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Cosmogonie glaciaire

La cosmogonie glaciaire (également appelée théorie de la glace cosmique, en allemand : Welteislehre [ˈvɛltʔaɪ̯sˌleːʀə]) est une pseudo science fondée par l'ingénieur autrichien Hans Hörbiger (1860-1931) et le scientifique Philipp Fauth (1867-1941) qui énoncent que la plupart des corps de l'univers sont constitués de glace. La théorie est soutenue par le régime nazi qui créé une division de recherche sur le sujet sous la direction de Hans Robert Scultetus afin d'en faire une doctrine nazi officielle[1].

Théorie

D'après Hörbiger, l'univers connaît un dualisme constant entre le feu et la glace. Les planètes et satellites seraient des débris issus de chocs entre des soleils géants et des planètes de glace géantes. Parmi les théories expliquant le système solaire et la galaxie, la planète terre aurait attiré déjà trois lunes qui se seraient finalement écrasées sur cette dernière, et la lune actuelle est la quatrième à avoir été capturée. La thèse contredit des faits astronomiques et physiques et est rejetée par la communauté scientifique déjà à l'époque[2].

Antisémitisme et rhétorique anti-science

Face aux critiques, Hörbiger déclare que : « vous faites confiance aux formules mais pas à moi ? » et « combien de temps vous faudra-t-il pour comprendre que les mathématiques sont un mensonge sans valeur aucune[2] ? »

Hörbiger décrit avoir élaboré sa théorie après un rêve dans lequel il s'était vu flottant dans l'espace face à un pendule qui grandissait de plus en plus avant de se briser. Il en avait conclu « J'ai su que Newton avait tord et que la gravitation du soleil cessait dès que l'on dépassait trois fois la distance de Neptune[3]

Ces théories volontairement anti-scientifiques s'opposent à l'époque à ce que les nazi appellent la physique juive[1].

Regain d'intérêt de la théorie

Les théories popularisées par le régime nazi mêlant l’ésotérisme et la science suscite l’intérêt du public pendant les années 70, donnant lieu à de nombreuses publications bon marché sur la cosmogonie glaciaire[4].

La théorie a été classée dans les 500 plus grandes impostures scientifiques[5].

Notes et références

  1. Rebecca Onion, «Les nazis pensaient tout simplement qu'il existait de nouvelles sciences», sur Slate.fr, (consulté le )
  2. « La doctrine mondiale de Hanns Hörbiger sur la glace », sur Dramatic (consulté le )
  3. (en) Willy, Ley, Watchers of the Skies: An Informal History of Astronomy from Babylon to the Space Age, Viking Press, , p. 515
  4. Stéphane François, Les mystères du nazisme, Presses Universitaires de France, , pages 139 à 171
  5. Gerald Messadié, 500 ans d'impostures scientifiques - Sornettes, absurdités et autres erreurs, l'Archipel, (ISBN 280981029X)
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