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Cour suprĂȘme de Gambie

La Cour suprĂȘme de Gambie est une cour d'archives supĂ©rieure et la plus haute instance judiciaire de Gambie. CrĂ©Ă©e en 1851, elle est compĂ©tente en appel et en premiĂšre instance sur toute loi excĂ©dant les pouvoirs confĂ©rĂ©s par la Constitution ou toute loi Ă  l'AssemblĂ©e nationale ou Ă  toute autre personne ou autoritĂ©.

Histoire

CrĂ©Ă©e en 1851, la Cour suprĂȘme est dirigĂ©e d'abord par un juge en chef, puis plus tard par un juge. Un juge en chef est de nouveau nommĂ© en 1957. C'est initialement le seul tribunal de Gambie Ă  avoir un procĂšs par jury, la Haute Cour ayant un procĂšs devant un juge seul. Les appels contre les dĂ©cisions de la Cour suprĂȘme peuvent ĂȘtre interjetĂ©s devant la Cour d'appel de l'Afrique de l'Ouest (en), puis devant le ComitĂ© judiciaire du Conseil privĂ©. AprĂšs l'indĂ©pendance en 1965, cet arrangement persiste, la Cour d'appel de l'Afrique de l'Ouest Ă©tant remplacĂ©e par la Cour d'appel de la Gambie. La constitution de 1997 fait de la Cour suprĂȘme la plus haute juridiction de Gambie, composĂ©e d'un juge en chef et de cinq autres juges au maximum[1].

Les appels au Comité judiciaire du Conseil privé sont abolis en 1998.

Sous Jammeh, les juges risquent d'ĂȘtre dĂ©mis de leurs fonctions aprĂšs avoir prĂ©sidĂ© des affaires sensibles devant le tribunal. En 2003, Hassan Bubacar Jallow est dĂ©mis de ses fonctions aprĂšs avoir prĂ©sidĂ© plusieurs affaires trĂšs mĂ©diatisĂ©es dans lesquelles des dispositions d'actes de l'AssemblĂ©e nationale sont invalidĂ©es pour violation de la Constitution et de la Charte africaine. De mĂȘme, Raymond Sock et Gibou Janneh sont dĂ©mis en 2015 aprĂšs avoir dĂ©cidĂ© de commuer les peines de mort des conspirateurs accusĂ©s en peines de prison Ă  perpĂ©tuitĂ©[2].

AprÚs l'élection du président Adama Barrow, le tribunal tient sa premiÚre séance en plus de deux ans, du 15 mai 2017 au 9 juin. Au cours de l'audience, ils entendent 41 cas, un "record historique"[3].

Juridiction

L'article 126 dĂ©finit la compĂ©tence de la Cour : la Cour suprĂȘme est la juridiction d'appel de dernier ressort pour la Gambie et a Ă©galement une compĂ©tence d'appel et d'autres compĂ©tences dĂ©finies par la Constitution. Elle n'a pas de compĂ©tence initiale en matiĂšre pĂ©nale. La Cour peut annuler une dĂ©cision antĂ©rieure "lorsqu'il apparaĂźt juste de le faire", et toutes les autres juridictions sont tenues de suivre les dĂ©cisions de la Cour suprĂȘme sur une question de droit. L'article 67 (2) (b) stipule que lorsque le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e nationale (en) agit sur notification d'inconduite du prĂ©sident, il doit nommer un tribunal dirigĂ© par le juge en chef et composĂ© d'autres membres qui doivent avoir occupĂ© de hautes fonctions judiciaires[4].

