Couderc (géographie)
Dans les régions françaises de tradition occitane, un couderc (coderc en occitan) est un petit espace agricole à usage codifié. Suivant les terroirs, la définition précise du terme diffère quelque peu. Il s'agit généralement d'un espace commun.
Étymologie
Ce mot vient de coterico, mot qui désigne une pâture commune en langue gauloise[1] - [2] - [3].
DĂ©finition
Dans le Massif central, le couderc est une pâture communale à usage collectif située non loin d'un village et qui était utilisée autrefois par les paysans les plus pauvres qui n'avaient pas de terres et qui y menaient leurs bêtes[4].
Dans un contexte local plus précis corrézien, le géographe Paul Maureille a décrit le couderc comme pouvant être aussi l'enclos dévolu aux porcs, qu'ils soient propriété seigneuriale ou appartenant à la communauté paysanne[5].
Par extension, il désigne aussi la place centrale du village qui regroupe le four à pain, la fontaine, le travail (métier à ferrer), l'abreuvoir. La forme du couderc correspond au green (ou village green (en)) anglo-saxon, à l'Anger allemand ou au forte danois[6].
Notes et références
- Jacques Lacroix, « L’héritage toponymique gaulois dans le français (image et réalité) », Actes des colloques de la Société française d'onomastique, Paris, Société française d'onomastique, vol. 12 « Onomastique et patrimoine. Actes du Colloque d’onomastique du Teich (septembre 2003) »,‎ , p. 123-143 (lire en ligne)
- Robert Geuljans, « Couderc », sur Etymologie occitane. Dictionnaire étymologique de la langue d'oc,
- Pierre Gastal, Nos Racines Celtiques – Du Gaulois Au Français. Dictionnaire, Gap, Editions DésIris,
- Le couderc, un héritage des terrains communaux du Moyen Âge, Bernard Michel
- Paul Maureille, « Histoire agricole, toponymie et cadastre. L'exemple de la commune de Neuvic en Corrèze », Études rurales, no 32,‎ , p. 72-93 (lire en ligne, consulté le ).
- Les villages d'Auvergne. Note de géographie humaine par M. A. Fel, in Procès-verbaux du Cercle d'études géographiques de Lyon no 19, séance du 12 décembre 1952.