Coup de la trappe
Coup de la trappe désigne à la fois une combinaison de base du jeu de dames et plusieurs procédés combinatoires élémentaires qui ont tous la caractéristique de donner à prendre à l'adversaire par effacement d'une pièce, d'où l'appellation de « trappe »[1].
La combinaison
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42x15 B+ |
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Ce coup de la trappe[2], dit aussi « trappe savante »[3] ou « trappe complexe »[4], a ceci d'original que le pion qui se fait prendre après l'ouverture de la trappe est lui même capable de prendre. Ce mécanisme nécessite au préalable une « lunette fermée », c’est-à-dire un pion noir au sein d'un alignement de pions blancs. Voir animation.
La combinaison peut aussi incorporer la mise en place de cette lunette, par exemple avec un coup de trappe simple[5], comme dans le diagramme ci-contre. D'où parfois le nom de « trappe double »[6].
Le coup de trappe double peut intervenir dès le septième temps de la partie après le début 31-27 (17-21) 36-31 (12-17) 31-26 (18-23) 37-31 (13-18) 41-37 (20-24) 33-28 et le coup fautif des Noirs (15-20?). Ce coup de début de partie que l'on doit à Eugène Leclercq en 1901 permet le gain d'un pion après 35-30! (24x35) 28-22 (17x28) 26x17 (11x22) 31-26 (22x31) 26-21 (16x27) 37x26 (28x37) 42x15 B+1 [7].
Les mécanismes combinatoires avec trappe
L'ouverture de la trappe peut se faire en retirant une pièce adverse par offre (trappe tiroir) ou par prise (trappe percée), ou en ôtant une de ses propres pièces par simple déplacement (trappe simple), lors d'une prise (trappe chenille) ou en se la faisant prendre (trappe percée)[8].
Enfin, la capacité de prise à distance de la dame permet le mécanisme de la « trappe à la découverte », dans lequel ce peut être le pion le plus près de la dame qui s'efface.
Ces mécanismes élémentaires sont à la base de nombreux coups[9], parmi lesquels le coup de talon, le coup de la bombe, le coup de l'éponge, le coup du tiroir, le coup Manoury, le coup Deslauriers, le coup du marquis, le coup Ricou, le coup de la catapulte, le coup prince, le coup Beudin, etc.
Bibliographie
- Julien Lanfrey, Daniel Lanfrey, « Le coup de la double trappe (2) », sur www.jeudedames-rhonealpes.fr.
- Luc Guinard, Les Dames: le jeu des combinaisons, éd. du Rocher, 1984 (rééd. 1995), 264 p. (ISBN 9782268019857).
- Claude Fougeret (en collaboration avec Pierre Lucot, Germain Avid, Jean Gamen, Johann Friedrich Moser), Incroyable… mais vrai - les blancs jouent… et gagnent : Répertoire des coups au jeu de dames, Claude Fougeret, , 20 p..
- Nicolas Doubovy, « Jeu de dames - Coups basiques », sur damier31.free.fr, , p. 202.
- René Polydor, Pour mieux jouer aux Dames, Bornemann, 1991, 5ème édit., 78 p. (ISBN 2851822292).
- Daniel Lanfrey, Gérard Rajaut, Tactique au jeu de Dames, t. 3, Longechenal, , 52 p..
- Julien Lanfrey, Daniel Lanfrey, « Coups de la double trappe », sur www.jeudedames-rhonealpes.fr.
- Henri Chiland, Secrets et merveilles du jeu de dames, Stock, , 300 p. (ASIN B0045BXD9A).
Notes et références
- Lanfrey.
- Guinard 1984, p. 143.
- Fougeret 1974, diagrammes 36b et 36c.
- Doubovy 2019, p. 88.
- Polydor 1991, p. 40.
- Lanfrey, p. 10-11.
- Lanfrey.
- Doubovy 2019.
- Chiland 1968, p. 72-76.