Juridiction d'origine

La compĂ©tence initiale (en) du tribunal est dĂ©finie Ă  l'article 127 de la Constitution. Il s'agit de l'interprĂ©tation ou de l'application de toute disposition de la Constitution, Ă  l'exception des articles 18 Ă  33 et de l'article 36, paragraphe 5 ; de la question de savoir si une loi a Ă©tĂ© adoptĂ©e en outrepassant les pouvoirs confĂ©rĂ©s par la Constitution ou par d'autres lois ; de la question de savoir si une personne a Ă©tĂ© valablement Ă©lue Ă  la prĂ©sidence (article 49) ou Ă  l'AssemblĂ©e nationale ; ou de la question de savoir si le contenu d'un document officiel doit ĂȘtre produit dans le cadre d'une procĂ©dure judiciaire si des questions de sĂ©curitĂ© nationale sont en jeu [4].

Juridiction d'appel

La Cour suprĂȘme a compĂ©tence en appel dans les affaires provenant de diverses sources, et cela est Ă©noncĂ© Ă  l'article 128 de la Constitution. Il s'agit notamment des appels de la Cour d'appel dans toute affaire ou question civile ou pĂ©nale contre un jugement rendu par la Haute Cour dans l'exercice de sa compĂ©tence initiale ; d'un appel de la Cour d'appel qui a rejetĂ© un appel d'une condamnation Ă  mort prononcĂ©e par un autre tribunal ; ou dans tout autre cas prĂ©vu par une loi de l'AssemblĂ©e nationale. La Cour suprĂȘme peut Ă©galement ĂȘtre saisie d'un recours formĂ© par la Cour d'appel si cette derniĂšre estime que l'affaire soulĂšve une question de droit importante ou qu'il est dans l'intĂ©rĂȘt public que l'affaire soit entendue par la Cour suprĂȘme [4].

Composition

Nombre

ConformĂ©ment Ă  l'article 125(1) de la Constitution, la Cour suprĂȘme doit ĂȘtre composĂ©e du Juge en chef (en) et d'au moins quatre autres juges de la Cour suprĂȘme. Dans l'ensemble, la Cour suprĂȘme doit ĂȘtre constituĂ©e d'un nombre impair d'au moins cinq juges[4].

Qualification et nomination

En vertu de l'article 139, une personne est qualifiĂ©e pour ĂȘtre nommĂ©e juge de la Cour suprĂȘme si elle a exercĂ© les fonctions de juge de la Cour d'appel ou de juge d'un tribunal de compĂ©tence similaire dans un pays de common law pendant au moins cinq ans. Ou alors, s'ils ont exercĂ© la profession d'avocat devant un tribunal de pleine juridiction en matiĂšre civile et pĂ©nale dans un pays de common law pendant au moins 12 ans. Une personne peut ĂȘtre nommĂ©e juge en chef si elle est qualifiĂ©e pour ĂȘtre nommĂ©e juge de la Cour suprĂȘme ou si elle a Ă©tĂ© juge d'une cour supĂ©rieure d'un pays de common law pendant au moins 10 ans[4].

La section 138 stipule que le Chief Justice est nommĂ© par le prĂ©sident aprĂšs consultation de la Commission des services judiciaires (Judicial Service Commission, JSC). De mĂȘme, les juges sont nommĂ©s par le prĂ©sident sur recommandation de la JSC. Les nominations sont validĂ©es par des mandats signĂ©s par le prĂ©sident et scellĂ©s par le sceau public. Avant d'entrer en fonction, les juges doivent prĂȘter les serments prescrits[4].

Des juges expatriés d'autres pays du Commonwealth, en particulier du Nigeria et de la Sierra Leone, sont généralement nommés, mais un processus de gambianisation est en cours depuis qu'Adama Barrow a remplacé Yahya Jammeh à la présidence de la Gambie en janvier 2017.

Membres actuels

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Supreme Court of the Gambia » (voir la liste des auteurs).
  1. David Perfect, Historical Dictionary of The Gambia, Lanham, Maryland, Scarecrow Press, , 251 p.
  2. Nabaneh, « The 1997 Constitution of The Gambia », Institute for International and Comparative Law in Africa (consulté le )
  3. (en) « Supreme Court session ends », The Point,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  4. « Constitution of the Republic of the Gambia », World Intellectual Property Organisation (consulté le )

Liens externes

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