David Diop (poète)
David Diop (-) est un poète sénégalais et professeur de lettres classiques.
Nom de naissance | David LĂ©on Mandessi Diop |
---|---|
Naissance |
Bordeaux, France |
Décès | |
Activité principale |
Langue d’écriture | Français |
---|---|
Mouvement | NĂ©gritude |
Genres |
Ĺ’uvres principales
Le temps du martyre, Coups de pilon 1956, Présence africaine, 2000
Souffre pauvre negre, Coups de pilon 1956, Présence africaine, 2000
Un Blanc m'a dit ..., Coups de pilon 1956, Présence africaine, 2000
Peuple Noir, Coups de pilon 1956, Présence africaine, 2000
Non !, Coups de pilon 1956, Présence africaine, 2000
Afrique, Coups de pilon 1956, Présence africaine, 2000
Biographie
De son nom complet David Léon Mandessi Diop, il est né le à Bordeaux, d'un père sénégalais, G. Mamadou Diop Yandé et d'une mère camerounaise, Maria Mandessi Bell. En 1935, à l'âge de huit ans, son père décède et David est élevé aux côtés de ses cinq frères et sœurs par sa mère[1].
À cause de sa santé fragile, David vit une partie de son enfance dans les hôpitaux en France - notamment pendant la période de l'occupation et de la guerre. Il se découvre alors une passion pour la littérature et ne tarde pas à écrire pour exprimer ses sentiments.
Il entre d'abord en Faculté de Médecine, puis se tourne vers les lettres modernes. Au cours de ses études, David a Léopold Sédar Senghor comme professeur. Après avoir obtenu sa licence, il part pour le Sénégal où il enseigne au lycée Maurice Delafosse.
En 1952, il épouse une Sénégalaise, Virginie Kamara, dont il divorcera quelques années plus tard.
Ses premiers poèmes sont publiés dans la revue Présence Africaine, et aussitôt reproduits par Léopold Sédar Senghor dans son Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française en 1948.
En 1958, comme beaucoup d'autres, David Diop répond à l'appel de Sékou Touré et part enseigner à Kindia (Guinée), où il accepte en tant que membre du Parti africain de l'indépendance (PAI) d'assurer les fonctions de directeur de l'École normale[2].
Alors qu'il était en vacances administratives, il meurt au large des côtes du Sénégal dans un accident d'avion le . Il avait pris place à bord du vol 343 Air France, un Lockheed L-1649, avec 54 autres passagers et 8 membres d'équipage. Il n'y eut pas de survivants, et la commission d'enquête n'a jamais déterminé les causes de ce drame.
Notes et références
- Maria Diop, Biographie de David Léon Mandessi Diop, Présence africaine, 1980
- Amadou Booker Washington Sadji, Le rôle de la génération charnière ouest-africaine : indépendance et développement, L'Harmattan, 2006, p. 41-42
Voir aussi
Bibliographie
- Sana Camara, La poésie sénégalaise d'expression française, 1945-1982, L'Harmattan, 2011, p. 119-142 (ISBN 9782296102996)
- Maria Diop, Biographie de David Léon Mandessi Diop, Présence africaine, Paris, 1980, 36 p. (ISBN 9782708703872)
- Abdellah Hammouti, « Coups de pilon de David Diop ou la poésie militante », in Éthiopiques, no 76, 1er semestre 2006
- E. Julien, « Sculpter en paroles : le jeu d'optiques dans un poème de David Diop » in Littératures africaines d'écriture française (Grenoble), 1984, no 27, p. 93-100
- Samuel Ade Ojo, « Coups de pilon : recueil de poèmes de David Diop », in Dictionnaire des œuvres littéraires négro-africaines de langue française des origines à 1978, sous la direction de Ambroise Kom, Canada, Québec, A.C.C.T. et Éditions Naâman de Sherbrooke, 1983, p. 152-154.
- Société africaine de culture, David Diop : 1927-1960 : témoignages, études, Présence africaine, Paris, 1983, 412 p. (ISBN 2-7087-0419-2)
Filmographie
- David Mandessi Diop, poète de l'amour, film réalisé par son fils David Ika Diop, 1987, 16 mm