DĂ©fense classique berlinoise
Parmi les ouvertures du jeu d'échecs, la variante de Beverwijk[1] ou défense classique berlinoise — par opposition tant à la défense classique aussi appelée défense Cordel qu'à la défense berlinoise — est une variante de la partie espagnole.
a | b | c | d | e | f | g | h | ||
8 | 8 | ||||||||
7 | 7 | ||||||||
6 | 6 | ||||||||
5 | 5 | ||||||||
4 | 4 | ||||||||
3 | 3 | ||||||||
2 | 2 | ||||||||
1 | 1 | ||||||||
a | b | c | d | e | f | g | h |
Ordres des coups
La défense classique berlinoise s'obtient par deux ordres de coups qui transposent :
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 Cf6 4. O-O Fc5, ordre de la défense berlinoise proprement dite : 3... Cf6. La défense classique berlinoise se distingue par le coup …Fc5 de la défense berlinoise où les Noirs ne jouent pas le Fou f8 sur la diagonale italienne a7-g1. En revanche, si 3... a6 est joué en plus de …Cf6 et de …Fc5, il s'agit d'une défense Möller, et non d'une défense classique berlinoise.
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 Fc5 4. O-O Cf6, ordre de la défense Cordel (aussi appelée défense classique de la partie espagnole) : 3... Fc5. La défense classique berlinoise se distingue de la défense classique, où les Noirs ne jouent pas 4... Cf6, mais, par exemple, 4... f5 ou 4... Fb6 (après 4. c3).
L'ordre de coups 3... Cf6 puis 4.. Fc5 entraîne comme réponse majoritaire 4. 0-0, alors que l'ordre de coups 3... Fc5 puis 4... Cf6 se heurte le plus souvent, non à 4. 0-0, mais à 4. c3[2]. Par conséquent, la transposition entre les deux ordres de coups n'est pas automatique.
Le nom de variante de Beverwijk provient de la partie Viagsma-O'Kelly disputée à Beverwijk en 1946. La variante avait été jouée auparavant en 1850 par Jaenisch[3].
Variante du Benelux
La continuation obtenue par 3...Fc5 4. c3 Cf6 5. 0-0 0-0 6. d4 Fb6 (ou après 3... Cf6 4. O-O Fc5 5. c3 O-O 6. d4 Fb6) s'appelle la variante[4] ou le système[5] du Benelux. Cette variante a été analysée par le Belge Albéric O'Kelly de Galway, le Néerlandais Tjeerd Daniel von Scheltinga et l'Autrichien Hans Haberditz[4].
Code ECO
Dans l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs, la défense classique berlinoise est classée sous le code ECO C65.
Une partie au sommet
Veselin Topalov – Peter Leko, Dortmund, 1999. 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 Cf6 4. O-O Fc5 5. c3 O-O 6. d4 Fb6 7. Fg5 h6 8. Fh4 d6 9. Dd3 Fd7 10. Cbd2 a6 11. Fc4 exd4 12. cxd4 g5 13. Cxg5 hxg5 14. Fxg5 Rg7[6] 15. Cb3 Ce7 16. Fxf6+ Rxf6 17. f4 Fe6 18. Rh1 Fxc4 19. Dxc4 Rg7 20. f5 f6 21. Tf3 Th8 22. Tg3+ Rf8 23. De6 Cg8 24. Te1 De8 25. Dc4 Df7 26. Dc3 Te8 27. Tg4 Dh5 28. Dg3 Ce7 29. h3 Cxf5 30. Df4 Tg8 31. Txg8+ Rxg8 32. Tf1 Cg7 33. Dxf6 Txe4 34. Rh2 De8 35. Dg5 c6 36. Dg3 De6 37. Cd2 Txd4 38. Cf3 Td5 39. Te1 Df7 40. Dg4 Fd8 41. Dc8 Dc7 42. Dxc7 Fxc7 43. Te7 Fb6 44. g4 Tb5 45. b3 Rf8 46. Td7 Ce6 47. Ch4 Re8 48. Th7 Cf8 0-1.
Notes et références
- (en) David Hooper et Kenneth Whyld, The Oxford Companion to Chess, Oxford University Press, , 2e Ă©d. (ISBN 0-19-866164-9), p. 473
- Glenn Flear, Offbeat Spanish, Everyman Chess, 2000.
- (en) David Hooper et Kenneth Whyld, The Oxford Companion to Chess, Oxford University Press, , 2e Ă©d. (ISBN 0-19-866164-9), p. 39
- (en) David Hooper et Kenneth Whyld, The Oxford Companion to Chess, Oxford University Press, , 2e Ă©d. (ISBN 0-19-866164-9), p. 35
- François Le Lionnais et Ernst Maget, Dictionnaire des échecs, Paris, Presses universitaires de France, , 432 p., p. 9
- Le logiciel d'échecs Rybka évalue cette position très compliquée à l'équilibre entre les Blancs et les Noirs, mais dans le New in Chess Yearbook n° 77, le maître par correspondance Willi Knebel suggère 15. e5 d6xe5 16. Tae1, qui selon lui « réfute le coup de Leko 12...g5 et réhabilite le sacrifice de Topalov ».