Creute du Caïd
La creute du Caïd est une ancienne carrière de pierre souterraine (creute en picard) située à proximité d'Aizy-Jouy, en France[1].
Destination initiale |
Carrière de pierre |
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Construction | |
Patrimonialité |
Classé MH () Inscrit MH () |
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune |
Coordonnées |
49° 26′ 42″ N, 3° 31′ 30″ E |
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Localisation
La creute du Caïd est située dans le département français de l'Aisne, à un kilomètre au nord-est du village d'Aizy-Jouy, au lieu-dit le Fond de Boulancourt[2].
Description
La creute du Caïd est une ancienne carrière souterraine dédiée à l'extraction de calcaire, principalement de type « vergelé » et « banc royal ».
Sur ses parois, treize bas-reliefs ont été gravés par des soldats français pendant la Première Guerre mondiale, les plus notables représentants[2] :
- l'écu de Jeanne d'Arc surmonté de l´inscription « Dieu et Patrie »,
- deux rouleaux de parchemin déployés avec inscription,
- deux canons entrecroisés surmontés d'un cor de chasse,
- les principaux monuments de Paris,
- un crucifix avec la muraille de Jérusalem,
- une ancre accompagnée d´un rouleau de parchemin déployé avec l'inscription « Je crois en Dieu »,
- un médaillon contenant le Sacré-Cœur avec l'inscription « Que votre règne arrive »,
- les drapeaux français et américain entrecroisés et surmontés d'une étoile.
Galerie
- Sculpture Que vôtre règne arrive
- Ancre
- Crucifix
- Dieu et Patrie
- Drapeaux français et américain entrecroisés et surmontés d'une étoile
- Poêle Godin et divers objets de la Première Guerre mondiale retrouvés à la Creute du Caïd
Historique
Cette carrière, qui portait initialement le nom de son propriétaire, monsieur Régnier, a été creusée au cours du XIXe siècle[2].
En septembre 1914, elle est prise par les troupes allemandes qui l'utilisent comme dépôt de munitions car elle se situait à seulement quelques centaines de mètres de la ligne de front. À partir d'avril 1917, elle se retrouve au cœur des combats et est finalement prise par la 127e division d'infanterie française le . Reprise par les Allemands le , elle est définitivement libérée le de la même année[2].
Par la suite, elle sera à nouveau exploitée par intermittence avant de fermer dans les années 1950[2].
La creute du Caïd est inscrite dans son intégralité au nombre des monuments historiques en 1999[1], le mur supportant les bas-reliefs étant lui-même classé la même année.
Notes et références
- « La Creute du Caïd », notice no PA02000019, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Aizy-Jouy, la Grande Pièce, Carrière dite creutte du Caïd sur inventaire.picardie.fr.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Photographies des bas-reliefs sur inventaire.picardie.fr.
Bibliographie
- Gérard Lachaux, Les creutes du Chemin des dames et du Soissonnais, L’encrier du Poilu, , 292 p. (ISBN 2-912337-12-7)