Cosmogonie bambara
Bâtie sur la tradition du Komo, la cosmogonie bambara attribue le pouvoir de la création à un être suprême, Maa Ngala qui a créé toutes choses au moyen de la parole (kuma), force fondamentale qui émane de lui-même.
Mythe de la création
Maa Ngala, force infinie, Dieu-maître, créateur de toutes choses que nul ne peut situer dans le temps ni dans l'espace, créa Fan, un œuf à 9 divisions dans lequel Maa Ngala a introduit les 9 états fondamentaux de l'existence. Cet œuf donna naissance à vingt premières créatures dont il s'apercevra qu'aucune n'était digne de devenir son interlocuteur. Alors, Maa-Ngala préleva un brin sur chacune des créatures pour créer l'Homme auquel Maa-Ngala donna le nom de « Maa », une partie de son propre nom, un nom divin qui lui confère le don de l'esprit et de la parole pour répondre à sa vocation essentielle d'interlocuteur chargé de veiller au maintien de l'harmonie universelle[1] - [2].
Initié par son créateur, Maa transmit son savoir à sa descendance. Ce fut le début de la grande chaîne de transmission orale initiatique, qui se poursuit aujourd'hui au sein de la société du Komo[2].
Organisation sociale
La cosmogonie bambara divise sa société en associations secrètes. On compte six associations hiérarchisées : Kono, Ntomo, Komo, Nama, Ciwara et Koré. Chacune donnant lieu à une initiation comportant un enseignement secret[3].
Notes et références
- « L'Homme cosmique selon la religion Bambara et la religion Bukongo », sur mbutamassee.afrikblog.com (consulté le )
- « La tradition vivante in Histoire générale de l'Afrique, Vol.1, pp. 193-195 », sur unesdoc.unesco.org (consulté le )
- « Cosmogonie Bambara », sur balazans.com/ (consulté le )
Bibliographie
- Crispin Maalu-Bungi, Littérature orale africaine : nature, genre, caractéristique et fonctions, Bruxelles, Pie-peter lang, 2006 (ISBN 9789052013190)
- Amadou Hampâté Bâ, La tradition vivante in "Histoire générale de l'Afrique, vol.1", Paris, Cerf, 1982, p. 193-195.