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Crime Does Not Pay

Crime Does Not Pay (littĂ©ralement : « Le crime ne paie pas ») est un magazine de bande dessinĂ©e amĂ©ricain (un « comic-book Â» de format magazine) crĂ©Ă© par Bob Wood et Charles Biro et publiĂ© par Lev Gleason Publications. Il prend la suite de Silver Streak Comics (en) et de ce fait commence au numĂ©ro 22 en .

Crime Does Not Pay
L'ombre projette la destinée du criminel (couverture du n°42 par Charles Biro)
L'ombre projette la destinée du criminel (couverture du n°42 par Charles Biro)

Éditeur Lev Gleason Publications
Fréquence Bimestriel du n° 22, juillet 1942 à 50, mar 1947
Mensuel du n° 51, mai 1947 à 147, jul 1955
Format Série régulière
Date(s) de publication juillet 1942 - juillet 1955
Numéros 126
Personnages principaux Mr. Crime

Dessinateur(s) Charles Biro, Richard “Dick” Briefer, Rudy Palais, Dan Barry, George Tuska, Fred Guardineer, Alan Mandel, Jack Alderman, Alvin Hollingsworth, Ed Moore, Bob Moore, Walter Johnson
Créateur(s) Bob Wood
Charles Biro

Histoire Ă©ditoriale

Premier titre du genre « true crime Â», les histoires narrent les hauts faits de criminels et gangsters, plus ou moins cĂ©lèbres, basĂ©s en partie sur des faits rĂ©els. Selon Gerard Jones, Crime Does Not Pay fut « le premier comics qui ne soit pas d’humour Ă  rivaliser en termes de ventes avec les comics de super-hĂ©ros, le premier comic Ă  ouvrir le marchĂ© de la bande dessinĂ©e Ă  un large public masculin, adolescents et jeunes adultes Â»[1]. Les ventes, satisfaisantes au dĂ©but, s'envolent après la guerre pour atteindre le million en 1948.

La mise en place du Comics Code Authority en aura pour consĂ©quence l'annulation du titre : afin de respecter les critères de publication, l'Ă©diteur se censure, ce qui produit un magazine aseptisĂ© qui ne rĂ©sistera que quelques mois, jusqu’au numĂ©ro 147 de [2].

Une lettre de l'Ă©diteur[3], signĂ©e par Charles Biro et diffusĂ©e Ă  l’ensemble des auteurs, dessinateurs et rĂ©dacteurs, leur dicte les « restrictions Â» Ă  apporter aux histoires « dans l’intention d’établir une forme nĂ©cessaire d’auto-censure Â»[4]. Ces consignes concernent la reprĂ©sentation des protagonistes, de leurs actions et dialogues : les criminels ne doivent pas ĂŞtre dĂ©crits sous un jour favorable, contrairement aux policiers, juges et avocats ; les actes criminels ou immoraux doivent recevoir un juste châtiment ; les femmes ne doivent pas ĂŞtre sexy encore moins dĂ©nudĂ©es ; ce qui est appelĂ© « propagande politique Â» est catĂ©goriquement exclu.

Comme son titre l’indiquait dĂ©jĂ , dès le dĂ©but l'Ă©diteur revendiquait un but Ă©difiant : un texte de Lev Gleason datĂ© de 1942[5] explicite la position de l’éditeur et son refus de complaisance vis-Ă -vis du criminel ou d'hĂ©roĂŻsation de ses actes[6].

NĂ©anmoins, Crime Does Not Pay aura ouvert la brèche pour les « crime comics Â» : une trentaine de titres publiĂ©s entre 1948 et 1949[7], parmi lesquels : Headline Comics et Real Clue de Jack Kirby et Joe Simon pour Hillman Periodicals (1947), Official True Crime Cases de Marvel Comics (1947), Gang Busters chez DC Comics (1947), et Crimes by Women chez Fox (1948). En rĂ©ponse Ă  cette concurrence, Gleason et Biro lancèrent en 1948 Crime and Punishment.

Autre innovation : le narrateur apparaissant au numĂ©ro 24, dĂ©nommĂ© Mr Crime et qui introduit et commente certaines histoires, est considĂ©rĂ© comme le prĂ©curseur des « hĂ´tes macabres Â» tels que le Gardien de la crypte de Tales from the Crypt de l'Ă©diteur EC Comics.

Parmi les dessinateurs les plus rĂ©currents, on retrouve le crĂ©ateur, Charles Biro qui signe la totalitĂ© des couvertures, ainsi que Richard « Dick Â» Briefer, Rudy Palais, Dan Barry, George Tuska, Fred Guardineer, Alan Mandel, Jack Alderman, Alvin Hollingsworth, Ed Moore, Bob Moore, Walter Johnson.

Dans le numéro 31 de , l’histoire The Million Dollar Robbery, dessinée par Alvin Hollingsworth (-), est peut-être la première bande dessinée américaine réalisée par un Afro-Américain [8].

Publications

Crime Does Not Pay Archives, volumes 1 Ă  10 (Ă©d. Philip Simon), Dark Horse Comics, 2012-2015

  • vol. 1. [no 22-25], mar. 2012
  • vol. 2. [no 26-29], jul. 2012
  • vol. 3. [no 30-33], nov. 2012
  • vol. 4. [no 34-37], mar. 2013
  • vol. 5. [no 38-41], sep. 2013
  • vol. 6. [no 42-45], dec. 2013
  • vol. 7. [no 46-49], apr. 2014
  • vol. 8. [no 50-53], oct. 2014
  • vol. 9. [no 54-57], apr. 2015
  • vol. 10. [no 58-61], oct. 2015

Notes et références

  1. (en) Gerard Jones, Men of Tomorrow : Geeks, Gangsters, and the Birth of the Comic Book, New York, Basic Books, , 384 p. (ISBN 0-465-03656-2)
  2. « GCD :: Series :: Crime Does Not Pay », sur www.comics.org (consulté le )
  3. (en) Tim Pilcher, Little Book of Vintage Crime, Lewes, Ilex, , p. 14
  4. “These restrictions [were] conceived with the intention of establishing a much needed form of self-imposed censorship.“
  5. (en) Crime Does Not Pay Archive, vol. 1, Dark Horse, , 280 p. (ISBN 978-1-59582-289-5)
  6. " Crime Does Not Pay is more than just a magazine. It is dedicated to the youth of America with the hope that it will help better, cleaner young citizens. The object of the Editors is to bring home sharply, to make crystal clear, that CRIME DOES NOT PAY ! Crime never pays, it is a sucker’s game. Criminals are not heroes, they are not even brave or “nerry” – they are cowardly rats. Sooner or later they get their just reward. Their fate is prison and death."
  7. (en) Nicky Wright, « Seducers of the Innocent: The Bloody Legacy of Pre-Code Comics! », Comic Book Marketplace, no 65,‎ , p. 24-27, 56-50
  8. (en) Crime Does Not Pay Archive, vol. 3, Dark Horse Comics,

Annexes

Bibliographie

  • (en) John F. Weinzierl, « Crime Does Not Pay », dans M. Keith Booker (dir.), Encyclopedia of Comic Books and Graphic Novels, Santa Barbara, Grenwood, , xxii-xix-763 (ISBN 9780313357466), p. 125-127.

Liens externes

  • Ressource relative Ă  la bande dessinĂ©e :
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