Creatura
Créatura est un terme d'origine gnostique qui désigne ce qui est vivant par opposition au Pleroma, monde non vivant.
Il fut utilisĂ© par Carl Gustav Jung, dans le cadre de la psychologie analytique, avant d'ĂȘtre repris et approfondis par Gregory Bateson qui prĂ©cise que Pleroma et Creatura ne sont pas sĂ©parĂ©s ni sĂ©parable, sinon en tant que niveau de description. Nous ne pouvons rencontrer ces deux "mondes" que combinĂ©s, jamais sĂ©parĂ©s.
Pleroma
Ce monde non-vivant, dĂ©crit par la physique, qui ne contient ni n'Ă©tablit en lui-mĂȘme aucune distinction, bien que l'observateur doive naturellement en Ă©tablir pour le dĂ©crire. La connaissance du PlĂ©roma n'existe que dans le Creatura. Par exemple, nous pouvons penser qu'une roche ou une pierre n'est pas consciente d'elle-mĂȘme - la roche est.
Creatura
Ce monde de l'explication dans lequel les phĂ©nomĂšnes mĂȘmes destinĂ©s Ă ĂȘtre dĂ©crits sont gouvernĂ©s et dĂ©terminĂ©s par la diffĂ©rence, la distinction et l'information. L'ensemble Creatura existe Ă l'intĂ©rieur et par l'intermĂ©diaire du PlĂ©roma. L'emploi du terme Creatura affirme la prĂ©sence de certains traits organisationnels et communicationnels qui ne sont pas en eux-mĂȘmes matĂ©riels. Les lois de la physique et de la chimie s'exercent Ă©galement dans le creatura - elle ne cesse pas de s'y appliquer - mais elles ne suffisent pas Ă l'expliquer.
Bibliographie
Gregory et Mary Catherine Bateson, La peur des anges, Ăditions du Seuil, Paris, 1989, «Le monde du processus mental » pp. 31-54 et 277-283