chrétien sous le calife Al-Mamoun est un recueil d'épître échangées de 813 à 834 par Al Hashimi et Al-Kindi[1] sur leurs religions respectives. Il s'agit d'un dialogue courtois entre deux lettrés inventoriant en quels points leurs religions divergent, mais aussi en quoi elles concordent, et cherchant à faire la part entre le message de leurs fondateurs et l'interprétation des générations qui ont suivi[2].

Dialogue islamo-chrétien sous le calife Al-Mamoun
Auteur Al Hashimi et Al-Kindi
Genre Épître
Version originale
Langue arabe
Version française
Date de parution 834

Le calife Al-Mamoun avait lui-même une réputation de grande curiosité pour les autres cultures[3]. Ibn Khaldoun, plusieurs siècles après, rend hommage à son effort de préservation et de diffusion du patrimoine grec : « Que sont devenues les sciences des Perses dont les écrits, à l’époque de la conquête, furent anéantis par ordre d’Omar[4] ? Où sont les sciences des Chaldéens, des Assyriens, des habitants de Babylone ?... Où sont les sciences qui, plus anciennement, ont régné chez les Coptes ? Il est une seule nation, celle des Grecs, dont nous possédons exclusivement les productions scientifiques, et cela grâce aux soins que prit El-Mamoun de faire traduire ces ouvrages[5] ».

Bibliographie

  • Al-Hashimî, Al-Kindî [trad. G. Tartar], Dialogue islamo-chrétien, Nouvelles Editions Latines, Paris, 1985 (ISBN 2-7233-0266-0).
  • Pierre Aubé, Jérusalem 1099, Actes Sud, 1999 (qui élucide, sur un millénaire, les suites du choc produit par la croisade).

Notes et références

  1. Il s'agit d'Abd al-Masih ibn Ishaq al-Kindi, à ne pas confondre avec Abū Yūsuf Yaʿqūb ibn Isḥāq al-Kindī plus connu dans les universités médiévales occidentales sous le nom latinisé d'Alkindus)
  2. Jean-Michel Vernochet, « Georges Tartar. Dialogue islamo-chrétien sous le calife Al-Ma'Mûm (813-834) », Politique étrangère, vol. 52, no 2, , p. 514–514 (lire en ligne, consulté le )
  3. Hormis l'architecture cependant, puisqu'il entreprit de faire détruire les Pyramides bien que sans succès
  4. Mentionné dès 1203 par l'historien arabe Abd al-Latif, puis par Ibn al Kifti avant Ibn Khaldoun
  5. Ibn Khaldoun, Prolégomènes (Muqqadima), première partie du texte arabe publié par Ed. Quatremère, dans Notices & Extraits des Manuscrits, t. XVI, p. 62 ; trad. de Slane, première partie, dans Notices & Extraits, t. XIX, p. 78.
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